ÉCONOMIE OCÉANIQUE: Session de formation sur le “bunker business”

L’International Bunker Industry Association (IBIA) organise du 12 au 15 octobre prochain, à Port-Louis, une session de formation et d’informations sur le “bunkering business”, soit le commerce des carburants dans le port. Cette formation tombe bien, selon les parties concernées par ce business, avec la démarche du gouvernement mauricien de faire de l’océan un pilier de l’économie mauricienne.
Tahra Sergeant, Regional Manager de l’IBIA, affirme que son organisation est très intéressée par les plans du gouvernement mauricien d’attirer le “bunker business” des bateaux qui passent près de Port-Louis sans s’arrêter. « Chaque année, environ 35 000 bateaux traversent l’océan Indien, faisant le commerce entre l’Asie, l’Afrique du sud et l’Amérique du sud, transportant du charbon et du fer », dit-il, avant d’ajouter que des opportunités existent aussi dans le mouvement grandissant de conteneurs dans la région.
Il estime qu’un bon port a besoin non seulement de facilités de manutention du cargo, de quais profondes mais aussi de services très performants. « La décision d’une compagnie maritime de s’arrêter à un port particulier est basée sur un certain nombre de facteurs, dont le volume de cargo, l’infrastructure portuaire, la sécurité, les agents, les fournisseurs maritimes et les fournisseurs des logistiques, entre autres », fait-il ressortir.
Pour que Maurice devienne un “bunkering hub”, souligne Tahra Sergeant, le port a besoin d’un service rapide et efficace, où les bateaux peuvent s’arrêter pour prendre des carburants, s’acheter des provisions et changer d’équipage en un minimum de temps. « De plus, le carburant doit être de bonne qualité et les prix compétitifs », ajoute-t-il. Les opérations doivent être effectuées en toute sécurité, incorporant les dernières techniques en matière de protection de l’environnement.
Tahra Sergeant rappelle que le gouvernement mauricien a commandité une étude majeure en vue d’identifier de nouvelles opportunités de business pour le port. Cette démarche inclut également le développement de Port-Louis en un “bunkering and petroleum/LNG hub”. Par ailleurs, la banque australienne Macquarie a exprimé son intérêt à financer, à hauteur de 100 millions de dollars, des facilités en matière d’offshore oil bunkering, alors que Total Marine Fuels a annoncé la semaine dernière ses plans pour opérer un tanker d’une capacité de 4 000 tonnes métriques de Port-Louis, le mois prochain.
Outre la formation et l’information, cette conférence évoquera aussi les capacités de stockage et les infrastructures à travers l’Afrique, ce que Singapour et l’Afrique du sud font pour améliorer leur capacité de “bunkering”, de même que la situation à Maurice.

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