FUSION OSH — RADHAKRISHNA SADIEN: « Conséquences catastrophiques pour les employés »

Si le projet de fusion de l’Occupational Safety and Heatlh Inspectorate, de la Labour Division et de l’Employment Division du ministère du Travail, des Relations industrielles et de l’Emploi se concrétise, « les conséquences seront catastrophiques pour les employés, avec une dégradation des normes de santé et de sécurité au travail dans le pays ». C’est ce que soutient le président de la Government Services Employees Association, Radhakrishna Sadien, dans une lettre au secrétaire du Conseil des ministres et chef de la Fonction publique.
« Nous sommes d’avis que l’approche adoptée dans cette affaire aura pour inévitable conséquence une dégradation des normes de santé et de sécurité au travail dans le pays, affectant l’économie tout en ayant un impact négatif sur la compétitivité du pays. Ce que Maurice ne peut se permettre dans sa situation économique actuelle », soutient le président de la Government Services Employees Association (GSEA), Radhakrishna Sadien, dans sa lettre au secrétaire du Conseil des ministres et chef de la Fonction publique.
« L’approche » dont se plaint le président de la GSEA touche à la façon de faire du ministère du Travail par rapport au projet de fusion de l’Occupational Safety and Health (OTH) Inspectorate, de la Labour Division et de l’Employment Division, trois départements clés.
L’OTH Inspectorate s’occupe de la question de la santé et de la sécurité au travail ainsi que des accidents au travail, la Labour Division se préoccupe des relations patrons-employés et des conditions de travail sous l’Employment Rights Act and l’Employment Relations Act, alors que l’Employment Division a pour principale responsabilité l’octroi de permis à des travailleurs étrangers.
Radhakrishna Sadien se plaint d’abord de l’absence de consultations avant la soumission du projet de fusion au Pay Research Bureau (PRB). Il déplore que la direction du ministère ait refusé de communiquer le détail de cette proposition, « et ce, malgré nos diverses requêtes ». « Est-ce une approche acceptable dans la République de Maurice de 2012, surtout venant de la direction du ministère du Travail, qui est censé donner le bon exemple en matière de bonnes relations industrielles ? » ironise-t-il.
Le président de la GSEA affirme que les syndicats ont été informés du gros de cette proposition le 21 mai, avec un délai jusqu’au 31 mai pour présenter ses contre-propositions. « Nous pensons que c’est une tactique bien planifiée pour éviter de consulter les syndicats, plaidant le manque de temps », dit-il.
Radhakrishna Sadien informe le chef de la Fonction publique que lors d’une réunion de l’Advisory Council for Occupational Safety and Health le 11 juin, les représentants des syndicats et ceux du patronat ont exprimé leur désaccord total avec cette proposition de fusion, arguant que cela affectera sérieusement les normes de santé et de sécurité dans le pays.
« Vous conviendrez qu’une décision d’une telle importance, qui aura des impacts profonds sur le niveau des services du ministère, ne peut être prise si légèrement et de façon si amateur », conclut-il.

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