ÉCONOMIE — Post-COVID-19 — Tourisme : réouverture des frontières à l’ordre du jour

  • Ultimes consultations au PMO sur la Reopening of Borders Strategy avec des « strict requirements » imposés aux hôteliers au sujet de la 14-Day Quarantine contre paiement
  • L’hôtel du GM doit également prendre en compte les grandes lignes du Rescue Plan d’Air Mauritius du tandem Abdoula/Gokhool

Les derniers détails de la Reopening of Borders Strategy, avec la reprise des dessertes aériennes et une éventuelle timide reprise de l’industrie hôtelière, en arrêt quasi total depuis mars denier, font l’objet de discussions au plus haut niveau au Prime Minister’s Office. En cette fin de semaine, les indications sont que les échanges entre les différents Stakeholders, que ce soit sur le plan sanitaire, du tourisme ou de l’économie, ont atteint un stade avancé, avec la possibilité que tout le dossier soit abordé lors des délibérations du conseil des ministres de ce matin. Tout semble indiquer que l’on se dirige vers la réouverture par étapes des frontières, accompagnée de “strict sanitary requirements” imposés, que ce soit au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport ou dans le circuit des hôtels. Dans la conjoncture, la préoccupation majeure demeure de réduire au maximum les risques quant aux conditions susceptibles de provoquer une deuxième vague de COVID-19 à Maurice, avec des conséquences pour le pays.

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Avant la réunion du conseil des ministres, où la réouverture des frontières par étapes devait être à l’agenda, aucune des parties engagées dans les consultations de cette semaine n’a voulu s’aventurer pour confirmer ou infirmer que la date du 15 septembre, au lieu de celle du 1er août, évoquée par « les plus pressés », pourrait être privilégiée à cet effet. Pour soutenir cette thèse, ces sources avancent le fait que si les frontières devaient être rouvertes à compter du 1er août, le ministère des Affaires étrangères n’aurait pas établi un plan de rapatriement des Mauriciens, avec neuf vols prévus pour ce même mois d’août, en vue de ramener à Maurice les COVID-19 Stranded Mauritians (voir page 3).
Le COVID-19 High Level Committee, présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, devrait s’appuyer sur un First Assessment de l’Association des hôtels et restaurants de l’île Maurice (AHRIM) et de l’Association des hôtels de charme auprès de leurs membres et opérateurs hôteliers pour mettre au point la stratégie de relance de l’industrie. Depuis la semaine dernière, le gouvernement a proposé une classification en trois segments des établissements hôteliers, soit :
– le segment 1, réservé aux établissements hôteliers accueillant les clients “not going into the 14-Day Quarantine”, notamment des hommes d’affaires et touristes dont la durée de séjour est inférieure à 14 jours;
– le segment 2, accueillant les “travellers who would accept to go through the 14-Day Quarantine” contre paiement; et
– le segment 3, regroupant “all other tourist accommodation establishments open for COVID-19 Free Resident Population”.
Les établissements hôteliers ont reçu des directives à l’effet qu’ils doivent choisir dans quel créneau ils veulent opérer dans cette Temporary Segmentation et que « as from the reopening of borders, all travellers whatever their nationality who opt to go through the 14-Day Quarantine will be able to select any approved Segment 2 hotel against payment ». Cette COVID-19 Interim Classification des hôtels sera placée sous le contrôle de l’hôtel du gouvernement avec « the authorities having the last word regarding the approvals of hotels to be enlisted in Segment 1 or Segment 2. Hotels not enlisted will not be able to hist travellers ».

La mise en opération du COVID-19 Testing Laboratory au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, sous la responsabilité de l’Airport Terminal Operations Limited (ATOL), dont le board est présidé par le Senior Adviser au Prime Minister’s Office (PMO) Ken Arian, est un maillon incontournable dans la reprise des connexions aériennes avec Plaisance. Il n’est pas à écarter que le gouvernement soit appelé à imposer des Fees sur les billets d’avion en vue de recouvrer ces investissements, de même que les frais d’opération de ce laboratoire de tests de dépistage du virus COVID-19.

Par ailleurs, d’autres sources soutiennent que la reprise des opérations au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport serait également tributaire du Rescue Plan d’Air Mauritius, sous administration volontaire depuis le 22 avril dernier. À partir de cette semaine, à la conclusion des négociations avec les différents syndicats, représentant les employés de la compagnie aérienne, le duo Abdoula/Gokhool dispose d’une visibilité améliorée quant au déploiement du personnel, avec le taux de Redundancy devant être inférieur à la barre des 50% évoquée initialement, et la mise en service de la flotte avec le procédé de Request for Proposal pour la vente de cinq avions. La date limite pour cet exercice a été fixée au 8 août.

Dans ces mêmes milieux, on fait comprendre que le gouvernement ne pourra décider de la reprise des dessertes aériennes alors que les avions de la compagnie aérienne sont cloués au sol sur le tarmac du Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, sauf pour des dessertes de cargos sur Paris deux fois par semaine. Il y a encore une enveloppe de Rs 9 milliards sous le National Resilience Fund en vue de la relance du National Carrier.
Autant de facteurs déterminants pour la Reopening of Borders Strategy, sans compter la pression du secteur hôtelier de plus en plus pressante sur le plan économique et financier.

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