POUR FAUSSES DÉCLARATIONS: Marie Lindley Savriacooty écope de Rs 5 000 d’amende

Marie Lindley Savriacooty qui avait plaidé non-coupable de effecting public mischief avait été acquittée par la cour intermédiaire. Toutefois en appel, les juges l’ayant trouvé coupable, ont cassé ce jugement rendu en première instance. La magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen l’a condamnée hier à Rs 5 000 d’amende.
Le Directeur des poursuites publiques (DPP) intentait un procès à Marie Lindley Savriacooty pour effecting public mischief sous l’article 298 du Code criminel. Selon cette loi, « any person who knowingly makes to a police officer a false statement in writing concerning an imaginary offence shall commit the offence of effecting a public mischief ».
Ayant été trouvée dans un champ de cannes à Camp de Masque par quelques policiers le 29 juin 2006, cette habitante de Ville-Noire à Mahébourg, alors âgée de 38 ans, devait alors leur raconter une histoire montée de toute pièce. Marie Lindley Savriacooty a fait une fausse déclaration par écrit et dûment signée à la Woman Police Constable (WPC) Sookraj. Elle affirme qu’elle était à un guichet automatique à Rose-Hill quand elle a été assommée, enlevée et séquestrée. Elle ajoute qu’en reprenant connaissance, trois hommes masqués se tenaient à ses côtés dans ce champ de cannes. Ils la maltraitaient et la menaçaient. Selon l’accusée, ces « agresseurs » l’auraient droguée avec des comprimés et se sont jetés sur elle puis ont déchiré ses vêtements. Elle aurait alors été agressée sexuellement.
Quant au DPP, il soutient que rien de tout cela n’est arrivé et qu’elle a tout inventé. Marie Lindley Savriacooty a été trouvé en premier lieu non coupable de la charge logée contre elle au tribunal de première instance. Mais en appel, les juges Bushan Domah et Devianee Beesoondoyal ont donné raison au ministère public en acceptant les voies de recours de l’appelant. La Criminal Court of Appeal a alors sommé la cour intermédiaire de prendre les sanctions qui s’imposent en décidant de la sentence. Marie Lindley Savriacooty s’est présentée hier devant la magistrate Véronique Kwok Yin Siong Yen qui l’a condamnée à une amende de Rs 5 000.
L’assistant surintendant de police (ASP) Ramgoolam et le constable Thondee ont déclaré, eux, qu’ils roulaient à Camp de Masque quand ils ont vu un groupe de personnes. Marie Lindley Savriacooty était couchée nue sur le dos. Elle n’avait que des lunettes.
Le Dr Amah Charya Gujjalu, appelé comme témoin, avait avancé que Marie Lindley Savriacooty n’a pas pu se faire elle-même ces blessures pour faire accroire qu’elle a été victime d’une agression. La cour de première instance avait préféré cette version à celle du Dr Satish Boolell, alors chef du département médico-légal de la police, qui, lui, avait estimé à la fin de l’examen médical que la blessure sexuelle ainsi que les autres blessures mineures trouvées sur le corps de Marie Lindley Savriacooty ont été auto-infligées.
Le Dr Gujjalu n’a pas examiné la prévenue mais s’est contenté de commenter simplement le rapport médical et de donner son avis.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -