ÉCONOMIE : Le FMI préconise une hausse des contributions au NPF

Au-delà des prévisions sur la croissance économique pour cette année, variant entre 3,7 % et 4,1 %, le Fonds monétaire international (FMI) est revenu à la charge avec la nécessité d’accélérer la réforme du Plan national de pensions. C’est ce qui ressort de la dernière Public Information Notice (PIN) découlant des dernières Article IV Consultations sur l’état de l’économie de Maurice et rendue publique à Washington hier après-midi. Le FMI fait état de ses inquiétudes par rapport au secteur de l’immobilier et préconise une coopération renforcée entre la Banque de Maurice et la Financial Services Commission dans la conjoncture.
L’une des recommandations avalisées par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) qui retient l’attention concerne la réforme du Plan national de pensions en vue d’assurer sa viabilité à long terme. Avec la morosité au niveau du taux d’épargne au sein de l’économie, l’institution internationale présente le système de pensions comme un levier non négligeable pour accroître ce taux. « The pension system could be used as a lever to increase national savings. Recent reforms have put the system on a much better footing, but further reforms would be helpful », souligne-t-elle.
Dans cette perspective, le FMI recommande au gouvernement de revoir à la hausse les taux de Mandatory Contributions mensuelles des employés et employeurs au Fonds national de pensions (NPF), avec une révision des bénéfices alloués aux bénéficiaires. Mais le document public ne fait nullement état du quantum de cette majoration. Avec cette formule, l’institution croit que « this is likely to lead to higher overall national savings ».
Un autre volet de la réforme du Plan national de pensions vise à inclure sous un même chapitre tous les systèmes de pensions pour les salariés du secteur public aussi bien qu’une « mandatory inclusion of self-employed workers in the National Pensions Fund ». Par ailleurs, selon la PIN, « over the medium term staff suggested that fiscal consolidation should focus on reductions in transfers and subsidies and revenue raising measures. Increases in the revenue-to-GDP ratio would provide additional space for priority spending for building human and physical capital ».
Les aspects du programme de réforme envisagé par le FMI portent sur le marché du travail avec pour objectif d’améliorer l’« employability » des jeunes et des femmes en raison du fort taux de chômage affectant ces deux catégories, une refonte du curriculum de l’éducation en tenant en ligne de compte les besoins en ressources humaines des secteurs économiques et un engagement du secteur privé dans le domaine de la formation.
Le FMI est également partisan d’une révision totale du mécanisme pour la fixation des gages et salaires. « Wage setting mechanisms should be reviewed with the objective of aligning real wage increases closer with labor productivity improvements. In addition, an earned income tax credit could be introduced to encourage low-wage earners to take jobs on which they can acquire skills », propose le FMI.
Ce rapport du FMI s’appesantit également sur la politique monétaire en mettant en garde les autorités contre une accélération hors de contrôle de l’inflation. « The authorities should stand ready to tighten monetary conditions if inflation accelerates beyond current expectations. Inflationary pressures relate to wage increases and adjustments in administered prices, but expectations appear to be well-anchored », peut-on lire dans la PIN en date d’hier.
Dans la conjoncture, le secteur suscitant le plus d’appréhensions reste l’immobilier. Ce n’est sans surprise que le FMI fait ressortir que « real estate developments should be monitored and cooperation between the BOM and the Financial Services Commission further improved ». L’institution demande aux autorités de réduire l’excès de liquidités dans le circuit monétaire en vue de « better laign the policy rate with marker rates and help strengthen the monetary transmission ».
Le FMI dresse également un constat de la situation en 2012 en mettant l’accent sur le fait que « the authorities have a good track record of prudent macroeconomic management and implementing structural reforms even though challenges remain. Macroeconomic management has delivered low inflation, declining debt-to-GDP ratios, and, given the difficult external environment, satisfactory growth ». 

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