ENVIRONNEMENT — World Clean Up Day : De nouveaux règlements appliqués

Outre les objets en plastique, les nouveaux règlements en faveur de l’environnement concernent aussi les bouteilles en PET, la révision des “fixed penalties” pour le “littering”, le déversement illégal (dumping) et le bruit. Seront également revues les Environment Protection Regulations 1998 pour la qualité de l’air et les Environment Protection Regulations 2005.

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« Nous avons alourdi les pénalités concernant l’“illegal dumping” et la pollution sonore. Nous ne sommes pas contre les fêtes mais nous sévirons contre les propriétaires de maison qui ne respectent pas le bon voisinage », a prévenu le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano. Intervenant lors du lancement du World Clean Up Day par Anpras (African Network for Policy Research & Advocacy for Sustainability), Kavy Ramano a salué l’initiative de l’équipe organisatrice pour une île Maurice plus propre et en meilleure santé.
Un des fléaux de la société moderne, devait-il souligner, est la pollution par le plastique qui suscite des « “eyesores”, l’obstruction des drains et des canaux, la prolifération de rats, de maladies et une menace pour la vie marine. » Et de poursuivre : « Le type et le volume de déchets ont également changé. Nous utilisons de plus en plus des matériaux non biodégradables et à usage unique tels que des conteneurs en plastique et des conteneurs à emporter. ». Il a, dans cette optique, partagé des chiffres au sujet de l’utilisation du plastique qui interpellent pour le moins. « Chaque minute, un million de bouteilles en plastique sont achetées ; 50 % des plastiques que l’on utilise sont utilisés une seule fois et il est estimé qu’à travers le monde, entre 500 milliards à un trillion de sacs en plastique sont utilisés par an. La pollution par le plastique affecte la vie marine et des études montrent que presque 70% des poissons d’eau profonde ont ingéré des particules de plastique. » Et le ministre d’ajouter : « 13 millions de tonnes de plastique s’écoulent dans nos océans, où elles étouffent les récifs coralliens et menacent la faune marine vulnérable. Le plastique qui finit dans les océans peut faire le tour de la Terre quatre fois en une seule année et peut persister jusqu’à 1 000 ans avant de se désintégrer complètement. »
En ce qui concerne Maurice, Kavy Ramano a indiqué que sur une population de 1,3 million d’habitants, quelque 1, 2 kg de déchets sont générés par chaque personne par jour. En 2019, le volume total de déchets à Mare Chicose s’élevait à 537 147 tonnes par jour, ce qui représente 90% des déchets municipaux. « Le plastique représente environ 12.4 % des déchets solides municipaux. La gestion des déchets représente un coût financier majeur pour le gouvernement et se rapproche de Rs 3 000 par tonne de déchets. Un montant de Rs 1,5 milliard est annuellement dépensé dans la gestion des déchets solides municipaux. Ce fonctionnement ne pourra durer éternellement », a-t-il dit.

D’où les nouveaux règlements. Selon le ministre, nous pouvons nous tourner vers le recyclage des déchets non organiques. « Plus de 50% de ce que nous jetons à la poubelle peuvent être recyclés. Par exemple, les bouteilles en plastique usagées peuvent être transformées en beaux objets décoratifs et les pneus usagés peuvent être transformés en pots de fleurs colorés. » Par ailleurs, a-t-il ajouté, les déchets organiques tels que les écorces de légumes et de fruits, l’herbe tondue, les feuilles sèches peuvent être transformés en compost. « Nous devons disposer d’un système de gestion des déchets basé sur l’économie circulaire. Pour y parvenir, il faut absolument introduire un tri de déchets systématique à la source au niveau des ménages et une valorisation des matières dans les habitudes des Mauriciens, à commencer par la distribution de composteurs domestiques. Environ 50% à 55% des déchets générés à Maurice sont de nature organique et représentent une matière première appropriée pour le processus de compostage. »
Le World Clean Up Day à Maurice a pour but de conscientiser un maximum de personnes sur les déchets. Jocelyn Amadis, le nouveau CEO de cette campagne, a indiqué que la plateforme veut regrouper les bénévoles souhaitant contribuer au tri des déchets. Pour Raj Chintaram, mentor de Let’s DO It — World Clean Up Day, l’organisation veut engager les gens dans une cause civique. « Nous coordonnons les opérations de nettoyage de l’île à l’occasion de cette Journée. Au programme de cette campagne, une School Songwriting Competition le 26 août, l’enregistrement des participants entre le 1er et le 15 septembre, un “School Clean Up Challenge” le 18 septembre, une séance de nettoyage national le 19 septembre », a-t-il déclaré. Plus de renseignements sont disponibles sur le site (letsdoitmauritius.org).

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