EMPIRE RAWAT—IFRAMAC: La révocation des Administrators réclamée

Au terme de bientôt 110 jours après l’écroulement de l’empire de Dawood Rawat, le sort d’une partie des employés du groupe BAI demeure encore en suspens. En fin de semaine, les quelque 1 200 travailleurs du secteur des assurances devaient compléter les procédures pour leur intégration au sein de la National Insurance sous de nouvelles conditions. En revanche, les 322 employés d’Iframac, compagnie jusqu’à tout récemment encore fleuron du groupe, sont toujours dans le noir quant à leur avenir. Les perspectives ne s’annoncent guère brillantes avec la désignation de facto de la société CFAO (IMC), Pailles, comme étant la nouvelle concessionnaire de la franchise allemande Mercedes-Benz. Pendant ce temps, du côté de Courts, l’éventuelle confirmation de Courts Asia pour la reprise est présentée comme « une astuce » pour un come-back déguisé du tandem Laina Rawat/Brian Burns dans le domaine de la vente à tempérament.
Réunis hier après-midi en assemblée spéciale, animée par le négociateur syndical de la General Workers Federation (GWF), les employés d’Iframac ont adopté trois résolutions, à savoir la révocation des deux Special Administrators Mushtaq Oosman et Yogesh Basgeet, la réclamation d’un face-à-face avec le ministre des Services financiers Roshi Bhadain au plus tard lundi et l’éventualité d’une action syndicale sur le site de travail.
Après plus de deux heures de discussions et de consultations, la décision a été unanimement adoptée de réclamer la révocation des administrateurs de PricewaterhouseCoopers (PwC). Et pour cause : mécontents, les employés estiment que le tandem Oosman/Basgeet n’a jusqu’ici pas agi en faveur des employés et qu’au lieu d’agir comme administrateurs, ils ont plutôt agi jusqu’ici comme liquidateur.
Pour soutenir leurs dires, les porte-parole citent en exemple le fait que Mushtaq Oosman a accompagné des représentants de CFAO (IMC) dans les locaux d’Iframac la semaine dernière alors que cette société  ne figure pas sur la liste des “bidders”. « C’est illégal. Pour ce faire, une permission spéciale aurait dû être sollicitée au sein de la FSC », dénoncent des employés, visiblement outrés.
Les membres du personnel d’Iframac sont également mécontents de l’attitude du Supporting Staff de PwC affectés au département débiteur. « Ils nous traitent en inférieurs et affirment pouvoir nous parler comme bon leur semble car c’est PWC qui nous finance », ajoutent-ils.
Une tentative d’occupation des locaux d’Iframac depuis hier après-midi a été abandonnée. Cette  proposition visait à forcer le ministre Bhadain à venir s’expliquer sur les contradictions entre les garanties offertes par le gouvernement et l’action des Special Administrators. Finalement, il a été décidé d’inviter le ministre lundi en raison de la fête Eid Ul Fitr, célébrée aujourd’hui.
Dernier développement inquiétant : les factures en vue de dédouaner 62 berlines de Mercedes-Benz bloquées ont été confiées à la société CFAO (IMC) Pailles, constituant ainsi une autre indication que l’enseigne Mercedes-Benz ne fait plus partie de la maison Iframac. D’autres voix se sont fait alors entendre quant au fait que des clients avaient déjà effectué leurs dépôts pour obtenir ces véhicules et reconnaissent à ce stade que Daimler demeure propriétaire des véhicules, vu les dettes accumulées par le clan Dawood Rawat auprès des constructeurs automobile allemands, soit un montant de Rs 185 millions non payés.  
Par ailleurs, les 322 employés – comprenant Plaine-Lauzun, Phoenix Les Halles, Forbach et Pailles – seront soumis mercredi à un vote à bulletin secret pour déterminer les actions syndicales futures à entreprendre face à cette situation critique.

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