FONCTION PUBLIQUE — « Je veux d’une organisation exempte de toute corruption »

Le vice-Premier ministre et ministre des Finances a insisté en au moins trois occasions ce matin sur le fait que les institutions et autres corps para-publics tombant sous la tutelle de son ministère doivent être gérés comme des organisations exemptes de toute pratique de corruption. « Il faut imprégner cette culture d’une corruption-free organisation chez vous », a déclaré Xavier-Luc Duval lors d’une rencontre au Domaine Les Pailles avec les présidents et Chief Executives d’une trentaine de corps para-publics en présence des chefs de service de son ministère, dont le secrétaire financier Ali Mansoor.
La bonne gouvernance, la gestion efficace des organisations para-étatiques, l’importance d’une bonne communication des performances et des politiques, une utilisation pointue des ressources humaines et la discipline au travail ont été les principaux thèmes évoqués par le VPM et ministre des Finances lors de cette rencontre, la première du genre à être organisée par son ministère. « La bonne gouvernance n’est pas une option. Je considère important qu’une organisation soit exempte de toute activité de corruption », a déclaré Xavier-Luc Duval qui, allant plus loin, ajoutera : « Je ne suis pas prêt à discuter avec quelqu’un qui a un hidden agenda ou qui a les mains sales. »
Le Grand argentier a exhorté les présidents et CEO des institutions et corps para-publics à veiller à ce qu’une culture de bonne gouvernance et de « corruption-free organisation » soit développée. « C’est sans doute le cas pour nombre d’organisations mais si, par hasard, votre organisation n’est pas gérée de cette manière, ne venez pas dire que vous n’avez pas été prévenu ».
Le VPM a également parlé des indicateurs de performance que les organisations para-publiques devront obligatoirement suivre afin d’être récompensées pour toute bonne performance. Dans le contexte, il a appelé les responsables des diverses organisations à mettre en place un système de gestion de performance. « The return on our investment made through you is important », dit-il, en annonçant l’institution d’une cellule d’évaluation des performances au sein de son ministère. « Vous serez encouragés à créer de la richesse pour la nation et en retour vous serez récompensés ».
Au début de son allocution, Xavier-Luc Duval a mis l’accent sur la nécessité pour les organisations de bien communiquer sur les politiques adoptées et les résultats des mesures initiées. Il relève que parmi la trentaine d’organisations tombant sous la tutelle de son ministère, très peu font une bonne communication. Désormais, dit-il, les organisations concernées ne devront plus attendre le feu vert du ministère pour communiquer avec le grand public sur des décisions relevant de la politique d’une organisation ou sur les résultats découlant d’une mesure. Pour Xavier-Luc Duval, les présidents et CEO des organisations para-publiques ne doivent pas attendre le feu vert de l’officiel du ministère siégeant sur le conseil d’administration avant de pouvoir communiquer une décision. « Si cela concerne une nouvelle politique, adressez-moi un courriel pour obtenir l’approbation nécessaire. Vous serez également évalué pour la régularité et la qualité de votre communication avec le public », dit-il, tout en laissant entendre que cette communication devrait se faire une fois par mois.
La gestion des ressources humaines a été un autre volet de l’intervention du ministre des Finances. « Rien ne peut se faire sans des ressources humaines adéquates. Chacun a ses qualités, son potentiel. We must put the right person in the right place ». Xavier-Luc Duval a soutenu qu’il faut récompenser les gens pour leur mérite. « Laissez vos problèmes d’ordre politique derrière. Ce que nous voulons ce sont des gens prêts à travailler dur mais des gens qui sont traités avec dignité ». Et de condamner l’utilisation d’un langage insultant par des chefs de service envers les membres du personnel. Xavier-Luc Duval a souhaité que les dirigeants des organisations para-étatiques créent un environnement de travail incitatif et qu’ils s’assurent, par ailleurs, que les valeurs humaines soient respectées au sein de leurs services.

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