EDUCATION – EXAMENS NATIONAUX – Grades 7 à 9: intérêt accru pour des leçons particulières

Des cours payants dans plusieurs matières; pas moins de Rs 300 pour chacune.

- Publicité -

Education Officers Union : « La réforme n’a pas ralenti la pratique des leçons payantes; pas de répit pour les enfants après le PSAC ».

À mesure que l’on se rapproche de la date pour la tenue des premiers examens du National Certificate of Education (NCE), annoncés pour l’année prochaine, la pression monte chez les élèves du Lower Secondary (Grades 7-9). Comme en témoigne la demande croissante pour des leçons particulières chez ces derniers. C’est ce que notent des pédagogues sur le terrain.

Selon un constat dressé par l’Education Officers Union (syndicat des profs des collèges d’État), l’actuelle évaluation nationale de la Grade 9 « a déjà une répercussion » sur le porte-monnaie des parents. « Environ 80% des élèves en Grade 9 prennent des leçons privées en plusieurs matières, y compris en langue française, pourtant considérée comme une matière “fasil pou pase” », dit-elle.

« La réforme au secondaire n’a pas diminué les leçons particulières », avance amèrement Aly Yearoo, président de l’Education Officers Union, ainsi que les autres dirigeants de ce syndicat. Il poursuit : « On avait cru que la réforme allait donner un répit aux élèves après le PSAC mais ce n’est pas vrai ! Nous voulons faire part de notre constat au ministère de l’Éducation mais nos demandes pour une réunion restent sans réponse. »

L’EOU affirme qu’autrefois les élèves des Forms I-III « étaient plus sereins » et que ceux, qui prenaient des leçons privées, recherchaient une aide additionnelle dans deux matières en particulier, à savoir l’anglais et les mathématiques. Or, ajoute ce syndicat, cette pratique s’est étendue de nos jours à plusieurs matières. « Lorsque les profs questionnent les élèves de Grade 9 au sujet de leur emploi du temps après l’école, la majorité fait état des leçons particulières. On est surpris et choqué par le grand nombre de matières dans lesquelles ils prennent des leçons », dit le président de l’EOU.

Il ajoute qu’il n’est « pas rare » que des élèves prennent des leçons dans six à sept matières et que les parents dépensent une somme de Rs 300 à Rs 400 par matière. Les profs sont convaincus que c’est l’évaluation nationale en Grade 9 et la future National Certificate of Education (NCE) qui ont provoqué le regain pour ces leçons payantes.
Selon nos informations, des avertissements fermes cette année aux élèves de certains établissements d’État par rapport aux critères de promotion en Grade 10 (Form IV) auraient incité davantage les élèves du Lower Secondary à se tourner vers les leçons privées.

Cet avertissement a en effet provoqué un sursaut chez les élèves pour plus d’assiduité au travail et pour renforcer par là même la pratique des leçons particulières.

Selon nos interlocuteurs, il revient au recteur de prendre la décision, après discussions avec les enseignants, de faire monter ou non en Form IV des élèves avec de faibles performances dans certaines matières. Mais en fait, au sein du secondaire d’État, il est « très rare », aux dires de plusieurs enseignants et chefs d’établissement, que des élèves redoublent une classe avant la Form IV. « Si un élève échoue la Form III, l’école a le droit de lui demander de redoubler mais, en réalité, la plupart du temps on laisse monter tous les élèves pour plusieurs raisons », nous indique un recteur.

Selon lui, si le ministère reste ferme sur les critères de promotion en Form IV, il y a des risques que, pour certaines matières, il y ait très peu ou pas d’élèves en Form IV. « Il y a aussi le risque que certaines écoles se retrouvent avec une dizaine d’élèves seulement en Form IV. Se posera alors le problème du volume de travail pour les enseignants », explique-t-il.

Par ailleurs, soulignons que le Mauritius Examinations Syndicate avait présenté aux représentants des écoles d’État et privées, durant le premier trimestre de cette année, les “Drafts Specimen Papers” pour le NCE pour les matières suivantes : l’anglais, les sciences, “Art & Design”, “Social and Modern Studies”, “Information and Communication Technology”, les mathématiques, le français, “Business and Entrepreneurship Education” et “Technology Studies”. Mais ces “Specimen Papers”, à l’exception du français, ont soulevé un tollé parmi les profs, qui ont jugé le niveau « trop élevé » pour les élèves de Grade 9.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -