ÉCRIRE UN LIVRE…ET APRÈS – Une suggestion au ministère des Arts…

MONIQUE DINAN

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Des idées à faire passer, une histoire à raconter, des recherches à faire connaître : écrire un livre c’est beaucoup de travail. Il faut ensuite le corriger et l’avoir prêt pour être imprimé après la démarche officielle pour obtenir un International Standard Book Number auprès du bureau à Plaisance dans Rose-Hill où l’accueil est toujours positif.

Il y a encore beaucoup plus à faire : trouver de l’argent pour l’impression, tomber d’accord avec un imprimeur pour le travail à effectuer en sachant que moins on fait d’exemplaires, plus cher cela coûtera.

Quand le travail est terminé et l’imprimeur intégralement payé, il faut faire connaître son livre dans l’espoir que les livres seront vite vendus.

Dieu merci il y a l’excellent travail de Finlay Salesse dans son programme de Dimanche Culture de Radio One pour permettre aux auteurs mauriciens d’expliquer le pourquoi de leurs publications et l’essentiel du message qu’ils veulent faire passer. Journaux et TV méritent aussi des remerciements pour leurs annonces, critiques littéraires et arguments qui aident à faire connaître les nouvelles publications et leurs auteurs.

La responsabilité des librairies

Notre République est riche d’un certain nombre de librairies qui prennent en consignation les publications mauriciennes pour les proposer à la vente. Les papiers officiels sont faits en bonne et due forme précisant la date de livraison, le nombre de copies et le montant de la remise que prend la librairie. Jusque-là toutes les étapes sont bien enclenchées par ceux qui ont investi temps, énergie et argent. Le plus difficile à venir est de savoir quand et comment récupérer l’argent des livres vendus. Il est normal qu’on ne puisse pas déranger les librairies à tout bout de champ pour savoir comment s’effectue la vente et quand l’argent sera versé aux auteurs. À ce jour l’auteur est à 100% dépendant du bon vouloir du libraire pour l’informer de la vente de ses livres…Certaines librairies ne répondent même pas au courrier qui leur est adressé pour savoir s’il y a quelque argent qui doit être remis aux auteurs pour les livres vendus.

Une proposition à retenir

Chaque librairie doit tenir ses comptes pour des besoins de bonne gouvernance financière et être en règle avec les autorités fiscales. Le ministère de la Culture devrait renchérir sur cette mise à jour annuelle pour imposer aux librairies l’obligation de fournir aux auteurs qui leur ont déposé des livres, un relevé du nombre de livres vendus et de la somme d’argent à venir récupérer. Cet exercice pourrait se faire fin août/début septembre, période relativement calme pour ce commerce.

Un tel règlement ne devrait en aucune façon venir détériorer les liens entre les auteurs et les libraires, mais assurer que celui-ci soit effectué au moins annuellement. Dans trop de cas, c’est le silence total malgré les messages envoyés pour demander un bilan des livres vendus et savoir quand l’argent pourra être récupéré.

Un double but à cette injonction qui ne peut venir que du ministère des Arts et de la Culture :

• Entretenir des relations positives entre auteurs et vendeurs car ils ont tous deux besoin l’un de l’autre pour vivre financièrement.

• Encourager les auteurs mauriciens qui pourront désormais compter sur des dates officielles pour avoir un état des lieux de la vente de leurs livres.

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