Echiquier politique : le Ptr au Parlement pour le Budget Day du 10 juin

Le leader du Labour : « Les Chagos concernent Maurice entière, et pas seulement un parti politique »,

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Le leader du Ptr, Navin Ramgoolam, qui rencontrait la presse à l’issue de la réunion du bureau politique de son parti, a indiqué que les parlementaires du Ptr seront présents à l’Assemblée nationale lors de la présentation du budget, le 10 juin. Il a par la même occasion estimé que les Chagos « concernent Maurice entière, et pas seulement un parti politique ». Il a également préconisé la légalisation du cannabis dans le cadre de traitements médicaux.

Navin Ramgoolam a rappelé que lors du meeting du 1er mai, il a fait 21 propositions et qu’actuellement, il élabore sur chaque thème sur sa page Facebook chaque semaine. Il a remercié tous ceux qui ont répondu à son appel en vue de faire des propositions et des suggestions. « Nous acceptons les critiques car la reconstruction du pays doit se faire dans le dialogue avec la population. La publication d’un manifeste doit être précédée d’un dialogue avec la population. C’est la raison pour laquelle nous acceptons les commentaires et propositions de tous les Mauriciens, quelle que soit leur opinion politique. C’est ensemble que nous pourrons tirer Maurice du précipice dans lequel le pays se trouve aujourd’hui », a-t-il dit, avant d’ajouter que « pour qu’il y ait rupture, il faut des propositions qui répondent à l’attente de la population ».

Cette semaine, Navin Ramgoolam compte évoquer le problème de la drogue, estimant que « l’heure est arrivée pour prendre le taureau par les cornes » et « pour faire face à la réalité dans laquelle nous vivons ». Il a rappelé que la drogue synthétique fait des ravages dans les familles et parmi les jeunes. « Les enseignants sont agressés par leurs élèves. Les élèves s’attaquent à la police. Cela doit cesser ! » a-t-il dit. Par ailleurs, le cadre légal sera revu pour les fumeurs de cannabis avec la légalisation pour les traitements médicaux, « comme cela existe dans certains pays », et ce en conformité avec l’évolution à travers le monde.

Navin Ramgoolam a en outre fortement condamné les propos d’Anil Gayan. « Pravind Jugnauth fuit ses responsabilités et évite de prendre des actions. Car ils mettent l’unité nationale en danger par leur façon de faire (…) Les Jugnauth symbolisent la division. Je m’attends à ce qu’il révoque Anil Gayan. Une telle décision peut être prise en deux minutes, pas dans deux ou trois mois ! »

Le leader du Ptr a estimé « inacceptable » la manière dont Shakeel Mohamed « a été traité au Parlement ». Pour lui, l’intervention d’Anil Gayan, lors du discours de Shakeel Mohamed, « était loin d’être un “point of order”; c’était un “point of explanation” qui, normalement, doit suivre une procédure », ajoutant que l’explication doit satisfaire au préalable le Speaker. « La Speaker, qui est une grande lumière, a escamoté cela et a expulsé le chef de file du Ptr pendant trois sessions. Voilà un candidat qui a perdu les élections qui suspend un candidat élu pour trois sessions. C’est l’ironie du sort. Shakeel Mohamed ne sera pas là lors de la présentation du Budget mais le Ptr sera présent à l’Assemblée. »

Navin Ramgoolam a également dit avoir félicité Narendra Modi pour sa grande victoire, précisant lui avoir adressé une lettre personnelle. « J’espère que les relations entre l’Inde et Maurice resteront exceptionnelles », a-t-il lancé.
Sur le plan politique, le leader travailliste a expliqué qu’il favorise les petites réunions, mais qu’il ne négligera pas les congrès, dont l’organisation reprendra après le Ramadan. La première réunion aura lieu dans la circonscription No 1 et d’autres seront organisées pour toutes les circonscriptions.

Commentant ce qui se passe en Inde à propos de l’affaire Betamax, Navin Ramgoolam a expliqué que, depuis le début, il a dit que « c’était illégal ». De plus, « le gouvernement avait mis une fausse charge » sur Anil Bachoo et lui. « On a même menacé Xavier-Luc Duval. Tout cela était basé sur une politique de mensonge et de vengeance. Si Betamax gagne son affaire, le gouvernement devra payer, et chaque jour l’intérêt augmente. C’est la raison pour laquelle je compte introduire l’Economic Offenders Bill afin que les Mauriciens n’aient pas à faire ce genre de frais », a-t-il estimé.

Invité à dire où il présentera sa candidature, Navin Ramgoolam a répondu : « Zis Bondie ki kone ! ». Il a expliqué qu’à ce stade, personne n’a encore obtenu de ticket de son parti. « Plusieurs personnes travaillent dans toutes les circonscriptions. Nous attendons un “feed-back” de la population avant qu’un comité ne siège pour décider. »
Aucune décision n’a en outre été prise, selon lui, concernant les alliances éventuelles. « Attendons de voir comment évolue la situation. En ce qui me concerne, je suis en faveur que tous les partis – le MSM, le ML, etc. – se rendent seuls aux élections. On verra alors leurs forces ! »

Le leader des Rouges a dit sa « certitude » qu’il n’y aura pas de partielles. Toutefois, d’après la loi, le Premier ministre est obligé de publier son Writ of Election, d’annoncer le Nomination Day et le Polling Day. « Tou sa tamasa-la pou ena. Li dir li pou fer, ki li pe atann : fer li enn fwa ! » a-t-il lancé.

S’agissant des Chagos, Navin Ramgoolam a dit accueillir favorablement le vote de l’Assemblée générale des Nations unies. « La question des Chagos est une question nationale. Pas une question de politique partisane. Lorsque j’avais remporté le cas devant l’UNCLOS, je n’avais pas fait de tam-tam invitant les partisans à l’aéroport au son des tambours. C’est une question nationale qui concerne Maurice entière. Un pays, une nation.

Nous accueillons le vote avec beaucoup de satisfaction et nous apprécions le fait qu’ils ont suivi ce que j’avais initié depuis 2010. Notre plan consistait à aller devant l’UNCLOS pour contester la Marine Protected Area que les Anglais voulaient imposer. Nous avons remporté l’affaire. Le deuxième volet consistait à aller devant la CIJ et, finalement, de présenter une résolution devant l’Assemblée générale des Nations unies. J’aurais sans doute fait les choses différemment. Je pensais qu’avant le tribunal de La Haye, on aurait dû discuter avec les Britanniques. Ces derniers nous attendaient. Au lieu de cela, ils ont insulté les Anglais et les Américains ! »

Quant à l’invitation lancée par les Britanniques aux Chagossiens pour qu’ils visitent les Chagos, Navin Ramgoolam estime que « c’est le gouvernement mauricien qui aurait dû prendre l’initiative, mais pas les Britanniques, qui font comme si les Chagos leur appartenaient ».

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