Fam an dey – Ase lamor

Dany Marie, Corinne Camille, Kashmira Banee, Manjusha Coonjan, Swany Fakir,
Veena Dholah, Yolande Hennequin (KOMISYON FEMINIS – REZISTANS EK ALTERNATIV)

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En marge du 8 mars 2020, la Journée internationale des droits des femmes, Rezistans ek Alternativ souhaite à toutes les femmes du courage dans leurs luttes quotidiennes contre les violences de notre société capitaliste dominée par le patriarcat.
La lutte pour l’égalité de genre et les droits des femmes est plus que jamais nécessaire si nous voulons progresser vers une société de justice sociale et écologique. Malgré l’immense contribution économique des femmes, elles demeurent les plus vulnérables à l’exploitation et à la violence. De janvier 2019 à février 2020, nous enregistrons un cas de féminicide par mois. Les femmes perdent leur vie malgré les Protection Orders. Le système actuel ne fonctionne pas. Il tue !
Les lois devront fondamentalement être revues. Face à l’incapacité et à la réticence de l’État à prendre des mesures systémiques, nous proposons :
(a) Des mesures immédiates pour lutter contre la pandémie du féminicide.
(b) Des mesures structurelles pour renforcer les droits et la position des femmes dans la société.

Nos demandes politiques immédiates
pour s’attaquer au féminicide

• La création d’unités de police dédiées à la violence domestique, avec une présence accrue de femmes formées à une approche psychosociale des victimes de violence domestique.
• Un suivi étroit des plaintes existantes concernant la violence domestique et les femmes faisant l’objet d’un Protection Order, incluant des visites régulières aux domiciles des victimes.
• Un suivi psychologique des femmes/hommes confronté.es à la violence et de leurs partenaires agressifs(ves).
• La mise en place de refuges communautaires sûrs pour les femmes victimes, offrant des mesures d’accompagnement pour les aider à atteindre l’indépendance économique.
• Rendre publics les derniers rapports d’enquête de la police sur tous les cas de féminicide.
• La mise en place d’une Commission publique, présidée par une femme et constituée majoritairement de femmes, afin d’étudier la montée des cas d’agressions et de violences domestiques afin d’en établir la nature psychosociale. Cette étude sera aussi apte à déterminer les causes systémiques de la violence domestique.

Des mesures structurelles pour renforcer les droits
et la position des femmes dans la société

Renforcer l’État providence
Une reconnaissance de la contribution des femmes à la reproduction sociale par l’entremise de mesures concrètes visant à alléger le fardeau économique et social qu’elles subissent aujourd’hui est nécessaire.
• La mise en place des crèches publiques et facilités de buanderie communautaire.
• Serviettes hygiéniques gratuites pour les femmes.

Femmes en production
• Durée de travail ne dépassant pas les 35 heures par semaine, car les femmes assument principalement les tâches ménagères et le soin des enfants.
• Un jour de congé par mois pour suivre les progrès scolaires des enfants.
• Un jour de congé par mois pour les femmes pendant leurs règles ou ovulations.
• Protection de santé pour toutes les femmes incluant les travailleuses du sexe.

La voix politique des femmes
• Les femmes représentent 52.8% de la population locale en 2018; il n’est pas possible qu’elles soient sous-représentées au Parlement (20% des sièges) et au plan des institutions publiques. L’État doit instituer une commission publique pour travailler sur un projet de loi visant à assurer la représentativité égale des femmes dans les institutions publiques, y compris le Parlement.

Droits constitutionnels
• La loi sur l’interruption volontaire de grossesse doit être revue du point de vue que toute personne doit avoir les mêmes droits à disposer de son corps.
• L’âge légal du mariage à 18 ans

Éducation

• Lancer le débat sur la réintroduction de l’école mixte.
• Introduire dans le programme scolaire jusqu’au Grade 9, une matière dédiée aux droits humains couvrant la violence de genre.
• Renforcer la coordination entre le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Égalité des genres et le bien-être de la famille de sorte à détecter toute perturbation chez l’enfant qui pourrait être le résultat de violence domestique.
Rezistans ek Alternativ vous invite à nous rejoindre dans ce combat perpétuel pour une société où il fait bon vivre.

05 mars 2020

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