Dr James Naidu : « Maurice nous offre une plateforme de recherches absolument incroyable »

Directeur général du Laboratoire Phylak Sachsen Allemagne, Suisse et Maurice, le Dr James Naidu, un Mauricien établi en Allemagne, vient d’implanter un laboratoire dans son pays natal. S’étant spécialisé dans le domaine des plantes médicinales et ayant obtenu 5 arpents de terre de l’État à Britannia, il s’est aussi lancé dans divers projets, dont l’augmentation du taux de sucre dans la canne. Il dit vouloir contribuer à la création d’un “Health hub”. Le spécialiste de la spagyrie, remède naturel au même titre que la phytothérapie, estime que « c’est possible de faire du bio de très bonne qualité sans passer par les herbicides et les pesticides ».

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Vous êtes directeur général du Laboratoire Phylak Sachsen Allemagne, Suisse et Maurice. Parlez-nous de votre parcours et ce qui vous a mené à la fondation de ce laboratoire et à votre implantation à Maurice.
Je suis Mauricien. C’est pourquoi je fais un projet à Maurice aussi. C’est un triangle entre l’Allemagne, la Suisse et Maurice. Je suis un des fondateurs du laboratoire, qui se trouve en Allemagne et qui fabrique des médicaments à base de plantes. Je me suis spécialisé dans le domaine des plantes médicinales. J’ai fait mon doctorat sur les plantes médicinales de Maurice.

Vous avez aussi étudié en Suisse et en Allemagne…
Après avoir obtenu une bourse d’études, je suis allé en Russie pour étudier la chimie analytique. Après mon Master, je suis allé en Suisse. Comme la Suisse ne reconnaît pas les diplômes étrangers, j’ai fait un équivalent d’un diplôme suisse. J’y ai donc étudié la chimie des médicaments : comment fabriquer les médicaments, autrement dit la chimie de synthèse. Après mon diplôme en suisse, j’y ai travaillé et fait un doctorat en pharmacie à Lausanne. Le thème de mon travail pendant mon doctorat était “Les plantes médicinales à l’Île Maurice”. C’est comme cela que je suis revenu plusieurs fois à Maurice et que j’ai eu l’occasion alors de travailler plusieurs fois avec ce qui était connu comme le MSIRI. Je me suis donc spécialisé en plantes médicinales et j’ai commencé comme pharmacien industriel. Contrairement à la pharmacie officine, qui vend des médicaments, la pharmacie industrielle s’occupe de l’analyse et de la production de médicaments. Après cinq ans d’expérience en Suisse, il m’était possible de travailler dans n’importe quelle entreprise pharmaceutique. Dans l’industrie, on demande cinq ans d’expérience.

Comme ma femme est Allemande, on a présenté un projet à la Communauté européenne pour fonder une entreprise qui fabriquerait des médicaments à base de plantes. Dans ce projet, on avait aussi l’idée de faire de la recherche, principalement dans la direction du cancer. Ce projet a été approuvé par la Communauté européenne et c’est ainsi qu’on a eu des subsides à hauteur de pratiquement 50% de l’Allemagne. Mais il y a des conditions : vous devez avoir créé beaucoup d’emplois, exporté, faire de la recherche et, surtout, pas avoir été en faillite dans les cinq premières années. Une fois que vous avez réussi toutes les conditions, vous êtes libre. C’est ainsi qu’au terme de cinq ans, on a fait une nouvelle demande et on a reçu une deuxième subvention de l’Europe. Nous avons reçu une troisième subvention entre-temps. Nous sommes actuellement une quarantaine de personnes à travailler dans l’entreprise en Allemagne et une dizaine à l’extérieur (donnant des cours, etc.).

Quels sont les domaines de spécialité de ce laboratoire ?
Notre entreprise fait des médicaments pour les humains, mais aussi pour les animaux. Ces produits sont un peu uniques et sont connus comme la spagyrie. Ce mot veut dire “séparer, purifier et détoxiner”. Autrement dit, on peut purifier quelqu’un sur l’aspect physique (une cure de désintoxication des toxines ou des pesticides par exemple). Mais aujourd’hui, on peut aussi purifier une personne sur l’aspect émotionnel. Par exemple, quelqu’un qui dit “on m’a empoisonné la vie”. On peut aussi purifier sur l’aspect mental (les pensées négatives, pessimistes).

Comment s’y prend-on ?
Dans la spagyrie, il y a deux types de plantes : médicinales, comme la menthe, le thym, etc. Mais, ce qui est intéressant, c’est qu’il y a des plantes médicinales qui sont très toxiques. Grâce à cette technique de purification, on enlève toutes les toxines se trouvant dans la plante pour fabriquer un médicament libre de toute toxicité sans passer par une dilution. Il y a une technique qu’on appelle l’homéopathie.

La spagyrie, c’est plutôt le pont entre la phytothérapie et l’homéopathie. La spagyrie travaille sur le corps, l’âme et l’esprit. Le corps (douleurs, problème hormonal, système immunitaire etc.); aspect émotionnel (un chagrin d’amour, une tristesse, incapacité de faire le deuil, etc.); aspect mental/psychique/spirituel (soucis, se poser des questions sur le pourquoi de son être sur la terre, cauchemars et insomnie par exemple).

Quels sont les avantages de ces médicaments ?
Nous, on maîtrise la technologie de prendre une plante toxique pour en fabriquer un médicament. Plus la plante est toxique, plus elle est efficace. À mon avis, il y a seulement 5 ou 6 entreprises dans le monde qui maîtrisent cette technologie. Nous travaillons dans trois directions : d’abord des médicaments pour les humains et pour les animaux. Ensuite, on fabrique des produits cosmétiques bio (tous nos produits sont bio). Ce sont des produits individuels et paramédicaux.

Beaucoup de personnes ont des problèmes d’acné, de dépigmentation de la peau, d’eczéma, de psoriasis ou des taches qui ne veulent pas partir. Sur le marché, il y a des produits de beauté. Mais beaucoup de déodorants aujourd’hui contiennent du sel d’aluminium, qui peut causer un cancer. En Europe, on commence à enlever l’aluminium.
Tous nos produits sont bio et certifiés en Europe. Notre but, c’est aussi d’utiliser les plantes médicinales de Maurice pour les mettre dans ces produits cosmétiques, d’où le triangle Allemagne, Suisse, Maurice.

En Suisse, on fait de la recherche et, en Allemagne, on fait de la production. Enfin, à Maurice, nous avons un troisième projet. Nous avons eu du gouvernement un terrain de cinq arpents à Britannia. On a créé une société : Phylak Organic Farming. Notre laboratoire de Maurice se trouve à Grande-Rivière-Nord-Ouest. On est en train de construire un deuxième laboratoire à Britannia, où on fera des analyses immédiates. Le problème, c’est que souvent, quand on fait des analyses, on doit envoyer les échantillons au FAREI. Maintenant, on travaille étroitement avec le FAREI et le ministère de l’Agriculture, qui vient souvent pour faire des contrôles.

Quelles sont vos ambitions pour Maurice ?
On a plusieurs projets sur Maurice. Premièrement, voir comment on peut augmenter le taux de sucre dans la canne. Les dix dernières années, le taux d’extraction de la canne a baissé alors que le planteur est payé en fonction de la teneur finale en sucre. Plus le taux baisse, moins vous avez d’argent. Donc, on veut augmenter la productivité. Si vous arrivez à augmenter le taux de sucre de 1%, cela représente environ 50 000 tonnes de sucre pour l’île… On a commencé à faire les premiers essais et c’est assez fructueux. Je pense que d’ici deux ou trois ans, on aura des résultats très concrets. On travaille avec de très grosses entreprises.

Nous travaillons aussi sur un deuxième projet. Il y a une maladie sur les bananes. Quand vous allez au marché, vous pouvez voir qu’il y a des taches noires sur ces fruits. C’est un champignon. On est en train de faire venir des experts allemands. On a déjà fait des premières analyses en Europe. On est en train de fabriquer des ferments en utilisant des plantes médicinales de Maurice. Un produit d’Europe coûte dix fois plus cher. Vous le fabriquez localement, cela vous coûte dix fois moins cher.
Dans la bouche, vous avez le microbiote. Vous l’avez aussi dans les yeux, dans le nez. Le microbiote renvoie à ce qui est dans la terre. Ce qu’on est en train de faire, c’est refaire la terre afin qu’il y ait des vers de terre pour rendre la terre riche. On a aussi un projet avec les abeilles, qui ont une maladie qui s’appelle “varroa”.

Vous avez démarré ces projets à Britannia ?
On a commencé tout cela avec les essences spagyriques. On a commencé à faire des plantations et des analyses à Britannia pour comprendre pourquoi telle chose marche et telle autre non. Le terrain qu’on a eu à Britannia est un terrain de monoculture. La terre est pauvre. On a dû faire de la détoxication. Il faudra presque une année pour refaire la flore intestinale. À Maurice, on a trop utilisé la monoculture. On travaille aussi sur les letchis, qui sont attaqués par les chauves-souris. Une personne a une aura.

Quand deux personnes se rencontrent, on dit souvent qu’elles sont ou ne sont pas sur la même longueur d’onde. Les chauves-souris sont souvent aveugles. Elles utilisent un système de radar. On est en train de changer le champ électromagnétique de la plante afin de ne pas les attirer. Notre but n’est pas de mettre des filets ou de tuer ces chauves-souris. Tout comme les dauphins et les baleines, qui utilisent un système de radar, et qui se retrouvent sur une plage quand le système est perturbé. C’est la même chose avec les chauves-souris. Le but est de changer le système afin qu’elles n’attaquent pas les letchis.
Il y a un autre problème : les mouches des fruits, qui attaquent les concombres, les giraumons, les goyaves, etc. Elles y font de petits trous et pondent des oeufs. On a trouvé qu’il n’y a pas lieu de les tuer.

Mais en utilisant nos produits, elles partent. Il ne faut pas voir le parasite comme un danger. Le parasite nous dit qu’il y a un problème : c’est pourquoi il est là. C’est pourquoi les Allemands nous montrent comment fabriquer ces ferments sur place. Ces choses se font en Europe. Nous, on utilise Maurice comme plateforme de recherches. La théorie, on l’a déjà développée. Notre but, c’est de continuer de travailler avec d’autres plantes qui ont des propriétés qui n’ont pas été découvertes jusqu’à maintenant.

Une des choses qui nous intéresse, c’est le diabète. D’ailleurs, j’avais fait ma thèse de doctorat sur une plante qui avait des propriétés industrielles sur le diabète. On est donc en train de contribuer à créer un “Health hub” en utilisant des plantes endémiques. L’avantage avec les plantes endémiques, c’est qu’on ne les trouve dans aucun autre pays.

Tous ces médicaments dont vous avez parlé sont-ils disponibles à Maurice ?
Oui, depuis 2017, à Grande-Rivière-Nord-Ouest. On a des médecins, des thérapeutes et des pharmaciens qui travaillent avec nous. On fait le diagnostic et on propose des médicaments individuels, ce qui est nouveau à Maurice.

Est-ce que les Mauriciens connaissent déjà vos produits ?
Il y a beaucoup de personnes qui viennent. Nos consultations sont gratuites. La plupart de ceux qui viennent parlent avec leur coeur : “j’ai un problème avec ma belle-fille” ou “j’ai un problème au travail” ou des problèmes de “mobbing” (le “bullying” d’un individu par un groupe). Les produits les plus vendus sont contre le cholestérol, le diabète et l’hypertension et la fatigue chronique. Par ailleurs, les Mauriciens sont très spirituels. Ils comprennent des choses telles que malédictions, méchanceté, jalousie, etc. Ils veulent des produits pour nettoyer leur maison.

En quoi la médecine rejoint cet aspect ?
La spagyrie est le pont entre le monde scientifique (un manque de vitamines C par exemple) et un problème psychique (comme “Je ne me sens pas bien au travail”, “Je n’ai pas ma place ici”, “Je cherche ma voie”). Par exemple, à une personne qui est accro à son téléphone, on peut prescrire un “lâcher-prise”, qui peut être aussi efficace pour un problème de constipation chronique. Le lâcher-prise peut être prescrit quand une personne a perdu un ami, un parent ou une personne qui s’est mariée mais qui pense toujours à son ex. Je peux le prescrire aussi pour faire baisser la tension, contre le stress et pour guérir des problèmes de peau, surtout l’eczéma. Et dans l’eczéma, quand on fait l’anamnèse (récit des antécédents), on voit toujours qu’il y a une histoire de séparation. Ce sont des choses que les gens aiment bien à Maurice. Ils aiment aussi des produits naturels contre les douleurs.

En quoi les médicaments peuvent-ils enlever la malédiction, les méchancetés, etc. ?
Il y a plusieurs façons de le faire. Un bon médecin, il ne faut pas l’oublier, est avant tout un prêtre. Un médecin, autrefois, était comme un père. On l’appelait médecin de famille. Le fait même de parler à un médecin soulageait. Par exemple, en allant à Brown Sequard, le patient reçoit des médicaments classiques. Certaines personnes entendent des voix, ce qu’on appelle schizophrénie, d’autres sont bipolaires : aujourd’hui, ils vous parlent, demain, ils sont une autre personne… Donc, beaucoup de choses qui ont trait au mental. Il y a des enfants hyperactifs, agressifs et pas concentrés à l’école. Moi, j’ai vu des enfants qui frappaient leurs parents.

Ceux-ci ne vont pas aller voir le médecin pour de tels soucis. Ce sont des choses que le médecin ne peut régler. Nous avons deux appareils : l’un scientifique, qui analyse le sang, le taux de cholestérol, l’urine, etc. Nous, on fait les analyses et la consultation gratuitement. Ce que les patients payent, c’est seulement les médicaments. Il y a un deuxième appareil qui a été développé par les Russes, qui s’appelle Bio Scan et qui peut détecter s’il y a un manque de vitamine C, E, etc.

N’avez-vous pas eu des réactions sceptiques à votre encontre compte tenu qu’un scientifique comme vous bascule dans l’ésotérisme en quelque sorte ?
J’habite dans deux des pays les plus riches du monde, à savoir la Suisse et l’Allemagne. J’ai 60 ans. Je n’ai pas besoin de faire carrière. Quand vous recevez des millions de la communauté européenne, ce n’est plus ésotérique. Le niveau scientifique en Allemagne ne peut pas être comparé à l’Afrique. Vous devez faire un “Business Plan”, montrer écologiquement la mise en place de votre projet. Comme le dit l’expression : “le chien aboie, la caravane passe”. On n’est pas chef d’entreprise pour rien.

De l’autre côté, la Suisse n’est pas un pays pauvre. Ces produits sont enregistrés en Suisse et en Allemagne, et sont même remboursés par des caisses d’assurance. À Maurice, malheureusement, ils ne sont pas encore remboursés. Pour le moment, ils les considèrent comme un “health supplement” alors qu’en Europe, ils sont considérés comme des médicaments. Mais le statut va changer dans quelques années. Nos produits sont certifiés “vegan”. Notre laboratoire existe depuis plus de 20 ans. Donc, notre succès ne date pas d’hier.

Et vous travaillez sur l’aspect “ésotérique” tout aussi longtemps ?
C’est l’homéopathie en fait. La spagyrie travaille sur l’aspect émotionnel. On le fait depuis 20 ans.

Est-ce que cette méthode s’est avérée efficace sur les troubles relevant de l’émotion, du psychique et du mental ?
En Suisse, avant que la spagyrie n’ait été payée par les caisses d’assurance, l’État a fait une étude sur tous les produits naturels et a décidé quels produits allaient être remboursés. Puisque les résultats ont été positifs, les caisses d’assurance suisses et allemandes remboursent les produits.

Qu’en est-il des prix de ces médicaments à Maurice ?
On les vend à moitié, voire le tiers du prix en Europe. En Europe, c’est l’assurance qui fixe le prix. On n’a pas le droit de changer. Mais à Maurice, pour rentrer sur le marché, on a décidé de pratiquer des prix pareils. À Maurice, on a commencé en avril 2018 et nous avons déjà une moyenne de 10 000 patients. En 2019, je pense que le chiffre va augmenter, voir doubler.

Parlez-nous de vos recherches sur les plantes endémiques de Maurice…
L’avantage à Maurice, c’est qu’on peut faire quatre à cinq récoltes par an alors qu’en Europe, on n’a qu’une seule récolte. Mais à Maurice, les conditions climatiques sont très difficiles. Il y a les bactéries et les virus. Si vous réussissez à Maurice un projet et que vous le reproduisez en Europe, c’est plus facile. Le contraire serait plus difficile. À Maurice, on a une grande sécheresse. La plante doit s’adapter à tout cela. Quand vous passez tous ces tests, c’est comme si vous aviez une voiture tout-terrain. Maurice, pour moi, nous offre une plateforme de recherches absolument incroyable.

Vous avez présenté une causerie récemment sur la fatigue chronique à l’École mauricienne du bien-être…
Beaucoup de personnes se sentent fatiguées. Il y a plusieurs possibilités. Cela peut être un manque de fer ou le stress. On a aussi remarqué une possibilité quand la personne manque de vitamines. Aussi, la présence d’un virus : l’Epstein-Barr Virus. C’est un virus qui concerne 80% de la population aux Etats-Unis et qui existe en quatre phases : 1) phase dormante (pas de test pour le détecter) mais un des symptômes est la fatigue chronique. Cela peut durer des semaines, des mois, voire des années. Dans la deuxième phase, le virus se manifeste par une infection.

Quand le médecin fait un test, il trouvera une infection passée et qui n’est pas complètement résolue. On appelle cela aussi la maladie de Lyme. Il s’agit de personnes qui ont eu un virus et qui, depuis, ne sont plus comme avant. Dans la troisième phase, la personne commence à avoir des problèmes comme la thyroïde. Le patient va avoir un médicament pour des années, voire toute sa vie. Après, il peut avoir des douleurs comme l’arthrose. Dans la quatrième phase, le virus attaque le système nerveux central. La personne peut avoir un début d’Alzheimer ou des douleurs. Le médecin utilise le terme fibromyalgie.

Dans certains cas, cela peut causer certains types de cancers. Souvent, quand les gens ont ces symptômes, on a des plantes spécifiques dans cette direction. On a des plantes qui aident à fixer la vitamine C, la vitamine B 12. Souvent, quand il y a un manque de fer, le médecin donne du fer. Mais c’est la raison de ce manque qu’il faut chercher. C’est là notre raisonnement : aller à la cause du problème.

Quels sont vos projets pour Maurice ?
Nous sommes en train de tester des plantes à Maurice qui n’ont aucune propriété médicale décrite encore. Ce sont des plantes qui poussent en grande quantité. Vous imaginez des plantes qu’on appelle “sauvages” qui poussent partout, même dans des conditions très pauvres. Je peux imaginer que ce soient des plantes contre le cancer. Nous, on investit beaucoup dans la recherche à Maurice. C’est une recherche financée par notre filiale suisse (50%) et notre filiale allemande(50%). C’est un triangle Allemagne/Suisse/Maurice. Les Allemands et les Suisses viendront régulièrement à Maurice.

Combien de personnes employez-vous à Maurice ?
À Britannia, une dizaine, et à Grande-Rivière-Nord-Ouest, environ huit personnes. Le but est de s’agrandir. Toute entreprise doit atteindre le “break-even point”. Pour le moment, on vit encore de subventions de l’Allemagne et de la Suisse. Nous voulons être autonomes en 2021.

Votre constat au niveau des pesticides ?
C’est possible vraiment de faire du bio de très bonne qualité sans passer par les herbicides et les pesticides, et d’arriver au même coût de production. On dit souvent que le bio est réservé aux riches. Notre concept c’est d’arriver à produire du bio au même prix, voire moins cher que les produits conventionnels. Je pense que c’est possible de le réaliser en cinq ans.

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