Le ministre des Affaires étrangères Étienne Sinatambou, qui est intervenu hier soir dans le cadre des débats sur le discours-programme, a justifié la décision du gouvernement de mettre l’administration du budget du bureau du DPP sous la tutelle de l’Attorney General Office. Le ministre se dit en désaccord avec Veda Baloomoody, qui estime que l’indépendance du DPP est en cause. Il a ainsi rappelé que la Constitution n’a pas été amendée pour revoir la responsabilité du DPP. Et d’observer que le rapport Mckay date de 2006. L’actuel leader de l’opposition a été lui-même Premier ministre entre 2003 et 2005, dit-il. « Pourquoi, à cette époque, celui-ci n’avait pas considéré que la gestion du budget du bureau du DPP par l’Attorney General Office était illégale ? Pourquoi ce qui était bon avant 2006 ne l’est plus aujourd’hui ? » demande-t-il, accusant l’opposition d’émettre des critiques pour « marquer des points ».
Quant aux propos de la Law Reform Commission, il estime que cette instance n’est pas « judicially empower » pour faire de telles remarques. Il a ainsi rappelé avoir lui-même travaillé au Parquet ainsi que d’avoir agi comme Attorney General et que l’administration du bureau du DPP « n’a jamais posé aucun problème ».
Il est d’autre part revenu sur les critiques « injustes » faites à l’encontre de son épouse par les opposants politiques et leur a demandé de « faire amende honorable » en lui présentant des excuses. Concernant son ministère, Étienne Sinatambou s’est appesanti sur la diplomatie. Il a souligné l’importance de l’AGOA, destiné à remettre les pays africains sur les rails et dont a bien profité Maurice. Il a annoncé avoir reçu une lettre du secrétaire d’Etat américain lui annonçant que les avantages offerts par l’AGOA seront maintenus et que la loi sera renouvelée. Il a aussi annoncé que le secrétaire d’Etat américain a félicité le pays pour la lutte menée contre la corruption et pour la bonne gouvernance. Il a par ailleurs déploré que Maurice n’ait pas été partie prenante des négociations de l’OMC sur les Trade Facilitations in Services.
ÉTIENNE SINATAMBOU : « Pourquoi ce qui était bon avant 2006 ne l’est plus aujourd’hui ? »
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