DOMAINE DES AUBINEAUX : Une maison coloniale figée dans le temps

Située à la lisière de Curepipe, le Domaine des Aubineaux fut créé en 1872. Véritable emblème de l’époque coloniale, cette propriété familiale est le témoin d’un temps révolu. Son charme réside dans son antiquité et les traces d’une famille mauricienne d’antan. Découverte.
Propriété de la famille Guimbeau, le Domaine des Aubineaux héberge l’un des rares édifices à témoigner encore du passé à Curepipe. Fabriqué en bois de l’époque coloniale, il séduit par ses jolies tourelles. Cette maison comporte rien moins que 28 pièces et 117 fenêtres. Grande de 746 m2, elle est entourée d’un jardin de 17 hectares. Les jardins sont aménagés dans le style anglais et abritent des arbres endémiques dont un superbe colophane de 500 ans.  
Si la demeure s’apparente aux maisons coloniales, elle est toutefois assez atypique. En effet, ayant été construite assez tard, c’est l’une des rares maisons coloniales à être équipées d’un couloir. À l’époque, les maisons coloniales n’en avaient pas. De plus, ses habitants avaient aménagé les toilettes à l’intérieur, alors qu’autrefois, elles étaient à l’extérieur.
On fait la connaissance des membres de la famille à travers les clichés qui ornent le couloir de la maison. La guide nous raconte que la dernière habitante, Myriam Guimbeau, a vécu dans la maison jusqu’à l’âge de 82 ans. Après la mort de son mari, elle a converti la salle de jeu en sa chambre. Petite anecdote, on nous confie que les lits étaient très petits à l’époque car selon une croyance, s’allonger tout droit évoquait la position de la mort. Deuxième explication : « Ils étaient tellement riches qu’ils mangeaient beaucoup. De ce fait, ils s’asseyaient afin de ne pas s’étouffer ».
Par ailleurs, une autre partie des photos nous fait faire un bond dans le temps avec les grandes demeures curepipiennes qui ont disparu au fil du temps, dévastées par des cyclones ou divisées par des héritages.     
La visite du Domaine des Aubineaux est comme un retour dans le passé, permettant de découvrir les us et coutumes d’une famille franco-mauricienne de l’époque.

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