Fête des mères : Lara, Jessica et Évodie, ces Connected Mums qui bossent dans la pub

Une des stratégies de pub pour avoir plus de visibilité auprès de la clientèle est de cibler les mères. Car ce sont elles qui sont engagées quand l’accent est mis sur l’enfant. Pour la Fête des mères, Le Mauricien a choisi trois Connected Mums qui travaillent dans la pub. La flamboyante Lara Marot (Client Service Director), la réservée Évodie Bienaimé (Assistant Media Planner) et la douce Jessica Potanah (Administrative Officer).

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Ce sont des professionnelles, mais elles restent femmes et mères avant tout, ambitieuses et déterminées. Trois drôles de dames pétillantes. Lara, Jessica et Évodie laissent parler leur cœur tout en dévoilant qu’une carrière dans la pub, c’est comme s’affranchir d’une peur d’avoir à trancher entre sa vie de mère et un poste qui requiert de l’investissement mais qui procure un sentiment de liberté financière. Mais dès qu’on entre dans leur cocon de maternité, elles reconnaissent que pour être mère, il faut s’oublier et faire passer l’enfant en premier.
La pub, c’est connu, est créative, colorée et représente un outil puissant pour susciter l’intérêt des consommateurs, en particulier autour des périodes de fêtes et des occasions spéciales pour émouvoir les proches. Mais comment peut-on concilier une vie professionnelle et une vie personnelle quand on bosse dans la pub ?
La réponse se situe dans cette envie de se démarquer. Comme le souligne Lara Marot : « Une femme qui travaille dans la pub est considérée comme une créative, une femme forte, avec des idées toujours en ébullition. » Du cran, elle en a Lara, avec ce rire qui résonne tout en ayant ce rayonnement auprès de ceux qui la côtoient.
À 42 ans, Lara, mère de Sacha (12 ans) et Anya (10 ans), directrice de clientèle depuis neuf ans chez Circus, se décrit comme une passionnée. « C’est un endroit où je m’épanouis et où mes enfants considèrent que j’ai le meilleur job au monde. Surtout lorsqu’ils viennent avec moi en tournage, même à 2h du matin, c’est l’excitation. » Lara œuvre en maman solo. Et le fait qu’elle travaille sur des pubs qui éveillent l’imagination de ses enfants a poussé ces derniers de temps en temps à être les « petites voix » recherchées dans les pubs. Sa cadette Anya est à l’affût des moindres détails : « Une fois, Anya m’appelle et me dit : “Maman, dis-moi quelle est la différence entre le poulet Kentucky et le poulet Chantecler. Une autre fois, au McDo, elle demande au serveur : C’est du poulet Chantecler ? La réponse la fait se raviser, je prends du bœuf alors. »
Jessica Potanah (Administrative Officer), âgée de 39 ans a trois enfants Jake (19 ans), Jade (13 ans) et Ayanna (3 ans). Maman divorcée, elle, qui a travaillé pendant 18 ans chez Circus, a démarré comme réceptionniste avant de gravir les échelons. « J’ai eu l’occasion de travailler dans le département média, l’administration, le département RH, et aujourd’hui, je travaille avec mon patron, Vincent Montocchio. Sa particularité : cette touche humaine. J’ai beaucoup appris et l’expérience aidant, cela m’a permis de vaincre ma timidité », confie-t-elle.

Liberté et flexibilité

En quoi le monde de la publicité a changé son regard sur la vie ? « Le fait de voir évoluer dans la compagnie un directeur qui se met dans la peau de ses employés et qui comprend leurs besoins tout en dirigeant une équipe avec des pros. Il y a d’abord cette flexibilité sur l’horaire, de 8h30 à 17h30. Puis, je peux reprendre le boulot de chez moi, vers les 22h. Pour une maman de trois enfants, évoluer dans un milieu où on arrive à séparer le travail des enfants, tout en accomplissant son rôle de mère est un bonus. »
Elle est rejointe dans ses propos par Évodie Bienaimé, (Assistant Media Planner), 34 ans, mère de Jonas (5 ans). « Je suis une jeune maman, nouvelle dans la boîte depuis six mois. J’ai une formation de journaliste de radio et me retrouver dans ce nouveau job de Media Planner peut être stressant. Mai, cette liberté et cette flexibilité d’agencer mon travail me permettent d’être productive, tout en étant une maman présente pour mon fils. »
Évodie raconte que le changement climatique ayant entraîné des inondations récemment, cela était difficile pour elle d’être présente pour son fils et au travail. « Être la pub, c’est être dans le feu de l’action et je ressens toujours la tristesse d’abandonner mon enfant quand je pars au travail. Dès que la tête de mon petit Jonas se pose sur mes genoux et que je lui demande un peu en me culpabilisant quel a été son meilleur moment de la journée et qu’il me répond être “dans tes bras maman et sentir ta présence”, cela me réconforte et me rassure quant à mon choix professionnel. »
Peut-on être frustrée en ne pouvant combler ses attentes professionnelles ? Évodie Bienaimé répond sans détour : « Si on a de l’ambition, la maternité peut être un frein. Mais il faut trouver du plaisir à se réinventer. Être mère, cela a été une découverte, car au final, on s’oublie pour les soins de son enfant. Chez Circus, il y a la flexibilité des horaires et une mentalité moderne qui s’adapte aux besoins de l’employé. Ce côté humain et cette force créatrice que génère la pub font que nous restons des mamans connectées à nos besoins professionnels et aux besoins de notre enfant. »
Quant à Lara Marot, elle garde jusqu’au bout ce mood de femme passionnée. « Même chez la coiffeuse, j’ai mon laptop sur les genoux, je bosse. Pendant le Covid, j’ai été surprise de la maturité de mes enfants. J’étais malade, ils savaient repasser, me préparer un toast. C’est incroyable de voir comment les enfants ont cette capacité à réagir. Ils savent que je les grandis seule. J’ai dû être un bon mentor, car eux aussi prêtent leurs petites voix dans les pubs. Par contre, pour le Covid, ils m’ont dit que je n’étais pas un bon prof (éclats de rires). »
Pour Lara, le fait de ne pas être une corporate a changé sa vie. « Dans un bureau, je me serai fait virer par manque de motivation. Alors que bosser dans la pub, cela génère ce côté flamboyant, coloré de ma personnalité. On a la capacité d’être soi quand on évolue dans la pub. C’est cette recherche d’originalité qui plaît. »
Jessica Potanah parlera d’échanges, d’un lieu où on peut partager ses joies et ses peines avec pour mot d’ordre l’entraide. « Si on est seule à élever ses enfants, ce n’est pas une bonne idée d’être au chômage. J’ai la chance que Jake, 19 ans, m’aide à encadrer ses deux sœurs plus petites. Ma priorité comme maman solo est en premier lieu les factures à payer. Je dis toujours à mes enfants qu’avoir un toit et un repas est plus important que de vivre au jour le jour. Le sacrifice d’une mère aussi entre en jeu, il faut parfois des privations et savoir trouver le bon équilibre pour s’assurer de l’avenir de ses enfants. »

« La maternité change une vie »

Lara Marot apprécie l’entraide entre mères qui prévaut chez Circus. : « On est comme une famille au bureau, on se partage les joies et les coups de colère. » Évodie évoque aussi ce désir de la mère d’être financièrement indépendante : « Au même titre que mon mari, moi aussi, je souhaite voir grand pour mon fils et planifier son avenir. La question qui revient en leitmotiv dans ma tête : être maman procure-t-il toujours un sentiment de sécurité ? Quand je vois des mamans qui élèvent seules leurs enfants, je me dis j’ai cette chance de pouvoir élever mon fils avec mon mari. Il y a aussi cet aspect de la maternité qui réconforte et la possibilité d’évoluer dans son parcours professionnel. On est constamment dans ce besoin du bonheur de l’autre. Je me souviens d’un film avec Judy Garland qui disait ne pas avoir d’enfant c’est comme avoir le cœur en dehors de la poitrine. Sur ce point, la maternité change une vie. On est en charge de cette petite vie qu’on a créée. Être mère, c’est s’oublier, c’est notre responsabilité.»
Jessica Potanah abonde dans le même sens et avoue s’être trouvée acculée par ses responsabilités de mère : « Surtout le soir, où on se sent vidée par les pleurs d’enfant et qu’on a le regret d’être mère. Mais le lendemain, j’ai demandé pardon d’avoir pensé ainsi, c’est gratifiant d’être maman et de porter la vie en soi, c’est un cadeau. On est trois femmes, Lara, Évodie et moi, trois facettes différentes face à la maternité et ses défis de réussite. On s’inspire des unes des autres et c’est dans le respect qu’on évolue tout en se répétant qu’on est mère, femme et professionnelle. »
Comme dimanche, c’est la Fête des mères, les trois mamans complices font un retour aux sources. C’est comme croquer dans un gâteau et que la mémoire en garde l’empreinte du goût. Jessica réagit la première : « Avoir un simple câlin de mes enfants, j’en ai déjà les larmes aux yeux. Je revois ma fille, Anya, gribouillant sur le mur une fleur et me dire : “Maman, Flower pour toi”. Ma première réaction, je vais devoir repeindre le mur. Pour Anya c’est un cadeau qu’elle me fait. »
Évodie évoque l’expression joyeuse qu’elle peut lire dans le regard de son fils à son retour du boulot. « Il est toujours en quête de ma présence. » Lara, elle, fait état de sa surprise lorsque Sacha et Anya, encore petits, lui avaient servi le repas au lit lorsque pour la Fête des mères. « Anya me laisse tous les jours des mots doux, dans mon cahier, mon portefeuille avec cette mention : You are the best mom in the world.» Jessica et Évodie ne peuvent réprimer un « Wow ».
Dans son rôle de mère, Lara a aussi ses inquiétudes : « La sécurité d’emploi est importante pour une femme, car cela permet d’évoluer dans la vie et de voir ses enfants grandir avec un avenir plus prometteur. C’est encore plus nécessaire de s’accrocher quand on est une maman solo. » Il y a aussi, rappelle Évodie, ces mamans en marge de la société qui n’ont pu grandir leurs enfants et qui n’ont aucune marque d’affection en retour. « La société est devenue égoïste. Voir une main se tendre pour venir en aide à ces mamans devient de plus en plus rare. »
De l’autre côté, elle trouve que la pandémie est venue renforcer les liens entre une mère et son enfant : « Le télétravail a affermi ces liens. J’ai découvert pendant le Covid que j’étais une piètre pâtissière, je me suis améliorée et j’ai découvert que je pouvais aussi avoir de la patience, sans être une mère speed. » Quant à Jessica, elle relate que souvent ses petits remettaient tout à leur place une trentaine de minutes avant son arrivée. « On en rit aujourd’hui de nos petites faiblesses, et on s’améliore. Être mère, c’est la plus belle chose au monde.»
En conclusion, Jessica, Lara et Évodie unissent leurs voix à l’unisson pour souhaiter en chœur à toutes les mamans et grands-mères une belle fête des mères, même si pour elles, cela ne s’arrête pas à une date précise. « On est tous les jours des mamans guerrières prêtes à relever le défi. »

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