FINANCES — IMARA ASSET MANAGEMENT : « Africa is happening in Mauritius »

L’Afrique est « le dernier Eldorado au monde » et on peut en faire l’expérience de Maurice. L’implantation d’Imara Asset Management (Mauritius) Ltée, qui a été officiellement lancée hier soir au Labourdonnais Hotel à Port-Louis en présence du ministre des Finances Xavier-Luc Duval, viendrait confirmer cette donne. D’où la question, comment positionner Maurice dans le sillage du développement panafricain ?
L’Afrique se révèle au monde. Non plus par ses statistiques de pauvreté, par sa désertification ou par l’étendue de certaines épidémies. On parle dans la presse internationale d’une Afrique résiliente, avec une des plus fortes croissances en termes de « classe moyenne », un des taux de FDI (investissements étrangers entrants) les plus importants, notamment. Et si l’Afrique ne jouit pas toujours d’une bonne presse, les revues spécialisées en finances ne manquent pas d’en édifier le potentiel certain.
C’est le propos qui sonnait comme leitmotiv hier soir lors du lancement officiel d’Imara Asset Management (Mauritius) Ltée au Labourdonnais Waterfront Hotel en présence du ministre des Finances et du développement économique Xavier-Luc Duval, du PDG d’Imara Holdings Ltée, Mark Tunmer, du directeur général d’Imara Asset Management Zimbabwe (Pvt), John Legat et du président de la branche locale, Kamal Taposeea.
En l’occurrence, l’Afrique est « le dernier Eldorado au monde », selon Kamal Taposeea, et affiche, de manière régulière, un yield de plus de 35 %. Avec l’arrivée de sociétés bancaires indépendantes d’investissement panafricaine, dit-il, Maurice se consolide en Hub pour la région. « La France utilise Monaco, la Belgique utilise le Luxembourg, le Royaume-Uni passe par Jersey et Guernesey. What’s wrong with us being that for Africa ?» Il s’agit, comme devait également reprendre M. Tunmer dans son allocution, d’encourager les investisseurs potentiels à considérer ce que l’Afrique peut offrir au lieu des « vétustes » BVI – British Virgin Islands. On parle là évidemment de la panoplie de paradis fiscaux et de juridictions privilégiées pour les transactions financières.
Mais plus précisément, que fera Imara de Maurice ? Selon John Legat, il s’agira pour la société d’investissement, engagée dans la corporate finance, securites management, stoch broking, notamment, de permettre aux institutions dont les Protected Cell Companies (PCC) d’avoir accès aux opportunités africaines. Certains fonds seront mis à disposition : des fonds à dimension plus « régionale» agglomérant plusieurs pays africains (African Opportunity Fund) ou des specialised country funds. Également, le groupe, présent en Afrique depuis plus de cinquante ans, jouit d’une certaine assise en local knowledge. Comme le souligne Mark Tunmer, « nous travaillons avec des gens en Afrique, ce qui nous procure un avantage définitif en termes de recherches que nous pouvons entreprendre ». Imara se spécialise ainsi dans la recherche intensive de capitaux propres locaux. Les fonds de gestion d’Imara dépassent les 380 millions de dollars et des assets under administration comptant pour 1,7 milliard de dollars.
Selon Xavier-Luc Duval, Imara représente « le type de société que Maurice veut attirer ». Il ne s’agirait plus que de juridictions « favorables » et de question de traité de non-double imposition pour le ministre mais surtout de montrer « que des sociétés implantées ici offrent des services dont ils ont besoin ». « Grâce à l’Afrique le nombre de sociétés offshore a accru de 30 % cette année », ajoute-t-il.
Par ailleurs, conforme à sa stratégie, Imara s’associe, dans ses opérations locales, avec Kappa Forte Asset Management, société dirigée par Kamal Taposeea et devient ainsi Imara Asset Management (Mauritius) Ltée dont les bureaux locaux se situent à Alexander House à Ébène.
Listée au Botswana, Imara est une société bancaire indépendante d’envergure moyenne avec des locaux en Angola, Botswana, Afrique du Sud, Royaume-Uni et des associés au Malawi, en Zambie, au Zimbabwe et à Maurice. Imara collabore aussi avec Chapel Hill Denham au Nigeria, NIC Capital du Kenya, Namibia Equity Brokers et Mac Capital de Dubaï.

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