EMPOISONNEMENT AU LANATE : Satyadev Ramlall plaide coupable de « manslaughter »

La Cour d’assises a entendu hier le procès intenté à Satyadev Ramlall pour le meurtre de sa maîtresse Divyana Padaruth, le 30 juin 2010. Initialement poursuivi sous une charge de meurtre avec préméditation, il a plaidé coupable hier sous une charge réduite de manslaughter. Il est défendu par Mes Drawnacharya Ortoo et Deepak Rutnah, alors que la poursuite est représentée par Me Pravin Harrah. Le juge Benjamin Marie-Joseph rendra la sentence ultérieurement.
Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, le médecin légiste qui avait pratiqué l’autopsie, a été appelé à la barre des témoins. Il a indiqué qu’il avait relevé une substance de l’estomac de la victime, qu’il a ensuite envoyé au Forensic Science Laboratory pour être examiné. Il s’agissait de lanate. La cause du décès a été attribuée à un oedème pulmonaire aigu. Les photographes de la police qui ont rédigé des plans et le Main Enquiring Officer qui avait enregistré les déclarations de l’accusé ont aussi déposé.
Dans sa déposition à la police, Satyadev Ramlall, âgé de 43 ans et habitant St-Antoine, avait déclaré qu’il « en avait marre du chantage de sa maîtresse », alors âgée de 23 ans. Divyana Padaduth, dit-il, le menaçait constamment de révéler leur relation à son épouse. Le jour du crime, il devait se rendre dans un supermarché à Goodlands où il avait l’habitude de la rencontrer durant la pause déjeuner. Juste avant, il avait acheté une boîte de jus dans une boutique de Lallmatie, qu’il a percée avec un clou avant d’y ajouter du lanate, qu’il avait toujours chez lui, car s’en servant comme insecticide dans ses plantations. Il avait également acheté un sandwich au poulet dans une grande enseigne de fast-food.
Satyadev Ramlall a remis le jus et la nourriture à sa maîtresse, qui devait ensuite regagner son lieu de travail non loin. Après avoir consommé la boisson, celle-ci s’est effondrée et s’est mise à baver. Pour s’assurer que son plan avait bien fonctionné, Satyadev Ramlall aurait passé de nombreux appels à sa victime. Ce sont d’ailleurs ces appels téléphoniques qui ont permis à la police de le retracer. Transportée à l’hôpital, la jeune femme est morte peu de temps après.
Dans sa déposition, l’accusé avait déclaré qu’il avait décidé de la tuer et avait tout planifié avant la rencontre, pour mettre fin à son chantage. Il aurait, dans le passé, remis de grosses sommes d’argent à sa maîtresse pour qu’elle se taise. Le procès a pris fin hier et le juge a réservé son jugement.

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