Économie : la dette publique augmente de Rs 16,6 milliards en six mois

– La dette étrangère repasse la barre des Rs 80 milliards, pour se retrouver à Rs 83,8 milliards, sans compter les Rs 8,2 milliards de la Banque mondiale pour l’aéroport de Plaine-Corail

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– Le CEB sous le poids de Rs 9,2 milliards d’emprunts alors que la STC semble redresser la barre, de Rs 9,3 milliards en juin à Rs 4,2 milliards en décembre

Les données, rendues publiques officiellement par le ministère des Finances en fin de semaine, indiquent que la dette publique s’est installée confortablement au-dessus de la barre des Rs 500 millions, soit Rs 511,9 milliards, au 31 décembre dernier. Ce chiffre représente une progression de Rs 16,4 milliards par rapport à la situation prévalant au 30 juin dernier. Au cours de ce premier semestre de l’exercice financier en cours, la dette étrangère est repassée au-dessus de la barre des Rs 80 millions. Et cela même si les Rs 83,8 milliards de cet item de la dette ne comprennent pas les Rs 8,2 milliards de financement par la Banque mondiale des travaux d’extension de la nouvelle piste d’atterrissage de l’aéroport régional de Plaine-Corail, à Rodrigues. En ce qui concerne les corps para-étatiques, une détérioration financière se signale dans les comptes du Central Electricity Board (CEB), avec des emprunts bancaires frisant les Rs 10 milliards alors que la State Trading Corporation semble redresser la situation au cours de ces derniers six mois.
À la fin de l’année dernière, l’endettement national s’élevait à Rs 511,9 milliards contre Rs 495,6 milliards au 30 juin de l’année dernière. La progression du produit intérieur brut (PIB), passant de Rs 610,9 milliards à Rs 651,7 milliards au cours de la période correspondante, fait que le Public Sector Debt Ratio par rapport au PIB a connu une amélioration, pour descendre sous les 80%, soit à hauteur de 78,6% contre 81,1% à la fin de juin dernier.
En l’absence d’une traditionnelle Concluding Mission Statement des récentes Article IV Consultations sur l’état de l’économie, il faudra attendre la prochaine réunion du Board du Fonds monétaire international pour prendre connaissance de la teneur de l’IMF Staff Report. La mission du FMI, qui était à Maurice en ce début d’année, avait annulé à la dernière minute une rencontre avec la presse à la mi-janvier. La raison avancée était le mauvais temps, qui avait prévalu avec le passage du cyclone tropical Belal.
À ce stade, les statistiques du ministère des Finances indiquent que les Rs 511,9 milliards de dette publique se déclinent comme suit :
Government Securities pour les besoins des Borrowing Requirements : Rs 382 milliards, dont Rs 270 milliards d’instruments financiers à long terme, soit au-delà de cinq ans et Rs 41,9 milliards de Treasury Bills et de prêts à court terme ;
dette étrangère : Rs 83,8 milliards et
Public Entreprises Total Debt de Rs 60,4 milliards, montant presque équitablement réparti entre le marché local et des sources étrangères.
En l’absence de déboursement du prêt accordé à l’Assemblée Régionale de Rodrigues, avec des garanties du gouvernement central, par la Banque mondiale pour la réalisation du plus important projet d’infrastructure à Rodrigues, soit l’extension de la poste d’atterrissage de Plaine-Corail Regional Airport, les Rs 8,2 milliards n’ont pas encore fait leur entrée dans les comptes du ministère des Finances. Ainsi, le compteur de la dette de la Rodrigues Regional Assembly est toujours à zéro.
Au 31 décembre dernier, la Public Enterprises Debt avait accusé une baisse de l’ordre de Rs 4 milliards en six mois, soit de Rs 64,6 milliards à Rs 60,4 milliards. Mais l’évolution du tableau par rapport au Central Electricity Board laisse voir une détérioration pour ce corps para-étatique. Le montant total de son endettement est de Rs 9,2 milliards, soit Rs 2 milliards de plus. Ainsi, à la fin de la dernière, le CEB se retrouvait avec des dettes étrangères garanties par le gouvernement de Rs 3,1 milliards alors que la dette locale non-garantie par l’État avait grimpé à Rs 6,1 milliards, soit le plus fort de tous les canards boiteux du secteur public.
Ainsi, la State Trading Corporation est engagée dans la voie d’une remise en ordre de ses finances, avec son endettement réduit de plus de moitié. À la fin de l’année, la STC avait des dettes locales de Rs 4,2 milliards contre Rs 9,3 milliards au 30 juin dernier.
L’endettement des principaux corps parapublics s’établit comme suit :
SBM (Mauritius) Infrastructure Development Co. Ltd : Rs 16,7 milliards pour le financement de Metro Express et du programme de logements sociaux ;
MauBank Holdings : Rs 7,5 milliards dont Rs 4,4 milliards de sources étrangères ;
DBM : Rs 4,3 milliards, montant non-garanti par le gouvernement ;
Mauritius Telecom : Rs 3,3 milliards avec des garanties du gouvernement ;
Airport Terminal Operations Ltd : Rs 3,1 milliards, toujours sans aucune garantie gouvernementale ;
Airports of Mauritius Ltd : Rs 1,7 milliard de l’étranger et
la State Investment Corporation : Rs 1,7 milliard sur le plan local sans garantie du gouvernement.

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