EXAMENS DE SC – CINQ “CREDIT” OBLIGATOIRES EN LOWER VI : « Laissez-nous présenter des candidats au GCE A-Level »

  • Dr H. S. Coowar (président de l’Association des collèges payants) : « L’accès aux examens de Cambridge se rétrécit sous ce gouvernement. On brise l’avenir de nombreux jeunes Mauriciens »

Dans le sillage des nouveaux règlements stipulant la participation aux examens du HSC aux seuls détenteurs de « 5 Credits at one and the same sitting », l’Association des collèges payants réclame le droit de pouvoir préparer et présenter des candidats ne détenant pas ce critère pour les examens du GCE A-level prévus en mai-juin 2022. Les responsables de cette association ajoutent que les parents d’élèves accepteraient de débourser pour les frais d’examens.

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Les dirigeants de l’Association des collèges privés payants – regroupant pour l’heure quatre établissements – doivent tenir une conférence de presse aujourd’hui à Port-Louis pour alerter l’opinion publique sur ce qu’elle constate comme étant un « rétrécissement de l’accès » aux études secondaires après la Form III (Grade 9) et aux deux examens de Cambridge, soit le SC/GCE O-Level et le HSC/GCE A-Level. Ils exprimeront leur mécontentement, disent-ils, à travers leur présence au rassemblement de ce samedi 13 février à Port-Louis, organisé par les partis de l’opposition et les mouvements citoyens.
Soulignons que cette association des collèges payants avait fait une demande en Cour Suprême pour contester les nouveaux règlements pour l’admission en Lower VI mais elle a obtenu une réponse négative au début de janvier. C’est ainsi que les responsables de ces quatre collèges font une demande à présent aux autorités pour pouvoir préparer et présenter des candidats aux examens de GCE A-level. Il s’agit en fait des mêmes examens auxquels prennent part les candidats concourant pour le diplôme du HSC, mais les candidats du GCE A-Level ont la liberté de choisir le nombre de matières qu’ils souhaitent.

Selon le Dr Hassam Sakibe Coowar, directeur du Mauricia Institute et président de l’Association des collèges payants, il y aurait, à ce jour, un millier d’élèves se trouvant en Lower VI répartis dans ces quatre collèges qui ont exprimé le souhait de prendre part aux examens du GCE A-Level. « Mais le MES nous a répondu que les personnes optant pour le GCE A-level pourront le faire seulement en tant que “private candidates” et que cette directive émane du ministère de l’Éducation. Donc, nous n’avons pas le droit de présenter des candidats au GCE ! C’est une décision absurde, injuste et discriminatoire et qui pénalise de nombreux jeunes Mauriciens souhaitant avoir un encadrement scolaire pour la préparation au GCE A-level », réagit avec colère le président de cette association.

« Ces règlements ne correspondent pas à l’esprit de démocratisation des études secondaires et cela ne fait pas honneur au pays. Une telle décision risque de brise l’avenir de nombreux jeunes Mauriciens », estime le Dr Coowar. De plus, a ajouté ce dernier, les “private candidates” aux examens du GCE A-level sont exclus d’un certain nombre de matières, soit celles faisant mention de présentation obligatoirement des “course works” (travaux pratiques) comme stipulé dans le “syllabus” de Cambridge. Ces matières incluant des “course works” sont : Arts and Design, Design and Technology, Food and Nutrition, Fashion and Design et Travel and Tourism. « Il s’agit généralement des matières très demandées par les candidats en A-Level », a souligné le Dr Coowar.

Il est bon de savoir que la préparation des “course works” par les candidats, d’après les règlements de Cambridge, se fait selon un calendrier bien spécifique et sous la supervision des enseignants au collège et de celle des “moderators” du MES. Ces derniers se rendent dans les collèges à des dates bien spécifiques pour superviser la progression des “course works” et pour veiller au respect des procédures. De ce fait, les “private candidates” ne peuvent prendre part à des telles matières.

À travers leur conférence de presse prévue pour ce jeudi, les membres de cette association disent qu’ils veulent sensibiliser les parents à ce qu’ils observent comme un « non-respect des droits d’un bon nombre d’enfants mauriciens à une éducation secondaire complète et aux examens de Cambridge ». Et le Dr Coowar d’ajouter : « La population doit prendre conscience que le gouvernement est en train de bloquer l’accès aux examens de Cambridge à un grand nombre de jeunes Mauriciens et c’est mauvais pour l’avenir du pays. » Les dirigeants de cette association de collèges payants invitent aussi les parents d’élèves, qui sont inquiets en raison des nouveaux règlements pour la participation aux examens de Cambridge, à faire part de leurs griefs aux autorités concernées.

Par ailleurs, cette association attire l’attention sur les « 13 000 candidats » qui n’auraient pas obtenu les « Five Credits » aux examens de SC 2019. Et la grande majorité de ces jeunes, selon elle, ont abandonné le collège l’année dernière. Elle se pose des questions sur l’avenir de ces derniers « Où se trouvent ces milliers de jeunes qui ont été jetés sur le pavé l’année dernière après la publication des résultats de SC ? », se demande le Dr Coowar.

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