Extended Stream : la GSSTU invite le ministère à revoir sa copie

  • Les élèves de ce département devront passer deux examens en l’espace de quelques jours, déplore le syndicat

La Government Secondary School Teachers Union (GSSTU) monte au créneau pour dénoncer la situation qui prévaut dans l’extended stream de Grade 7. Selon Preety Ramjuttun, la présidente, beaucoup d’enfants ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture, et éprouvent « de grosses difficultés à suivre le programme » élaboré à leur intention. Les enseignants du mainstream appelés à travailler avec ces enfants sont complètement démunis, dit-elle, « car ils n’ont pas été formés pour cela ». Elle invite de fait la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun, à descendre sur le terrain pour se rendre compte de la situation.

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La mise en pratique de la Nine Year Continuous Basic Education souffre d’une « mauvaise planification ». La preuve est la situation dans l’extended stream après une année scolaire. À la fin de ce troisième trimestre, dit Preety Ramjuttun, élèves et enseignants sont perdus. « Ces enfants n’ont pas eu le minimum requis à l’examen du PSAC. Ils entrent donc en Grade 7 avec beaucoup de difficultés. Beaucoup ne savent ni lire, ni écrire leur nom. Dans certains cas, il manque même des livres. Le programme est loin de répondre aux besoins de ces enfants », dit-elle.

Quant aux enseignants du mainstream qui ont été appelés à travailler avec l’extended stream, ils se disent démunis. « Nos profs n’ont pas été formés pour gérer ce genre de situation. Les enfants de l’extended stream requièrent des conditions spéciales, auxquelles les profs de l’ancien système prévocationnel sont plus habitués. »

Preety Ramjuttun déplore également le fait que les élèves de l’extended stream devront passer deux examens en l’espace de quelques jours. « Beaucoup vont refaire le PSAC et doivent, en même temps, passer l’examen de Grade 7. Comment vont-ils gérer tout ça ? Et s’ils échouent des deux côtés, que va-t-il se passer ? Ne seront-ils pas frustrés ? Ne vont-ils pas perdre confiance en eux ? »

La présidente de la GSSTU invite la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun, à descendre sur le terrain pour se rendre compte de la situation. Elle dit également avoir appris que de nouveaux livres pour l’extended stream sont en préparation pour l’année prochaine car « c’est maintenant qu’on réalise que le niveau des enfants est vraiment bas ».

La proposition du syndicat est de donner plus de temps aux enfants pour réussir leur PSAC au lieu de les envoyer au collège, dans un nouveau programme. « Il est important qu’ils aient une bonne base avant d’entamer un nouveau programme. »

Revenant sur le cafouillage survenu sur le syllabus de Grade 9 cette année, Preety Ramjuttun invite les autorités à « bien planifier les choses » et à n’envoyer qu’un syllabus à la fois dans les collèges afin d’éviter toute confusion. « Nous souhaitons également que les papiers pour l’examen de Grade 9 aient été bien préparés et qu’il n’y aura pas d’erreur. De même, nous souhaitons que les questionnaires soient à la portée de tous les enfants. »

La GSSTU dénonce également l’indiscipline dans les collèges et invite à des mesures efficaces pour contrer ce problème. Preety Ramjuttun fait ressortir qu’il n’y a aucun texte de loi pour protéger les enseignants dans l’exercice de leurs fonctions. Pour ce qui est de l’exercice de transfert, la GSSTU souhaite qu’il y ait discussions avec les différents partenaires. De même, elle souhaite que la liste de transfert soit connue dès cette année afin que les recteurs puissent organiser le travail à la rentrée 2019.

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