EMPOWERMENT DES FEMMES : Le National Women’s Council Bill adopté sur un ton consensuel

Aurore Perreau, la ministre de l’Égalité des genres, a bénéficié d’un ton unanime des députés des deux côtés de la chambre pour le National Women’s Council Bill qu’elle a présenté hier. Le député MMM Balamoody, qui a fait part du soutien de son parti, a néanmoins fait quelques remarques au sujet de la composition du board ainsi que sur les pouvoirs qu’aura la ministre de tutelle dans le fonctionnement du Council. Le député MMM craint d’éventuelles ingérences politiciennes dans cet organisme.
En fait, le projet de loi voté hier après une dizaine d’interventions annule la National Women’s Council Act 1985. Selon Aurore Perreau, l’ancienne loi ne correspondait plus aux nouvelles réalités de la société mauricienne et aux besoins des femmes dans un contexte moderne et, de ce fait, le National Women Council, ces dernières années, n’arrivait plus à remplir son rôle efficacement. La loi votée hier devrait donc offrir un cadre légal plus approprié tout en tendant vers l’égalité des genres.
Le député Veda Balamoody, qui intervenait au nom du MMM, a dit que son parti soutient les objectifs de ce projet de loi de la même manière qu’il l’avait fait lors de la première loi, votée en 1985. « We have always been for the empowerment of women and for gender equality, that’s why we support the objectives of this bill. » Selon son constat, le NWC, au fil des années, s’est écarté de ses objectifs et « has acted as a political arm of ministry of Women ». Le député poursuit : « NWC has been used as a political agent instead of meeting the objectives of the organisation. This is where we have failed. ». Ce dernier a insisté sur la nécessité d’un « organisme indépendant » et qui ne soit à la solde d’aucun parti politique à l’avenir. « Lorsqu’on compte le nombre de fois que le projet de loi mentionne le ministre et le ministère, there is a real risk that the NWC will be another tool for the minister and for the gouvernement », dit craindre le député mauve.
Pour les autres intervenants, la loi de 1985 était devenue « archaïque » et, à leur avis, il était temps, après 30 ans, de donner une « new impetus » au NWC. Ils se disent ainsi convaincus que le projet de loi « va dans la bonne direction pour créer cette nouvelle dynamique ». Jean Francisco François, député de Rodrigues, est du même avis : « Je constate qu’il y a une plus grande acceptation et un nouveau “mood” aujourd’hui par rapport à la notion de l’égalité des genres. Our women need to be engaged without any barriers and I strongly support this bill. »

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