Goodlands – Suite à un message : Le ministre Ramdhany accusé d’agression sur un agent du MSM

- La police confirme qu’une enquête a été initiée

Un habitant (39 ans) de Bois-Rouge, Goodlands, se présentant comme un  azan MSM koltar, accuse le ministre Anjiv Ramdhany de l’avoir giflé. Il pointe également du doigt deux policiers en uniforme qui l’auraient malmené physiquement à son domicile dans la nuit du 9 février dernier. Il a porté plainte pour agression à la police de Goodlands le lendemain. Toute cette affaire s’inscrit dans le sillage d’un message que le plaignant aurait envoyé au ministre de la Fonction publique.

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Dans sa version, le plaignant dit être un agent du MSM depuis plus de 20 ans. « Zame monn gagn problem ek kit minis ou depite avan sa ! », précise-t-il. Du moins jusqu’à, selon lui, fin de la semaine dernière. Ce jour-là, le MSM avait en effet organisé une réunion à Grand-Baie/Poudre-D’Or (No 6), plus précisément à Petit-Raffray, et ce, en présence du Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Mais « certains désaccords » seraient alors apparus entre des agents et leurs élus. C’est dans ce cadre que le plaignant dit avoir envoyé un message à Anjiv Ramdhany, et dans lequel il écrivait : « Ou pe fer zis pou ou kalite e fami ! ». Des propos qui n’auraient pas été du goût de ce membre du gouvernement, dirigé par Parvind Jugnauth.

De retour chez lui, vers 23h vendredi, cet habitant de Bois-Rouge dit avoir aperçu quatre appels manquant (Missed Calls) sur son téléphone, et ce, d’un numéro qu’il attribue au ministre Ramdhany, et sur lequel il avait d’ailleurs envoyé son message. Peu après, il aurait entendu frapper à la porte.

C’est alors qu’il dit être tombé sur deux policiers en uniforme, mais dont il n’a pu voir les noms, même s’il se dit en mesure de les identifier. « Zot pa donn mwa letan koze. Zot koumans bat mwa kalot lor mo figir ! » Il aurait aussitôt tenté de fuir ses présumés agresseurs en courant dans sa cour. Jusqu’à, dit-il, qu’il tombe nez à nez avec le ministre de la Fonction publique. « Li ti met enn t-shirt oranz ek enn jean ble », précise la victime, confirmant du même coup les vêtements qu’Anjiv Ramdhany portait lors de la réunion du comité régional No 6 un peu plus tôt.

« Minis inn koumans bat mwa kalot lor mo figir. Ti ena enn polisie ti met linz sivil ki a kote », dit-il. Si cet officier ne l’a pas agressé, dit-il, il ne serait pas non plus intervenu pour lui porter secours. Par la suite, Anjiv Ramdhany et les policiers auraient quitté les lieux.

Bien qu’il vive avec son frère et sa mère, l’agent du MSM explique que « personn pa finn trouv monn gagn bate sa ler-la ». Se disant traumatisé, il dit avoir dans un premier temps tout raconté à des amis, également agents du MSM, dans sa localité. En colère, ces derniers l’auraient ainsi convaincu de loger une plainte à la police et de ne pas passer l’éponge. Cependant, le plaignant a d’abord préféré se rendre à la Mediclinic de Goodlands afin de se faire ausculter, car ressentant des douleurs au visage et à l’estomac. À la suite quoi le personnel soignant lui aurait donné des médicaments.

Ainsi, c’est toujours sous le choc, et accompagné de ses amis, qu’il s’est rendu au poste de police de Goodlands pour porter plainte. Faisant fi des « menaces » qu’il dit avoir reçues un peu plus tôt, et qui auraient été proférées par un autre ministre. « Li dir mwa si mo al met case, li pou fer gard ramas mwa ! » S’il n’a pas porté officiellement plainte contre cette menace alléguée, le plaignant dit cependant vivre depuis dans la frayeur. À la fois par crainte de représailles, car ayant affaire à « bann gran dimounn », mais aussi par peur de perdre son emploi, travaillant comme Attendant dans un ministère.

Aussitôt la plainte enregistrée, des hauts gradés de la Northern Division ont été informés. Les Casernes centrales confirment qu’une enquête a été ouverte et que l’information a été relayée à la CID de Goodlands, aux Field Intelligence Officers du Nord et au National Security Service (NSS). Le Police Main Command and Control Centre (PMC) a également été mis au courant de l’affaire, car les enquêteurs devront accéder aux images des caméras du Safe City Network. Objectif : confirmer que le ministre Ramdhany se trouvait dans la région de Bois-Rouge vers 23h vendredi dernier.

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