GLOBAL BUSINESS : Maurice recherche une visibilité accrue en Chine

Une forte délégation d’opérateurs du secteur du Global Business de Maurice a participé, la semaine dernière à Beijing, à la troisième édition de l’Annual China Offshore Summit. Consacrée cette année à la gestion de patrimoines et à la création de structures offshore, cette conférence qui comptait l’AfrAsia Bank parmi ses sponsors a été l’occasion pour Maurice de promouvoir une meilleure visibilité de son secteur du Global Business sur un marché chinois en croissance.
Organisé par le MX Media Group Limited, le 3e Annual China Offshore Summit a réuni banquiers, professionnels de l’offshore, spécialistes de fiducie et représentants de cabinets de juristes de la Chine et de divers centres financiers. Parmi les représentants mauriciens on retrouvait des officiels du Board of Investment, d’AfrAsia Bank, des professionnels de sociétés de gestion offshore, de fiducies et de cabinets de juristes. Cette conférence a donné l’opportunité aux opérateurs mauriciens de faire du networking et d’établir de nouveaux contacts tout en leur proposant une meilleure compréhension de l’évolution du marché chinois avec l’émergence d’un nombre accru de personnes à grosses fortunes et de leurs besoins en matière de structures de protection des biens familiaux ou de leurs entreprises.
Yogesh Gokool, Head of International Banking chez AfrAsia Bank, a participé à l’une des sessions de la conférence axée sur la préservation des biens privés à travers des structures offshore de gestion de fortunes. Le nombre de gens fortunés en Asie-Pacifique ne cesse de grossir, dépassant les 3,4 millions et plaçant cette région à la première place devant l’Amérique du Nord. Après le Japon, c’est la Chine qui compte le plus grand nombre de High Networth Individuals dans la région, avec environ 1,4 million de personnes comptant des actifs totaux de l’ordre de 4 500 milliards de dollars.
Ces grosses fortunes de la Chine, souligne-t-il, ont toujours des réserves quant au profil et au track record des conseillers étrangers en matière de gestion de patrimoines. Ce sont les banques locales qui dominent le marché de gestion de fortunes en Chine grâce à leurs bilans impressionnants et leurs réseaux de succursales très étendus. Cependant, pour des raisons légitimes diverses (nécessité de protéger leurs actifs, de diversifier et de consolider leurs patrimoines ou encore de planification des successions), de nombreux Chinois possédant des patrimoines conséquents souhaitent placer leurs biens dans des structures offshore. « Whilst foreign wealth management firms do have an advantage over domestic banks as a result of their superior trading and settlement capabilities, gaining shelf space in China is difficult for foreign firms unless they have an extensive footprint, brand recognition and a solid track record », soutient Yogesh Gokool.
Selon le représentant d’AfrAsia Bank, pour que les fournisseurs de services financiers mauriciens puissent réussir sur le marché chinois, il leur faut étudier de près les facteurs culturels et psychologiques chez les Chinois et trouver des éléments de réponse à leurs besoins spécifiques d’investissement ou de gestion de biens familiaux. Elaborant sur les caractéristiques de cette clientèle chinoise, Yogesh Gokool indique qu’elle veut préserver un certain contrôle sur ses actifs et la façon dont ceux-ci sont gérés même si ces biens sont transférés, par exemple, à une fiducie jouissant de pouvoirs discrétionnaires.
Parlant de la création de structures offshore pour la gestion des biens de la clientèle chinoise, Yogesh Gokool est d’opinion que « the offshoring of assets could provide risk diversification to Chinese clients ; their investing in different classes of assets from real estate and stock markets to alternative investments and Private Equity ». Le recours à des structures offshore peut aussi aider dans la réduction des risques liés au taux de change si les opérations sont menées dans ces centres où il n’y a pas de contrôle de change comme celui de Maurice. Il a cependant observé que la qualité des services, la performance passée et l’expérience des fournisseurs de services ainsi que la réglementation des opérateurs des centres financiers comptent pour beaucoup dans la décision du client.
« Le marché chinois représente un gros potentiel pour Maurice. Les vols aériens directs vers la chine ont contribué à la visibilité du pays mais j’estime qu’il y a encore plus à faire. Les actions promotionnelles de notre plateforme financière doivent s’intensifier. Il faut pouvoir créer des partenariats entre sociétés mauriciennes et chinoises et surtout savoir créer la confiance chez la clientèle chinoise », ajoute Yogesh Gokool.

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