« Excuse me Mr, do you have the time ? Or are you so important that it stands still for you?
Excuse me Mr, won’t you lend me your ears?
Or are you not only blind but do you not hear? »
Deux mots, quatre syllabes et pourtant tellement difficiles à prononcer pour une grande catégorie de personnes qui ne sont pas familières avec cette formule de politesse qui laisse découler un certain savoir-vivre: excusez-moi !
Soyons aimables et excusons-les en trouvant des excuses pour leur comportement pas très commode par moments ! Pourquoi s’excuser lorsqu’on bouscule quelqu’un dans la rue, car nos parents ne nous ont jamais appris à le faire et nous n’allons pas nous fondre en excuses aux pieds d’un étranger (li pa trouve ki mo sak gro e ki pena ase lespas pou de dimounn pase ???).
S’excuser d’avoir éternué trop fort, d’avoir perturbé une conversation, d’être en retard ou d’avoir été infidèle… S’excuser encore et toujours. Même si ce genre de pratiques ne figure pas dans les mœurs de beaucoup d’individus, il existe encore une partie qui continue d’arrache-pied à essayer de faire valoir ce rituel rempli d’humilité. Courber l’échine, accepter que l’on a fauté, reconnaître l’existence d’autrui et mettre de côté cet ego qui peut être dévastateur…
Cependant, à force de répéter ce fameux « Excusez-moi », son authenticité peut perdre pied. De nos jours, demander pardon nécessite plus que de simples mots. L’action doit se joindre à la parole, sans quoi le miracle ne va pas opérer. Alors, les sincères qui s’excusent avec ferveur perdent peu à peu goût pour cette activité autrefois si glorieuse. À quoi bon être désolé(e) si l’on ne nous prend pas au sérieux ? Et comme dit le proverbe, « Qui s’excuse, s’accuse ». Donc vaut mieux laisser tomber. C’est ça ?
Mais ce n’est pas une raison pour être un malpoli de la pire espèce ou un arrogant de première classe ! Si vous menez la vie dure à votre partenaire au quotidien, acceptez votre ténacité en vous excusant de temps en temps ne fera que le plus grand bien à tout le monde. Si vous êtes responsable du malheur d’environ trois quart de la population d’un pays, il faudrait peut-être trouver un moyen plus efficace pour présenter vos excuses.
Alors, vivre dans le déni ou dire oui j’ai fauté ? À vous de voir. Si votre conscience et votre sens moral ne subissent pas les fracas de l’insomnie, vous vivrez sans remords. Dans le cas contraire, continuez à faire preuve de modestie et dites « Sorry » !