DIVALI : Si to for, larg eleksion zeneral enn fwa, a déclaré Navin Ramgoolam

À Bel-Air hier soir, où le Caroline Shreematee Indira Gandhi Samelan Sabha organisait une manifestation culturelle pour célébrer la fête de Divali, Navin Ramgoolam, qui était l’invité d’honneur avec son épouse, a lancé un défi à Pravind Jugnauth en lui disant « si to for, larg eleksion zeneral enn fwa ». Le leader du PTr en a profité pour instiller le doute concernant la circonscription où il compte se présenter aux prochaines élections en affirmant que « zot pe rod mwa dan N° 10 » et demandant à ses partisans dans la circonscription N° 5 de pas prendre la mouche.
La fête d’hier organisée dans le MKS Hall a pris l’allure d’une grande manifestation politique du Parti travailliste. Navin Ramgoolam, qui est arrivé vers les 19 heures, a été accueilli par des feux d’artifice. Parmi les invités on notait une forte présence de dirigeants et fidèles travaillistes dont Manou Bheenick que le leader du PTr a présenté comme « le plus grand ministre des Finances et un grand économiste ».
Dans son discours, émaillé de citations en hindoustani, Navin Ramgoolam s’est inspiré du Ramayana pour livrer ses observations politiques non seulement vis-à-vis des dirigeants et activistes du PTr mais surtout contre le gouvernement actuel, en particulier le Premier ministre Pravind Jugnauth. Il s’est appesanti sur l’importance de la parole donnée : « Le roi d’Ayodhya, Dasharata, a accepté de nommer Baratha comme son successeur même si Rama était son préféré, afin de respecter la parole donnée à son épouse. Ce dernier a respecté le voeu de son père mais a refusé de s’asseoir sur le trône, où il a placé les sandales de Rama, estimant que ce dernier méritait ce poste ». S’inspirant de l’exil de Rama dans la forêt, Navin Ramgoolam s’est demandé : « Komie dimounn inn al dans banwas ek mwa ? » « C’est maintenant que je vois que beaucoup reviennent », a-t-il constaté, en ajoutant : « Pensez-vous que je vais les oublier ? » Il en a profité pour critiquer Pravind Jugnauth, qui contrairement à Dasharata, « s’est assis sur le trône que son père lui a donné sans solliciter l’aval de la population ».
Pour Navin Ramgoolam sa défaite et celle de son parti a été salutaire. « Si nou pa ti perdi tou ti pou kontinue parey. Nou pa ti pou kapav idantifie bann tret, demi-tret e enn kar tret ». Il a promis que lorsqu’il reviendrait au pouvoir, il pratiquera une politique de rupture avec le passé. Une politique, a-t-il fait comprendre, qu’il est le seul à pouvoir mener à bien car personne, même les dirigeants du Parti travailliste, ne pourra la réaliser sans lui. « Sans cette politique de rupture, les riches continueront à s’enrichir et les pauvres à s’appauvrir, et la classe moyenne sera coincée ». Il a préconisé une politique basée sur le partage, sans être communiste. « Bizin arete avek politik bef travay seval manze ». Il a observé que les gros capitaux paniquent déjà car ils ne pourront poursuivre la politique « dominer pou zist gagn profi ».
Dans une autre ligne d’idée, l’ancien PM a affirmé qu’il a une mission à accomplir pour le pays mais qu’il n’oubliera pas ce qui s’est passé. « Pa pou ena vanzans me pou ena zistis ». Il a rappelé que sur onze charges portées contre lui, neuf ont été abandonnées. Il ne reste que deux et il n’a « pas peur de les affronter ». Concernant l’argent trouvé dans ses coffres, il s’est demandé comment est-ce que les autres partis financent leurs campagnes. « Est-ce qu’ils collectent seulement les sous obtenus des partisans ? » Il les a traités d’hypocrites et a promis qu’une fois au pouvoir, il introduira une législation sur le financement des partis politiques. Navin Ramgoolam a également dénoncé les complots qui selon lui sont ourdis par le MSM contre lui ; il a démenti le fait que ce soient des bouncers du PTr qui se sont attaqués à une personne au stade Anjalay et a accusé la police de prendre ses instructions d’un « tapeur ». Quant à lui, il affirme ne pas être accompagné de bouncers mais de sympathisants qui le suivent volontairement. Il a dans le même souffle affirmé que sa vie a été menacée à deux reprises, sans toutefois donner des précisions.
Navin Ramgoolam a, d’autre part, accusé Pravind Jugnauth d’être un « Pinocchio déguisé en Pinocchio ». Selon lui, le Premier ministre a peur de prendre des sanctions contre Kalyan Tarolah de peur qu’il y ait une élection partielle dans la circonscription N° 10 et qu’il présente sa candidature. À ce propos, il a laissé entendre que « dan N° 10 zot pe rod mwa ». Toujours à l’adresse du Premier ministre, il a lancé « si to for kouma to dir, abe donn eleksion zeneral enn fwa ».
La soirée d’hier était animée par des troupes culturelles dont les Bhojpuri Boys.

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