DRIFT – PORTRAIT : Shehzad Soorabally l’as du volant

L’étape mauricienne des Red Bull Car Park Drift Series qui s’est tenue au Champ de Mars tour récemment a consacré un nouveau champion, Shehzad Soorabally, qui a dû passer par plusieurs étapes afin d’arriver à décrocher ce titre. Ce qui lui permet de participer à la phase finale des drif series prévue au Koweït en décembe.
Sa passion pour l’automobile a commencé très jeune. « Je me rappelle comme si c’était hier. Mon père m’emmenait voir des compétitions de drift. Par la suite, à l’âge de 9 ans, il m’a pris sous ses ailes. J’étais le plus jeune copilote officiel que l’île a connu », nous déclare Shehzad Soorabally. Depuis, il s’est donné à fond dans sa passion afin d’aider au maximum son père Siddick et tout apprendre celui-ci. « Sans mon père je ne pense pas que j’en serai arrivé là. Il m’a tout enseigné dans ce domaine, je lui serai à jamais reconnaissant. Il m’a aussi appris les mots comme sacrifice et courage. Sans ces vertus, la vie serait compliquée. »
Après ses études de Higher School Certificate, Shehzad Soorabally passe son temps dans le garage de son père, le SSS Garage. « Le choix a vite été fait. Après mes études, j’ai voulu m’occuper du garage avec mon mentor. Pour moi je ne travaille pas, car l’automobile est ma passion. Chaque jour, j’apprends énormément sur le fonctionnement des différentes voitures qui arrivent au garage. » Il ajoute : « Afin que je puisse m’entraîner, il faut attendre que le stade soit libre, donc je peux m’entraîner une ou deux fois par mois. Là-bas avec mes entraîneurs, on bosse sur les manoeuvres qui rapportent le plus de points dans les compétitions et on règle quelques détails techniques afin d’être au maximum lors des événements de drift. »
Lors de la 4e édition des Red Bull Car Park Drift Series, le Saint-Pierrois a succédé au triple champion de Maurice, Emmanuel d’Hotman. À l’aide de sa BMW E36, il est monté sur la plus haute marche du podium. « Je ne m’attendais pas à gagner. Avec mon père et mes entraîneurs, on a fait de notre mieux pour arriver au top lors de cette compétition et cela a payé », souligne-t-il. « À 3h du matin, j’étais toujours au garage pour trouver la meilleure formule afin que ma voiture soit à son maximum. »
Koweit en décembre
Shehzad Soorabally évoque également son déplacement au Koweït. « Je sais simplement que les meilleurs seront là. Au niveau de la voiture, je ne sais à quoi m’attendre, mais on sera au Koweït bien avant la compétition. Avec mon père qui fera le déplacement par ses propres moyens et l’aide de mes entraîneurs, on parviendra à tout mettre en place afin d’entamer la compétition dans les meilleures conditions », déclare-t-il.
Cependant, les structures pour le drift sont inexistantes dans île. « À part le stade Anjalay et le Champ de Mars, il n’y a pas d’autre endroit où je peux m’entraîner. Je pense que le ministère de la Jeunesse et des Sports se doit de faire le maximum afin de construire un circuit adéquat pour tous ceux qui, comme moi, adorent ce sport. On voit que les sports mécaniques sont de plus en plus appréciés par le public mauricien et cela serait un plus si on avait de meilleures structures. »
Le jeune pilote estime par ailleurs que la tenue de rallyes illégaux, qui se déroulent principalement la nuit, est une pratique dangereuse qui doit cesser. « La vitesse est rarement contrôlable avec une voiture qui a été mal modifiée. Quand j’entends parler des accidents lors des rallyes illégaux, je suis vraiment triste, car je me dis pourquoi en arriver là alors qu’on peut le faire légalement lors des compétitions officielles », nous déclare le champion.
Sur la suite à donner à sa carrière, il dit avoir « pour ambition d’imposer mon empreinte pas juste à Maurice, mais aussi à l’étranger. »

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