Difficile d’être enseignant en 2018…

On célèbre aujourd’hui la Journée mondiale des Enseignants et nous devons leur rendre hommage pour le travail noble qu’ils abattent avec beaucoup d’amour et de patience.

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DAVIS SALEGRAM TEWARY

Le rôle des enseignants a, de plus en plus, moins d’importance avec l’avènement de technologies nouvelles. En effet, les élèves ont accès à tellement de sites d’informations sur Internet, notamment sur YouTube et autres applications mobiles, qu’ils croient sincèrement être capables de se passer de leurs enseignants, accordant une confiance plus considérable aux demi-dieux que sont les enseignants qui donnent des leçons particulières contre paiement exorbitant. Cependant, nous ne pouvons nier le fait que les différents gouvernements ont fait beaucoup d’efforts pour essayer de changer les mentalités et encourager les parents à faire plus confiance au système éducatif qui a beaucoup évolué ces dernières années.

Malgré le manque de reconnaissance, les enseignants apprennent, avancent et s’adaptent. Ainsi, plusieurs stratégies nouvelles sont adoptées pour rendre les classes plus attrayantes. L’utilisation de projecteurs, “lapbooks” ou encore les jeux de rôles deviennent nécessaires dans un monde en constante évolution. Les profs ne peuvent plus avoir recours à des stratégies d’enseignement désuètes car ils risquent de créer une atmosphère plutôt pénible qui amène les élèves à déserter les classes pour les terrains de foot ou les coins sombres des établissements scolaires, où ils s’adonnent à des activités pour le moins suspectes.

Malgré la bonne volonté de l’enseignant, tout n’est pas rose dans son quotidien. Il y a la pression du ministère, qui veut que son programme de 9-Year Schooling soit une réussite, celle du recteur, qui souhaite que son établissement obtienne un taux de réussite élevé, de même que la pression des parents qui croient fermement que les profs sont à la fois magiciens, psychologues et policiers. Le non-respect des élèves est un autre problème auquel fait face l’enseignant, qui doit réunir ses forces pour contrôler des jeunes n’hésitant plus à répliquer impoliment à ses remontrances. Son rôle n’a d’ailleurs pas de limite, car il se retrouve aussi à consacrer son temps à ceux accros aux drogues et autres vices au détriment de leurs études et qui sèchent les cours, sauf quand le cas oblige, notamment le jour des évaluations.

Comment améliorer le sort des enseignants en 2018 ? Faut-il les former, non seulement à la transmission convenable de leurs savoirs, mais aussi à devenir, comme le souhaiteraient certains, des magiciens, des psychologues ou des policiers ? À bon entendeur salut !

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