FONCTION PUBLIQUE : Imrith réclame une commission d’enquête sur le HRMIS

Le président de la Government General Services Union (GGSU), Rashid Imrith, intervenant hier lors de l’assemblée générale de ce syndicat hier à Port-Louis, est catégorique : une commission d’enquête doit être initiée sur le Human Resource Management Information System (HRMIS) de la fonction publique. Selon lui, il y aurait en effet des « magouilles » car, à ce stade, ce système ne fonctionne pas comme il devrait. Il déplore aussi un « copinage » dans l’exercice de promotion des fonctionnaires aux postes vacants.

- Publicité -

Rashid Imrith qualifie d’emblée « d’échec » le HRMIS. « Ce système, qui vise à assurer la mise à jour des données des fonctionnaires, a toujours des failles. Le contrat a été signé en 2013 avec un budget de Rs 2,6 millions. Aujourd’hui, le budget a atteint Rs 508 millions, mais ce système ne fonctionne pas comme il devrait. Que se passe-t-il avec le HRMIS ? » se demande-t-il. Et de poursuivre : « La GGSU lance une requête au ministère de la Fonction publique pour initier une enquête sur le HRMIS. Récemment, j’ai entendu dire que les officiers concernés veulent que le budget atteigne Rs 1 milliard pour mettre en œuvre le système. Y aurait-il des magouilles ? La commission d’enquête sur le HRMIS est encore plus importante à ce stade. »

Dans la même foulée, le président de la GGSU dénonce un système de « favoritisme » dans la fonction publique, notamment pour remplir les postes vacants. « Se dernie tan, pe get figir pou ranpli post vakan. En 2016, le président et la secrétaire de la GGSU avaient initié une grève de la faim pour qu’un fonctionnaire change de cadre chaque dix ans. À l’issue de ce combat, le gouvernement avait décidé de reproduire le poste d’Office Supervisor. » Le 4 décembre dernier, dit-il, la “notification of appointment” pour le poste d’Office Supervisor a été publiée. « Depuis, certaines personnes dans la fonction publique ne peuvent faire face à la secrétaire de la GGSU, qui mérite cette promotion depuis des années. Selon nos informations, il y aurait eu un “deal” entre des hauts fonctionnaires pour que le poste d’Office Supervisor soit alloué à un des leurs. »

Le syndicaliste condamne ce système « de copinage et de favoritisme », avant de menacer : « Nous ne comptons pas rester tranquilles sur cette affaire, quoi que la secrétaire de la GGSU ne soit pas vraiment intéressée par ce poste. Elle est prête à sacrifier sa promotion, mais il ne faut sacrifier les autres fonctionnaires qui, eux, méritent d’être promus à ce poste également ! »

Par ailleurs, le président de la GGSU devait aussi rassurer ses membres à l’effet que « la lutte se poursuit » afin que le prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB) prenne effet à compter de janvier 2020. La GGSU a aussi déploré la décision du non-remboursement de l’Unutilized Sick Leave aux fonctionnaires. « Les congés maladies, c’est notre droit, et il faut que nous soyons payés pour les congés maladies accumulés. Certains ont même accumulé jusqu’à 126 congés dans leur “sick leave bank” », dit-il. Et Rashid Imrith d’espérer que le rapport du PRB tienne compte du paiement de ces congés.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -