ÉCONOMIE – INDUSTRIAL POLICY AND STRATEGIC PLAN 2020 – 2025 : Rs 9 Mds pour l’application de 22 recommandations

  • Le FDI restructuré pour créer des micro-entrepreneurs
  • Le secteur du cuir redynamisé l’année prochaine

Le ministère du Développement industriel, des PME et des Coopératives se prépare à mettre en œuvre les recommandations de l’Industrial Policy and Strategic Plan 2020 – 2025 (IPSP). Un budget d’environ Rs 9 milliards sera nécessaire pour la réalisation des projets étalés sur les prochains cinq ans. C’est ce qu’a déclaré le ministre Sunil Bholah, pour présenter les réalisations des trois divisions du ministère et donner des indications sur les projets majeurs pour l’année 2021.

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L’objectif majeyr de l’IPSP est de consolider la base manufacturière locale. « Ce rapport repose sur cinq piliers et formule 22 recommandations, notamment dans le contexte de la consolidation de nos fondations, le rehaussement du niveau de nos chaînes de valeur, l’augmentation de la capacité d’exportations (que ce soit en termes de quantités et de valeurs), l’utilisation de technologies de pointe et l’innovation, entre autres. Nous nous sommes déjà mis au travail. Un comité d’“oversight monitoring” a déjà été institué, sous la présidence de la secrétaire permanente du ministère et comprend les représentants de MEXA, EDB, Business Mauritius, MCCI, AMM, SME Mauritius », déclare le ministre.
Autre projet phare : la restructuration et le “rebranding” du Fashion and Design Institute. À partir de là, le ministère pourra créer des micro-entrepreneurs ou incubateurs pour les diplômés. Des programmes d’inclusion pour les femmes entrepreneures mauriciennes et rodriguaises seront aussi à l’agenda. Le ministère se penchera sur la National Leather Value Chain Strategy (2019-2023), qui vise à redynamiser l’industrie du cuir. Ce rapport a été préparé avec le soutien de l’African Leather and Leather Products Institute et lancé en mai 2019. Il comprend sept recommandations majeures.

Sunil Bholah a également dressé un bilan des réalisations en 2020. Il a rappelé que la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 a forcé le ministère à ajuster ses actions et à initier des mesures nécessaires pour lutter contre les effets de cette pandémie. « Dans le secteur manufacturier, les principaux marchés ont été affectés par la pandémie mais la performance de notre secteur manufacturier n’est pas aussi drastique contrairement à ce que nous avions estimé. Il y a eu la résilience de nos opérateurs et nos industriels ont pu rebondir grâce aux mesures de soutien du gouvernement. Les opérateurs travaillent sans relâche pour se procurer des matières premières, retenir leurs clients et assurer la livraison. D’ailleurs, pendant le confinement, plusieurs opérateurs ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement, notamment dans la production de masques, de PPE, de “sanitizers” et autres produits hygiéniques. Le secteur manufacturier demeure un pilier important de notre économie avec 12.5% de GVA », a-t-il dit.

Dans le secteur de l’exportation, le ministère a noté une baisse de 19% des exportations totales, passant de Rs 32.4 milliards pour la période de janvier à septembre 2019 à Rs 26,3 milliards pour la même période en 2020. Le secteur du textile a aussi réalisé une baisse, notamment de 23%. De janvier à septembre 2019, la recette était de Rs 17,1 milliards alors que de janvier à septembre 2020, la recette est de Rs 13,3 milliards.
Pour ce qui est du secteur de la joaillerie, une baisse de 41% a été enregistrée, soit de Rs 1,8 milliard de janvier à septembre 2020 contre Rs 3 milliards pour la même période en 2019. Pour les poissons et produits dérivés, la recette était de Rs 6,8 milliards de janvier à septembre 2020 contre Rs 7,5 milliards pour la même période en 2019, soit une baisse de 9%.

En ce qui concerne les appareils médicaux, il y a une baisse de 7%, avec une recette de Rs 811 millions pour la période de janvier à septembre 2020 contre Rs 869 millions pour la même période en 2019.

Dans le secteur des PME, un budget de Rs 46.3 millions a été déboursé pour 166 bénéficiaires pour la période du 1er juillet au 30 novembre. Dans le cadre de l’Industrial Waste Management Cost Structure Review, le projet a été initié en collaboration avec l’assistance technique et financière de l’United Nations Industrial Development Organization et vise à aider les entreprises participantes à traiter leurs déchets correctement et à promouvoir le recyclage des déchets.

Par ailleurs, des amendements ont été apportés à la Jewellery Act de 2007 dans le cadre des dispositions de la loi contre le blanchiment d’argent et le combat contre le financement du terrorisme (AML/CFT Act 2020). Le but est de consolider le cadre légal. Dans la même foulée, des amendements ont été apportés aux Jewellery (Dealer’s Registration and Transactions) Amendment Regulations 2020 avec effet à partir de 23 septembre cette année. Et ce, afin d’être en conformité avec une recommandation de la Financial Action Task Force qui préconise que le régulateur entreprenne des actions nécessaires pour prévenir des criminels ou leurs associés d’être accrédités. Une nouvelle loi sera introduite l’année prochaine, à savoir le Jewellery Amendment Bill, pour permettre à l’Assay Office d’être un régulateur et institution de surveillance pour combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans le secteur de la bijouterie.

Pour la période de janvier 2020 à ce jour, Mauritas a maintenu l’accréditation pour 32 Conformity Assessment Bodies impliqués dans la certification dans les secteurs de la bijouterie, du textile, des fruits de mer, du sucre, du blé et des appareils médicaux. Cette année, Mauritas a aussi accordé une accréditation à deux laboratoires additionnels, le Food and Technology Laboratory du ministère de l’Agro-Industrie et Drymix Laboratory Ltd pour le test des matériaux de construction. Pour l’année prochaine, Mauritas initiera un plan d’aide d’accréditation pour le secteur des appareils médicaux. De nouvelles accréditations seront aussi livrées à une dizaine de laboratoires l’année prochaine, à savoir dans les domaines du textile, médical et de l’alimentation.

Par ailleurs, de janvier à novembre 2020, le Mauritius Standard Bureau a développé 24 nouveaux standards, ce qui porte le total de standards développés à 836. De janvier à octobre 2020, 3 551 certificats de PME ont été émis par la SME Registration Unit alors que 14 500 personnes ont reçu des conseils sur le lancement d’une entreprise. Un Observatoire a été mis sur pied au sein de SME Mauritius pour réaliser des études, communiquer des informations, produire des rapports, entre autres, pour le secteur des PME.
Dans le secteur des coopératives, afin de “booster” la production locale, le gouvernement a financé 90% les coûts (maximum Rs 150 000) des coopératives engagées dans la production agricole et alimentation. Trente-six demandes ont été reçues et un premier “batch” de six bénéficiaires a été approuvé. Cette année, 18 sociétés coopératives ont bénéficié du Solar PV Rebate Scheme.

Treize foires des coopératives sont organisées mensuellement et une foire régionale à Curepipe. De janvier au 30 novembre 2020, 139 nouvelles sociétés coopératives ont été créées. Enfin, l’audit des bilans financiers de 631 sociétés coopératives a été effectué cette année.

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