ÉCONOMIE ET POLITIQUE : Le sucre sous menace de grève avant les élections

Le Joint Negotiating Panel syndical réclame une augmentation intérimaire de Rs 750 à tous les employés de l’industrie sucrière.

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Un quasi-ultimatum adressé en ce sens au Premier ministre et ministre des Finances à la veille de la présentation du Budget.

Le scénario préélectoral de 2014 avec une grève des employés dans l’industrie sucrière se répétera-t-il pour la prochaine campagne menant aux prochaines législatives ? C’est la question qui se pose avec le quasi-ultimatum adressé par le Joint Negotiating Panel de l’industrie sucrière, regroupant l’Union of Artisans & Allied Workers of the Cane Industry (UAACI), la Sugar Industry Labourers Union (SILU), l’Artisans and General Workers Union (AFGWU), l’Organisation pour l’unité des artisans (OUA) et la Plantation Workers Union, au Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, à la veille de la présentation du dernier budget du mandat de Lalyans Lepep.

L’une des principales demandes du Joint Negotiating Panel porte sur une révision salariale intérimaire de Rs 750 à tous les employés du secteur sucre. Parmi les autres réclamations syndicales, relevons des amendements à la Sugar Industry Efficiency Act pour limiter la main-d’œuvre saisonnière à 20% de même que l’élimination des exemptions fiscales sous le régime de Smart Cities.

En prélude à une série de demandes en faveur des travailleurs dans l’industrie sucrière, le JNP, mené par Ashok Subron, regrette que jusqu’à l’heure, le gouvernement ait fait la sourde oreille aux différentes revendications des syndicats dans le sillage du “scandalous report of the Joint Technical Committee”. « We have never received any responses from you. On the 13 of April 2019 and the 1st of May 2019, labourers and artisans took street in mass demonstration in support of the JNP demands. The only response that we got was a call for a “meli-melo” meeting of diverse sectors with you and other ministers, where no serious discussion was possible », s’insurgent les syndicalistes signataires d’une correspondance déposée au Prime Minister’s Office ce jeudi.

La menace syndicale est à peine voilée, à savoir que, « should our demands be again be disregarded, we reserve the right to take massive protests actions both at industrial level and the streets in the coming months of the harvest season and the general elections ». Les dirigeants des différents syndicats de l’industrie sucrière, faisant partie du Joint Negotiating Panel, ont animé un point de presse en fin de matinée pur expliciter leur position sur la conjoncture cannière.

L’une des demandes du JNP concerne une révision salariale intérimaire de Rs 750 à tous les employés du secteur sucre. Justifiant cette démarche, le JNP note que « in the interim, of the National Level Bargaining, we proposed that a salary increase of Rs 750 be granted all sugar employees, given that the employer has blocked all possibilities of collective bargaining in 2018 and 2019. In addition such an interim payment is justified given the heavy subsidies granted to sugar companies from 2015 to 2019 ».

D’autre part, le JNP propose l’introduction d’un nouveau “Voluntary & Early Retirement Scheme” dans le cadre du prochain budget « as many companies are already pushing sugar workers to mass redundancy with meager compensation, so as to enable the massive generation of seasonal and contractual labour ». Dans le même souffle, les syndicats de l’industrie sucrière réclament des amendements à la SIE Act en vue de limiter la main-d’œuvre saisonnière à 20% pou éviter tout abus. Le JNP revient aussi à la charge avec la tenue des “collective bargainings” sur le plan national avec toutes les compagnies sucrières intégrées au groupe des employés.

Dans le cadre d’une transformation du secteur sucre face à la crise, les syndicats soutiennent le projet d’un “fair trade compatible, sustainable and organic sugar”. À ce titre, « the JNP is proposing that that government seriously consider to transform the whole existing sugar industry structures, into one towards production of fair trade compatible, sustainable and organic sugar ». Et d’ajouter : « While sugar bosses look backwards to generate a subsidy from public money, the JNP proposes the way forward of Fair Trade Certification, so as a minimum 60 USD Premium (Rs 2 100) be accessible on world market for every ton of Fair Trade Compatible & Sustainable-Organic Sugar Exported ». De ce fait, “a new form of co-management of existing companies” s’impose avec la participation des travailleurs et des petits planteurs.

Les autres volets de la réforme préconisée par le JNP sont axés sur la mise en opération d’Agr-Solar Farms, l’élimination des exemptions fiscales sous le régime de Smart Cities and Property Development en vue de subventionner des Agri-Farms, Eco-Tourism Lodges et la conversion au “Fair-Trade-Sustainable-Organic Sugar” aussi bien que le financement à hauteur de Rs 1 milliard de l’Environment Fund pour la modernisation du réseau électrique et la mise sur pied d’une Optima and Sustainable Land Utilisation Authority.

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