Un atelier de travail, en marge de la COP 26 et intitulé “COP 26 climate voices and ambitious of Rodrigues”, à l’initiative de la haute commission britannique, a mobilisé, hier, les énergies à différents niveaux dans l’île. Cet atelier vise à recueillir et mettre en lumière les ambitions de Rodrigues en matière de climat. Le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, n’a pas manqué de souligner qu’« il y a urgence concernant les actions globales pour l’adaptation au changement climatique ».
En marge de la conférence de la COP 26 sur le climat, qui se tiendra en Écosse en novembre prochain, les initiatives prises à Rodrigues en matière de lutte contre le changement climatique ont tenu la vedette avec la contribution des représentants de la société civile, des acteurs économiques et sociaux, des décideurs politiques ainsi que la représentante des Nations unies à Maurice.et au menu de la mise en place des parcs marins à l’interdiction sans compromis des sacs en plastique en passant par les projets de réserve forestière et la restauration du lot. Tous sont conscients que les actions entreprises pour l’environnement sont intégrées dans le système éducatif afin que les élèves soient conscientisés et se sentent concernés par la protection de l’environnement. De plus, cela permettra de pourvoir une éducation soutenable pour une île soutenable.
La nécessité que la population soit impliquée dans toutes les actions en faveur de l’environnement demeure incontournable. L’on souhaite ainsi mobiliser les financements et le Rodriguais doit être formé techniquement afin de mener des recherches pour identifier les paramètres de changements climatiques et apporter des solutions durables. Le commissaire de l’Environnement, Jean Richard Payendee, note que « c’est une opportunité pour Rodrigues de partager ses réalisations avec le monde ». Il ajoute qu’à l’accession au pouvoir du gouvernement régional, ils ont adopté « la vision de faire de Rodrigues une île écologique ». Selon le commissaire, « c’est la volonté politique de sauver cette île et ceux qui y vivent ».
Le chef commissaire, Serge Clair, a plaidé pour « plus de coopération internationale » en matière de transfert de technologie concernant l’adaptation au changement climatique. Il a déclaré que la tenue de cet événement est « une grande opportunité pour évaluer les réalisations locales concernant cette vision de faire de Rodrigues une île écologique ».
La République de Maurice est déterminée à contribuer aux efforts mondiaux. En effet, les bases ont été jetées avec la Climate Change Act, adoptée en décembre 2020. « Nous devons accentuer nos efforts pour entreprendre des mesures d’adaptation appropriées pour nos îles », dit le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, à l’ouverture des travaux de cet atelier. Il devait ajouter que « c’est dans ce contexte que la République de Maurice s’attelle actuellement à revoir ses contributions au niveau national aussi connu comme NDC, un mécanisme qui permet à tous les pays du monde de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique de s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre et de prendre des mesures d’adaptation face à l’impact du changement climatique ». Il a également indiqué que le niveau de la mer monte de 9 millimètres chaque année et que le réchauffement de l’eau de mer abîme conséquemment les coraux dans la région.
En vue de la COP 26, le Royaume-Uni souhaite amplifier la voix des Petits États insulaires en développement « pour faciliter l’accès au financement pour plus de résilience ». Pour le haut-commissaire britannique, Keith Allen, « il faut faire quelque chose à Rodrigues pour montrer ce qui se passe, notamment le défi des petites îles ». Il souhaite que Rodrigues expose les actions qui ont été faites pour adresser le changement climatique. Pour le haut-commissaire, Rodrigues est « un exemple à montrer au monde de par les actions entreprises ».
L’UN Resident Coordinator, Christine Umutomi, a salué les nombreuses initiatives rodriguaises en faveur de l’environnement. Parmi les sujets abordés figurent l’adaptation du cursus scolaire pour Rodrigues et l’introduction des matières écologiques dès le préprimaire. Elle a indiqué qu’il y avait également « urgence de mener des actions en fonction de la spécificité de l’île ».