ESCORTE DE MALADE EN INDE LUNDI PROCHAIN : Le ministère peine à trouver un urgentiste accompagnateur

Après la disparition inexpliquée de leur collègue en mission en Inde, les médecins urgentistes (SAMU) sont réticents à entreprendre le même type de mission, dont le départ est fixé lundi. Selon nos renseignements, l’Overseas Treatment Unit du ministère de la Santé avait hier après-midi des difficultés à trouver un accompagnateur pour le prochain patient en partance pour l’Inde. Par ailleurs, toujours aucune nouvelle du Dr Koonja depuis le 2 janvier alors qu’il se trouvait à Mumbai en attendant le prochain vol pour Maurice.
Selon une décision du ministère de la Santé datant de quelques années, seuls les médecins du SAMU doivent escorter des malades devant se rendre en Inde pour des soins poussés. D’où le départ du Dr Koonja le 29 décembre dernier pour New Delhi au VIMHAMS Hospital. La disparition mystérieuse de ce médecin n’est pas sans incidence sur le moral de ses collègues. Ces derniers sont encore sous le choc et il y a désormais une certaine hésitation de leur part à escorter les malades dans la Grande Péninsule. « Nous sommes encore bouleversés par ce qui s’est passé et personne ne veut faire le prochain déplacement. C’est vrai que le ministère peine à trouver quelqu’un pour escorter un malade lundi », confiait   hier soir un urgentiste comptant une quinzaine d’années d’expérience.  
Selon un accord avec le gouvernement indien, les hôpitaux indiens choisis pour le traitement des patients mauriciens se trouvent à New Delhi, Bangalore et Chennai. Ce triste incident survenu au Dr Koonja mettrait en lumière, selon les médecins du SAMU, le manque de planification par rapport aux déplacements au pied levé des accompagnateurs. Ils reprochent au ministère de les laisser se débrouiller pour trouver un logement une fois le malade admis à l’hôpital concerné. Il est bon de souligner que le médecin accompagnateur ne passe pas plus de deux jours dans la Grande Péninsule. « Puisque nous déposons les malades  dans les mêmes hôpitaux, pourquoi le ministère ne ferait-il pas des réservations lui-même pour nous dans des hôtels se trouvant à proximité. On ne s’y rend que le temps d’une douche et de se reposer en attendant le prochain vol. En général, on n’y reste qu’un jour et une nuit », témoignent nos interlocuteurs. Les Medical Escorts se plaignent aussi du montant insignifiant de leur per diem allowance. « Même si nous passons deux nuits dans un hôtel, nous ne recevons l’allocation que pour un seul jour », disent-ils.
Par ailleurs, la disparition du Dr Koonja  a jeté la consternation non seulement parmi ses proches, mais aussi au sein du personnel médical. L’incertitude, mêlée à de l’inquiétude, se fait de plus en plus sentir après 18 jours sans nouvelles de lui. Le Dr Koonja est père de quatre adolescents, dont des triplés.

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