FUSILLADE MORTELLE À PETIT-VERGER : Une vidéo sur cellulaire, la clé de l’identité du tireur

L’enquête menée conjointement par la Major Crime Innvestigation Team (MCIT) et le CID de l’Eastern Division dans le meurtre de Yoven Vineyen Velangany, 23 ans, tué par balle, le samedi 19 avril, a abordé un tournant décisif en fin de semaine. L’arrestation, hier matin, d’un dixième suspect en la personne de Jean-Eric Harel, alias Christo et aussi connu pour avoir la gâchette facile, est présentée comme cruciale à ce stade de l’enquête. Jusqu’ici, l’arme du crime, un fusil de chasse, n’a pas encore été retrouvée alors que l’identification du meurtrier attend toujours confirmation. Toutefois, les enquêteurs seraient déjà en possession d’une pièce maîtresse en vue d’élucider les circonstances de ce règlement de compte meurtrier entre gangs de bouncers. A partir de cette pièce de Documentary Evidence, l’arrestation des autres suspects dans ce meurtre prémédité devra connaître une nette accélération.
Des recoupements d’informations auprès de sources concordantes indiquent qu’un enregistrement vidéo sur téléphone cellulaire de la fusillade devant la résidence des Velangany à Gentilly, Moka, constitue la clé de la suite de l’enquête. Cet enregistrement, que les limiers du CID de l’Eastern Division ont couru après pendant les premiers jours de l’enquête, vient complémenter la bande de caméras de sécurité de la quincaillerie du coin en possession de la police depuis le week-end dernier.
Après une opération d’Enhancement de cet enregistrement de vidéo sur cellulaire, l’identité du tireur, même s’il se couvrait la tête avec un capuchon, peut être facilement confirmé. Les autres principaux protagonistes, portant ou non des armes à feu sur les lieux du crime au moment des faits, figurent également sur ce nouvel enregistrement.
A hier après-midi, aucune des sources policières engagées dans cette enquête, placée sous la double supervision des ACPs Pregassen Vuddamalay et Heman Jangi, n’a voulu dire si le tueur présumé recherché a été appréhendé en la personne de Christo Harel vu son Track Record en matière de maniement des armes. Dans la journée d’hier, ce suspect, dont l’arrestation a nécessité une importante mobilisation de policiers tout au long de la semaine, devait être entendu de manière sommaire sur son emploi du temps le jour du meurtre.
La priorité des priorités de l’heure demeure de procéder à la saisie de l’arme du crime, qui demeurait jusqu’à hier après-midi introuvable. Avec l’interrogatoire de Christo Harel, la police est confiante de pouvoir dégager des pistes à cet effet. Le suspect devait être présenté devant la Bail and Remand Court, hier, pour son inculpation pour le délit de meurtre avec préméditation avec d’autres arrestations, une dizaine, à venir rapidement.
Toutefois, un autre volet de cette enquête est axé sur le démantèlement du réseau de gangs organisés ou de bouncers opérant à travers l’île. Depuis le début de la semaine dernière, les concernés sont parfaitement au courant qu’ils font l’objet d’un véritable couvre-feu et que tous leurs faits et gestes sont placés sous étroite surveillance. Les responsables de l’enquête veulent établir, avec preuves à l’appui, le Modus Operandi mis en place pour monter l’expédition meurtrière de la veillée pascale.
En effet, en un clin d’oeil, une dizaine de véhicules venant de régions aussi éloignées que Grand-Baie et Rose-Hill, transportant une vingtaine de gros bras, se sont convergés sur Petit-Verger, Moka, pour mettre à exécution un plan de fusillade mortelle. Outre le nom du tireur, la police est impatiente d’obtenir des informations sur celui qui a initié et assuré la coordination de ce « mouvement de troupes » en un si court laps de temps et d’où sont sorties les armes qui ont été brandies sur le lieu du crime. A cet effet, les trois grosses cylindrées, saisies jusqu’ici, ont été passées au peigne par les spécialistes du Scene of Crime Office et du Forensic Science Laboratory pour des prélèvements d’ADN en vue d’éventuel matching avec les suspects en état d’arrestation.
« Ces informations sont d’une importance capitale car elles nous permettront d’avoir un Fresh Inside Look des gangs. L’enquête sur la fusillade meurtrière est une occasion pour procéder à un véritable démantèlement de ces gangs et émettre un avertissement sévère à l’encontre des apprentis-bouncers. Nous comptons le faire de manière chirurgicale », fait-on comprendre dans les milieux autorisés aux Police Headquarters.
Les neuf autres suspects, déjà appréhendés, sont toujours en détention policière. Parmi, l’on retrouve Jean-Philippe Harel, directeur de Body Guard Co. Ltd. de Grand-Baie, Yannick Ludovic Rivière, habitant Camp Samy, Moka, Robin Sourty, 40 ans, habitant Petit-Verger, Moka, faisant partie de la garde rapprochée du leader du MMM, Paul Bérenger, les frères Sansfaçon, Vico et Benjamin, très connu dans le milieu à Stanley, Rose-Hill, Serge Richmond, Security Officer habitant Cap-Malheureux, Bryan Gary Martin, 19 ans, aide-chauffeur habitant Moka et deux habitants de Moka, Sadil Owaris et Zafir Shakun, soupçonnés d’avoir communiqué des informations de première importance sur les Whereabouts de la victime, Yoven Velangany, et de son cousin, Steven Mootoocurpen, cible manquée de la fusillade.
L’enquête policière se poursuit…

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