ÉCHIQUIER POLITIQUE — Poste de leader de l’opposition — Boolell : « Je m’en remets à la décision de mon parti »

  • Après la démission d’hier, le président de la République, Pradeep Roopun, consulte Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval aujourd’hui au terme de clause 73 de la Constitution

Après avoir soumis sa démission en tant que leader de l’opposition au président de la République Pradeep Roopun, Arvin Boolell acceptera-t-il de reprendre cette lettre comme le souhaitent avec insistance les leaders du MMM et du PMSD, Xavier-Luc Duval. « Je m’en remets à mon parti », a déclaré le principal intéressé qui a ajouté que dans l’éventualité où il serait obligé de reprendre son poste, il exige que les conditions de départ soient respectées. C’est-à-dire que Shakeel Mohamed retrouve son poste de Whip de cette même opposition.

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Toutes ces questions devraient être évoquées lors des délibérations du BP et de l’exécutif élargi du Paryti Travailliste de cet après-midi. Entre-temps le président de la République a enclenché ses consultations au terme de la section 73 de la Constitution en vue de procéder à la nomination d’un leader de l’opposition. De ce fait, il devait rencontrer les leaders du MMM et du PMSD, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval respectivement aujourd’hui.

Comme annoncé hier matin, Arvin Boolell s’est rendu à la State House, au Réduit, pour remettre sa lettre de démission au président de la République. À sa sortie de la State House, il a expliqué qu’après avoir entendu Paul Bérenger dire que le PTr était en minorité avec 12 députés alors que le MMM et le PMSD disposent de 15 députés, dans le respect des institutions et dans le but de respecter l’éthique institutionnelle, il n’avait d’autre choix que de soumettre sa démission.

Au Mauricien ce matin, Arvin Boolell a expliqué avoir pris bonne note des déclarations faites par Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger, lui demandant de reprendre sa lettre de démission. Il a fait comprendre qu’il s’en remettra à son parti qui, lors d’une réunion du bureau politique et de l’exécutif élargi, devrait prendre une décision. Il a aussi cité une déclaration du président du PTr, Patrick Assirvaden, qui s’est appesanti qu’un retour éventuel d’Arvin Boolell à ses fonctions implique que les conditions de départ soient respectées. Arvin Boolell a mis l’accent sur le fait que l’intégrité et l’indépendance de chaque parti soient respectées et « sur la nécessité qu’il n’y ait aucune ingérence extérieure ». Par ailleurs, il a déclaré que l’adversaire commun de l’opposition est le gouvernement Jugnauth actuellement au pouvoir.

En début de soirée, hier, à l’issue de la réunion du bureau politique du MMM, Paul Bérenger qui était entouré des dirigeants de son parti est revenu sur sa déclaration selon laquelle l’unique point de désaccord entre le MMM, le PMSD et le RP d’une part et le PTr, d’autre part, est la désignation de Navin Ramgoolam comme leader de l’alliance éventuelle de l’opposition. Il a ajouté que le MMM, le PMSD et le RP n’ont jamais réclamé la démission d’Arvin Boolell. Quant à savoir s’il est intéressé à occuper les fonctions de leader de l’opposition, Paul Bérenger a répondu par un « no way » sonore. « Je ne veux pas créer l’impression d’avoir tout fait pour obtenir ce poste », dit-il en demandant à Arvin Boolell de reprendre sa lettre.

Au PMSD, Adrien Duval déclare sur sa page Facebook qu’Arvin Boolell avait tout le soutien du PMSD. « Je ne comprends pas sa décision », lance-t-il, tout en se demandant s’il y a subi des « pressions » de son parti.
Affaire à suivre

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