Grève illimitée : Les médecins généralistes de l’Etat essuient un revers

  • La demande d’injonction de la MHOA pour le « Strike Ballot » rejetée hier par la juge Renuka Dabee

C’est avec déception que les médecins généralistes des cinq hôpitaux de l’île ont appris hier après-midi qu’ils ne pourront participer à l’exercice de vote par voie de bulletins secrets pour enclencher une grève illimitée. La juge Renuka Dabee de la Cour suprême a rejeté hier la demande d’un ordre d’injonction intérimaire de la Medical & Health Officers Association (MHOA) en vue de sommer un représentant du ministère de la Santé de superviser le “Strike Ballot”.

- Publicité -

Face à ce revers, la MHOA se propose d’étudier d’autres contestations, à l’exception de recourir à la justice pour faire appel contre ce “ruling”. La raison évoquée : si la MHOA décide de contester cette décision, leur demande ne servira pas à grand-chose, car la date limite autorisée par l’Employment Relations Act est de 45 jours après avoir passé l’étape des négociations au sein du département de Conciliation et de Médiation du ministère du Travail et des Relations industrielles. Or, ce délai prend fin le 7 septembre prochain. Prise dans cet étau légal, la MHOA se propose de concerter avec ses membres et dirigeants de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) avant de décider de la marche à suivre.

Interrogé par Le Mauricien à la suite de ce jugement, le président de la MHOA, le Dr Vinesh Sewsurn, a déclaré qu’il n’a « pas encore » étudié le “ruling” dans son intégralité. « Notre demande d’injonction a été rejetée par la Cour suprême sur un point de droit lié à l’interprétation d’une section de l’ERA à propos du délai de 45 jours pour initier une action syndicale. Je pense que c’est une interprétation restrictive de cette section. Nous ne sommes pas d’accord avec l’interprétation donnée à cette section. Après avoir obtenu une copie du “ruling” dans son intégralité, nous aurons une session de travail avec nos avocats et le président de la FCSOU et allons donc rechercher d’autres alternatives pour donner satisfaction aux médecins généralistes. Nous avons perdu certes une bataille mais nous n’allons pas baisser les bras, car notre guerre tient toujours. Je dois préciser que c’est d’abord une guerre pour améliorer les services de santé pour le public », a-t-il déclaré.
Il devait souligner qu’il reviendra plus en détail sur les tactiques qui ont été utilisées par le ministère du Travail et des Relations industrielles pour dépasser délibérément le délai de 45 jours pour déclencher une action syndicale légale. « Nous allons donc tenir une conférence de presse d’ici la semaine prochaine pour expliquer ces “delaying tactics” que nous avons dénoncées dès le début », a déclaré le président de la MHOA.

Le président de la FCSOU a déclaré de son côté avoir également appris dans l’après-midi d’hier que la Cour suprême a pris connaissance du contenu du jugement. « Je dois dire franchement que nous nous attendions un peu à ce résultat lorsque nous avons analysé le “body langage” du SLO, du ministère du Travail et celui du ministère de la Santé en Cour suprême. Nous étions conscients que “something was cooking up somewhere”. Allons voir où nous avons fauté dans le jugement. Je pense tout simplement que c’est “purely a legal issue”. Cela me fait penser à la dernière réunion que nous avons eue avec le ministère du Travail, Soodesh Callichurn, où un point légal avait été soulevé sur la validité de notre point de litige déclaré au sein du CCM à propos du “shift system” », a-t-il déclaré. Il affirme qu’il verra comment la Cour suprême a statué sur ce point de litige.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -