ÉVENTUELLE HAUSSE : Une anomalie au niveau de la demande des boulangers, selon l’ACIM 

« Je considère que cette demande de hausse de la part des boulangers comporte une anomalie. » Tel est l’avis du secrétaire général de l’ACIM, Jayen Chellum. Au Mauricien, il relève qu’entre août 2014 et février 2016, il y a eu six baisses du prix du diesel et « pour autant, il n’y a pas eu de baisse sur le prix du pain ». Suttyhudeo Tengur, de l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC), estime qu’il importe de « calculer le vrai impact de la hausse du prix de l’essence et du diesel sur la boulangerie et si la demande de hausse est justifiée ».
Le secrétaire général de l’ACIM rappelle qu’entre août 2014 et février 2016, le prix de l’essence a connu une baisse à cinq reprises, et celui du diesel à six reprises, « soit une baisse totale de Rs 16,30 ». De plus, « récemment, le prix de la farine a connu une baisse ». Pour autant, dit Jayen Chellum, aucune baisse de prix n’a été effectuée sur le prix du pain. « Maintenant, avec les deux augmentations en février 2017 et vendredi dernier, on vient tout de suite revendiquer une hausse. Je considère qu’il y a là une anomalie. Qu’on vienne nous prouver quels sont les différents intrants où il y a eu des hausses. Et si je ne me trompe, il y a beaucoup d’employés dans les boulangeries qui sont des étrangers et je me demande s’ils sont sous le National Remuneration Board. »
De son côté, le président de l’APEC estime qu’il convient d’étudier quel est le réel impact de la hausse du prix de l’essence et du diesel sur les boulangeries. « Le prix de l’essence a accusé une hausse de 5,3% et celui du diesel, une hausse de 8,9%. Il nous faut voir l’impact sur la production du pain et si une hausse est justifiée. » Suttyhudeo Tengur rappelle en effet que les boulangers bénéficient d’une subvention au niveau de la farine. « Il ne faudrait donc pas qu’ils réclament une hausse dès que le prix du diesel augmente. »
S’agissant de la hausse du prix de l’essence et du diesel, il souligne que, depuis quelque temps, « le prix de l’essence sur le marché mondial est en dessous des USD 50 le baril ». Lorsque l’essence arrive à Maurice, « le prix est à Rs 15 (CIF par Litre) ». Or, l’acheteur mauricien est appelé à payer Rs 45 le litre. « Ce qui signifie qu’il y a plus de 50% de taxe dans la structure des prix et c’est un chiffre excessif ?! » Le président de l’APEC se dit plutôt d’avis que la taxe de 15% devrait être sur les Rs 15 (prix CIF) et non sur le droit d’accise. Sinon, « cela équivaut à une double taxation ».

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