FINANCES — Absa Africa Financial Markets Index : Maurice maintient la 2e position derrière l’Afrique du Sud

Maurice a conservé la deuxième position dans l’Absa Africa Financial Markets Index, rendu public hier, avec 79 points, soit une amélioration de quatre points, par rapport à l’année dernière. L’Afrique du Sud, elle, est en tête avec 89 points. La pandémie de COVID-19 a fait de la structure sous-jacente et de la résilience des marchés financiers africains une question plus importante pour les investisseurs nationaux et internationaux, alors que le continent fait face aux défis du retour à une croissance durable.

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L’amélioration de la performance de Maurice reflète les évolutions positives liées à l’adoption par le secteur bancaire du code de conduite mondial des changes, au lancement par la Banque de Maurice d’une plateforme de paiement électronique et aux amendements apportés aux règles de négociation modifiées par la Stock Exchange of Mauritius pour le marché boursier et permettre des liens avec les International Central Securities Depositaries (Euroclear).

Le lancement de l’indice de l’Absa a été marqué par l’organisation d’une table ronde virtuelle à laquelle avaient participé le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegoolam, ainsi que des personnalités, comme David Marsh, Chairman, Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF); Daniel Mminele, Chief Executive, Absa; Tobias Adrian, Financial Counsellor and Director, IMF; Jingdong Hua, Vice President and Treasurer, World Bank; Sheila Mmbijjewe, Deputy Governor, Central Bank of Kenya; William Lugemwa, ECA Director for Private Sector Development and Finance Division, UN; Jeff Gable, Chief Economist, Absa; Danae Kyriakoupoulou, Chief Economist and Head of Research, OMFIF; George Asante, Head of Markets, Africa ex-SA, Absa.

Dans ses remarques, Harvesh Seegoolam a souligné les progrès et les efforts continus déployés par Maurice pour approfondir et élargir les marchés financiers. Il a mis l’accent sur trois éléments essentiels pour favoriser le développement des marchés financiers, à savoir des infrastructures solides des marchés financiers, un environnement réglementaire et commercial approprié et propice, et l’accès au marché.

Le gouverneur Seegolam a souligné l’importance d’un « dialogue permanent avec les parties prenantes, des secteurs bancaire et financier ainsi que de l’économie au sens large, pour concevoir et mettre en œuvre de manière proactive des mesures politiques, en particulier en ces temps où la dynamique du marché change ». Il a affirmé son engagement à mettre en œuvre des politiques supplémentaires pour soutenir la résilience des marchés financiers.

L’indice Absa Africa Financial Markets, qui est à sa quatrième année, est produit par l’OMFIF. Il est devenu une référence pour la communauté des investisseurs afin d’évaluer la performance des pays à travers une gamme d’indicateurs importants pour le développement des marchés financiers, en se concentrant sur six piliers fondamentaux : profondeur du marché; accès aux devises; transparence du marché, environnement fiscal et réglementaire; capacité des investisseurs locaux; opportunité macroéconomique; légalité et force exécutoire des accords-cadres standards des marchés financiers.

L’édition 2020 révèle; entre autres; que le score global moyen chute à 51 sur 100 cette année, contre 53 en 2019, en partie en raison du ralentissement de l’activité du marché au premier semestre de l’année et de la notation plus stricte de certains indicateurs. Les pays obtiennent les meilleurs résultats en matière de « transparence du marché, de fiscalité et d’environnement réglementaire », avec un score de 67 en moyenne.

L’Afrique du Sud et Maurice conservent leur avance dans l’indice, avec respectivement 89 et 79 points. La Namibie est en tête de la « capacité des investisseurs locaux », tandis que Maurice conserve son avance en matière de « légalité et d’applicabilité des accords-cadres standards sur les marchés financiers ». La finance verte prend de l’ampleur, avec le Nigeria, le Kenya et l’Égypte parmi les pays, qui ont émis des obligations vertes souveraines au cours de l’année écoulée. L’index est accompagné d’une banque de données interactives numériques gratuites qui permet aux utilisateurs de comparer visuellement et de contraster les scores globaux et les positions sur les différents piliers cette année.

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