Force ou faiblesse !  Que nous dicte notre ego ?

VEENA PULTON

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Depuis des générations, parents et éducateurs cherchent à inculquer aux enfants les bonnes valeurs de la vie. Les programmes pédagogiques dont le but est de renforcer l’estime de soi, aident ces enfants à lutter contre les préjugés et les discriminations.

S’estimer, c’est s’accepter et se respecter, avec ses qualités et ses défauts. C’est ce “Moi” ou “Je”, “Aham” en Sanskrit ou tout simplement notre ego, qui est le fondement de notre personnalité. Sigmund Freud, Père de la psychanalyse, dont la « méthode consiste à comprendre la vie psychique de l’être humain », a longuement étudié ce trait de notre personnalité. Pour simplifier, Sigmund Freud compare l’ego à un cavalier chevauchant un cheval. Tout comme le cavalier qui essaie de diriger son cheval, notre ego dirige nos désirs inconscients.

Mais qui dit ego dit aussi gros ego. Paul Devaux, Consultant coach, stipule que lorsqu’une personne présente un ego démesuré, cela signifie que « son ego la dictera et l’incitera à manipuler les autres. Elle ramènera donc tout à elle, quitte éventuellement à se montrer égoïste et à utiliser les autres à son profit ». L’ego est dans ce cas “un ennemi permanent muselé qui risque à tout moment, si on ne lui serre pas la bride, de nous mettre dans les pires situations”.

Ryan Holiday, auteur du livre “Ego is The Enemy”, définit l’ego ou plutôt l’égocentrisme comme l’arrogance, sentiment de supériorité qui outrepasse la confiance et le talent. L’arrogant vit dans le regard des autres et en devient dépendant. L’auteur nous prévient alors des dangers de cet ego qui dépasse l’entendement… “When it comes to ego, we must fight to destroy it”. Pourquoi? Il stipule que l’ego “is the enemy of what you want and what you have. It repulses advantages and opportunities. It is a magnet for enemies and errors”.

Or, pourquoi faut-il gérer son ego, cette voix intérieure en soi ? Selon les circonstances, si on n’y prête pas attention, notre ego pourra nous faire croire que nous sommes meilleur(e)s que nous le sommes. Alors prudence ! L’auteur stipule aussi que les réseaux sociaux attisent les flammes de notre ego car nous y construisons souvent une image très ou trop attrayante de nous-mêmes. On y crée un alter ego virtuel. Encore prudence !

Alors, comment maîtriser son ego? Selon Ryan Holiday, il est important de focaliser ses efforts sur les actions à faire et éviter de parler, parler, parler … Nous pouvons ne pas être reconnu(e)s ou apprécié(e)s mais ce qui importe, c’est de rester fidèles à ce qui est important pour nous. D’ailleurs, ne dit-on pas que “la grandeur de l’Homme se mesure à son degré d’humilité ?” C.Tchoffo. Prétendre tout connaître peut en effet nous empêcher de progresser.  Rester humble, c’est se dire que nous avons toujours quelque chose à apprendre de quelqu’un, peu importe la personne.

Toujours selon Ryan Holiday, si au début de votre vie professionnelle vous avez l’impression que votre potentiel et votre savoir ne sont pas pris en considération, vos actions finiront par parler d’elles-mêmes. Votre humilité et votre persévérance devront porter leurs fruits. N’oubliez pas que Leonardo Da Vinci et Michelangelo, deux artistes virtuoses à la réputation de génie universel, auteurs de grands chefs-d’œuvre de l’Histoire, ont débuté comme apprentis.

“L’enfer, c’est les autres”. Cette célèbre phrase de “Huit Clos”, oeuvre de Jean-Paul Sartre, écrivain humaniste, surgit souvent comme une vérité  éternelle. En effet, si vous êtes confronté(e) aux comportements irascibles des pervers narcissiques, ce qui certain, c’est que votre ego blessé en prendra un coup. Colère, frustration, dédain…vos émotions vous submergeront. Mais ne ferez-vous pas de tort à vous-même ? Ne devez-vous pas plutôt protéger votre âme ? Tout comme le cavalier qui parvient à retenir son cheval en furie, ce sera déjà un grand pas de franchi vers votre propre apaisement mental si vous parvenez à contrôler votre ego.

En bref !  Ego ami ou ego ennemi, à vous de le découvrir, de le dompter afin qu’il ne vous mène pas la vie dure et d’en faire un bon médiateur.

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