ÉLECTIONS GÉNÉRALES | Jour J – 31—Nomination Day: l’épine de la déclaration ethnique

Techniquement, tous les candidats devront décliner leur appartenance communale pour que les Nomination Papers soient validés le mardi 22.

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Les partis et alliances politiques ont au plus tard jusqu’à vendredi 11, pour se faire enregistrer auprès de la Commission électorale pour le scrutin du 7 novembre.

La première joute constitutionnelle, avant le Jour J des élections générales du jeudi 7 novembre, se jouera lors du Nomination Day du mardi 22 octobre. Tout semble indiquer que la Cour suprême sera appelée à trancher ce litige, qui mine la politique depuis plusieurs années, à savoir l’épine de la déclaration ethnique des candidats à des élections générales. Les directives de la Commission électorale aux 21 Returning Officers désignés, dont 10 femmes, sont claires: les dispositions de la loi doivent être respectées, notamment pour que les Nomination Papers soient validés lors du dépôt des candidatures du mardi 22 octobre; les candidats doivent obligatoirement déclarer leur appartenance ethnique respective. Entre-temps, avec les élections se déroulant dans le plus court délai, imposé par le Representation of the People’s Act, soit 15 jours pour le Nomination Day et 15 jours pour le Polling, c’est une course contre la montre des plus contraignantes qui s’impose aux protagonistes, dont les partis politiques et surtout la Commission électorale, en termes de délais. Ainsi, les états-majors des partis politiques ne disposent que d’un autre délai de très court pour conclure les négociations en vue de toute alliance électorale et se faire enregistrer auprès de la Commission électorale.

Ainsi, dès la mi-journée d’hier, après l’intervention télévisée du Premier ministre, Pravind Jugnauth, confirmant la dissolution de l’Assemblée nationale, la Commission électorale a mis en branle les procédures en vue d’organiser les prochaines élections générales.  Le commissaire électoral, Irfan Rahman, après avoir été reçu formellement au Prime Minister’s Office, a convoqué une réunion de l’Electoral Supervisory Commission pour établir le plan d’action et surtout compléter la répartition des Returning Officers dans les 21 circonscriptions, soit dix femmes et onze hommes, une quasi-parité. En début de soirée, soit peu avant 20 heures, le commissaire électoral, avec les 21 Writs, était à la State House en vue de la publication de ces documents avec la signature du président de la République par intérim, Barlen Vyapoory.

Dès cet après-midi, les 21 Returning Officers ont rendez-vous au QG de la Commission électorale pour un premier Briefing officiel, consacré notamment aux procédures pour le Nomination Day. Dans l’immédiat, la première question qui préoccupe plus d’un est: qu’en sera-t-il de la déclaration d’appartenance communale sur les Nomination Papers. Du côté de la Commission électorale, la règle d’or est que la loi doit être suivie à la lettre. En l’absence de toute réforme du système électoral et de tout mini-amendement à la Constitution, la déclaration communale est Mandatory.

« Nous sommes dans un pays démocratique où tout un chacun a ses droits. Si quelqu’un pense que ses droits ont été lésés, il peut toujours saisir la Cour suprême », n’a cessé de répéter le commissaire électoral à la presse sur cette question cruciale. D’ailleurs, Rezistans & Alternativ a déjà signifié son intention d’aller en Cour suprême à ce sujet. Mais pour ce faire, il faudra attendre le Nomination Day avec la décision des Returning Officers à ce sujet.

Une autre urgence, qui s’impose dans les prochaines heures, concerne l’enregistrement des partis et alliances politiques par la Commission électorale. Avec le premier Briefing des Returning Officers du jour, la Commission électorale annonce l’ouverture de l’enregistrement des partis à partir de mercredi matin. La clôture de cet exercice est prévue pour ce vendredi 11 octobre. Si pour les partis politiques contestant les élections selon la formule « al tousel », le problème paraît moins compliqué, par contre du côté des alliances à venir, les dirigeants devront mettre les bouchées doubles avec des réunions de l’exécutif entérinant les modalités d’accord et désignant les Office Bearers de même que le symbole en vue de satisfaire la Commission électorale.

Avec cette nouvelle échéance, il devra s’attendre à voir les partis concernés, d’une part le MSM et le Muvman Liberater et ses alliés de dernière heure, dont Alan Ganoo, et d’autre part, le parti Travailliste et le PMSD complémentés par ce qui reste du parti de Ganoo, conclure les négociations avant vendredi pour respecter le deadline.

Dans les milieux informés du Premier ministre et leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, l’on s’aventure à confirmer un accord de répartition de tickets de 46 pour le parti soleil, 9 pour le Muvman Liberater (ML) d’Ivan Collendavelloo, 2 pour la Plateforme Militante (PM) et, finalement, 3 tickets pour la bande à Alan Ganoo. On laissait entendre ce matin encore qu’il existait « très peu de chance » qu’on s’éloigne de cette configuration, quoique les négociations n’aient pas encore été bouclées.

Du côté du parti Travailliste, qui réunira son comité exécutif, demain à son QG des Salines, l’on présente la thèse du « Done Deal » pour l’accord électoral avec le PMSD même si les modalités demandent à être « Fine-tuned » entre les deux leaders, qui devront impérativement se revoir incessamment en vue d’agencer la répartition des investitures entre les deux principaux partenaires.

Avec les développements politiques majeurs de ce dimanche, le début de la semaine s’annonce des plus « Hectic » avec les dirigeants politiques de tous bords sous pression pour échafauder les stratégies électorales avec la fin de la semaine susceptible de voir plus clair que ce soit pour la répartition des tickets ou encore les candidats potentiels…

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