Enregistrement électronique des présences : Eddy Boissézon rassure les fonctionnaires

Le ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives, Eddy Boissézon, qui intervenait au Parlement hier dans le cadre des débats budgétaires, a rassuré les fonctionnaires sur l’importance de l’introduction de l’enregistrement électronique des présences dans la fonction publique.

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« Il y a une certaine crainte dans la fonction publique. Certains craignent que cette mesure soit une forme de “rotin bazar” », a observé le ministre, expliquant que c’est un « outil efficace » pour la productivité au niveau du service civil et que cela permet d’avoir des « statistiques efficaces ».

Eddy Boissézon a expliqué qu’aujourd’hui, les présences sont conservées dans un registre recueilli par un officier responsable de compter les présences et les absences. « Ce système n’est pas bon et ne permet pas d’avoir les données concernant les présences sur une base quotidienne. Alors qu’avec le système électronique, les présences sont enregistrées instantanément. À 10h, on serait en mesure de connaître les présences dans différents bureaux », indique le ministre.

Et d’observer qu’en raison du problème de trafic routier, le “flexy time” a été introduit dans la fonction publique et que certains fonctionnaires ont ainsi des horaires différents. « À partir des données recueillies par le serveur central, des mesures peuvent être prises pour prévenir les problèmes de manque de personnel », dit-il.

Grâce au système informatique, qui a été mis en place en dépit des difficultés techniques rencontrées, quelque 56 000 fonctionnaires sont actuellement enregistrés sur le serveur central. « Ainsi, avec le nouveau système, il sera plus facile d’effectuer non seulement le paiement des salaires des fonctionnaires mais également celui des heures supplémentaires. Auparavant, les employés avaient à attendre jusqu’à quatre mois pour obtenir leur “overtime”. Grâce au système informatique, ils pourront obtenir ce paiement à la fin du mois courant », explique-t-il.

Eddy Boissézon a également insisté sur l’importance d’avoir un “benchmark” international afin de « mesurer la performance » dans la fonction publique. D’où l’idée, dit-il, d’introduire l’ISO 9001 dans les ministères. Il espère que, dans deux ans, tous les ministères seront certifiés ISO 9001, indiquant que 53 départements gouvernementaux l’ont déjà introduit. Par ailleurs, le ministre s’est aussi appesanti sur « la transformation nécessaire » de la fonction publique, soit 51 ans après l’accession à l’indépendance.

Il a reconnu le travail abattu par le public durant toutes ces années pour assurer le développement du pays. « Toutefois, il est temps de revoir le système et de passer à la digitalisation. Ainsi, dans le cadre de la Public Sector Business Transformation Strategy, qui touche au moins dix axes de développement, un Public Sector Business Transformation Bureau a été créé dans le ministère de la fonction publique pour y assurer une transformation cohérente. La formation est un élément clé pour le succès de cette réforme en profondeur », a-t-il expliqué.

Eddy Boissézon s’est réjoui que son ministère ait dépensé les Rs 18 M prévues pour la formation et dit souhaiter « obtenir une nouvelle dotation ». Il a en ce sens lancé un appel aux ministères, qui n’ont pas fait un usage judicieux de ce fonds, de l’utiliser pour la formation des employés. Il a aussi fait mention du travail abattu par le Civil Service College, qui disposera bientôt d’un nouveau bâtiment à Réduit.

Par la suite, le ministre a parlé du Governement Medical Scheme, qui sera lancé « malgré les difficultés rencontrées ». Il a donné l’assurance que ce plan « ne vise nullement à diminuer la qualité et la valeur de la santé publique ». Et de rappeler que le service de santé publique est une « priorité » pour ce gouvernement.

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