Economie : Une dette de Rs 247 000 par tête d’habitant

Au 31 décembre, la dette publique s’élevait à Rs 312,9 milliards (64,5% du PIB), soit une hausse de Rs 21 milliards en un an

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Ardoise de Rs 16,6 milliards pour la NPFL et la MauBank pour combler le trou de l’opération « Daylight Robbery » de la BAI

L’endettement des ménages passe la barre des Rs 100 milliards, dont Rs 65 milliards de prêts logement

La mission du Fonds monétaire international (FMI) a tenté de relativiser le problème de l’endettement public dans le cadre des “Article IV Consultations”. Mais les chiffres officiels, disponibles sur le site Web du ministère des Finances depuis la fin de la semaine, indiquent que la dette a augmenté de quelque Rs 21 milliards en une année pour atteindre Rs 312,9 milliards.

En des termes plus terre à terre, même si ce n’est pas reconnu comme un paramètre économique Per Se, à l’hôtel du gouvernement, la dette par tête d’habitant s’élevait à Rs 247 000 fin décembre dernier, contre un peu moins de Rs 230 000 il y a un an. Deux détails à retenir à ce jour : d’abord, le tableau de la dette publique n’a enregistré aucun transfert de fonds à la SBM (Mauritius) Infrastructure Development Company Ltd pour les besoins du financement par l’Inde d’importants projets d’infrastructures, dont le projet Metro Express à Rs 18 milliards ou encore au guichet de la National Housing Development Company de l’EXIM Bank de Chine pour le projet de logements sociaux.

Ensuite, l’ardoise pour règlement des répercussions du Ponzi-like Scheme dans le sillage de l’opération “Daylight Robbery” avec l’écroulement du groupe BAI se montant à Rs 16,6 milliards au nom de la National Property Fund Ltd et la MauBank Holdings Ltd. Dans un autre ordre d’idées, la Banque de Maurice a révélé que l’endettement des ménages a passé la barre des Rs 100 milliards en ce début d’année.

La dette publique des Rs 312,9 milliards, avec le ratio par rapport au Produit intérieur brut (PIB) grimpant à 64,5%, le plus haut niveau de ces cinq derniers trimestres, est répartie comme suit :
– Rs 236,3 milliards à l’item des “Government Securities” pour les “Borrowing Requirements”, dont Rs 96,2 milliards de “Long Term Bonds”, Rs 102,5 milliards de “Five-Year GoM Bonds” et de “Treasury Notes” et Rs 27,9 milliards de “Treasury Bills”
– Rs 41,4 milliards de dettes étrangères et
– Rs 30,4 milliards de “Public Enterprises Debt”, dont Rs 14 milliards sur le plan local et Rs 12,1 milliards de l’étranger, garanties par le gouvernement.
Par contre, au titre de la “Debt Celing” sous les dispositions de la Public Debt Management Act, suite aux amendements adoptés en juillet 2017 dans le cadre de la Finance Act, le tableau se présente de manière différente avec une “Public Debt” de Rs 251,5 milliards, représentant 56,3% du PIB.

Pour le dernier trimestre de 2018, la dette publique a connu une hausse de presque Rs 8 milliards en raison notamment d’un accroissement de la “Short Term Debt” d’Air Mauritius, de la State Trading Corporation de Rs 1,7 milliard, de Rs 1,6 milliard et d’une augmentation de la dette à long terme de MauBank Holdings Ltd, soit de quelque Rs 3,1 milliards.
Avec Rs 30,4 milliards de dettes contractées par les corps parapublics, les retombées du scandale financier de BAI pèsent encore lourd. Ainsi, le gouvernement a garanti des emprunts s’élevant à Rs 10,5 milliards en vue de permettre au National Property Fund d’assurer le remboursement des victimes du “Ponzi Scheme” de ce conglomérat avec Dawood Ajum Rawat en tant que Chairman Emeritus. À ce chiffre, vient se greffer une dette de Rs 6,1 milliards au nom de MauBank Holdings Ltd, soit le double du trou financier à décembre 2017.

Aucune indication d’un revirement de la situation au sein de ces deux entités parapubliques avec des possibilités de remboursements de ces prêts de Rs 16,6 milliards, soit la quasi-totalité des Rs 17,4 milliards du “Public Enterprises Domestic Debt Stock” au 31 décembre dernier.

Les autres corps para-étatiques les plus endettés sont Airports of Mauritius Ltd avec Rs 5,9 milliards de dettes étrangères, le Central Electricity Board avec Rs 4,6 milliards, dont Rs 3,3 milliards de l’étranger, la Mauritius Telecom Ltd avec des emprunts de l’étranger de Rs 1,6 milliard et les deux sociétés engagées dans des activités portuaires, à savoir la Mauritius Ports Authority et la Cargo Handling Corporation avec Rs 1,3 milliard.

Par ailleurs, les derniers relevés de crédits bancaires par la Banque de Maurice confirment que l’endettement des ménages se chiffrait à Rs 100,7 milliards, dont Rs 65,7 milliards à la fin de l’année dernière. Le montant global des “Bank Loans” est de Rs 359,7 milliards.

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