GUERRE DE BOARDROOM: Jaye Jhingree promet des documents au CCID

Le Chief Executive Officer de Kross Border Trust Services Ltd, Jaye Jhingree, qui a été interrogé Under Warning pendant plus de quatre heures hier au Central CID, devra y retourner en fin de semaine pour la reprise de l’exercice. Avec ce nouveau volet de l’audition, le CEO compte soumettre aux limiers de la police toute une série de documents pour contester les accusations de faux et usage de faux retenues contre lui et d’autres Local Resident Directors du Velankani Group de l’investisseur indien Kolanda Reddy.
Jaye Jhingree et la Management Company, Kross Border Trust Services Ltd, qui se trouve au centre de cette controverse, ont également initié des procédures en réclamations de dommages et intérêts pour un montant de Rs 1 milliard contre l’investisseur étranger se disant lésé.
Pour la première partie de son interrogatoire, Jaye Jhingree, qui a retenu les services de Mes Désiré Basset, Senior Counsel, et Veda Baloomoody, a été entendu au sujet de ses relations d’affaires avec Reddy Kolanda, domicilié aux États-Unis, dans le cadre de ces opérations dans le Global Business Sector de même que les procédures établies et agréées entre les parties pour la gestion des affaires.
Jaye Jhingree a rejeté catégoriquement les accusations de faux et usage de faux portées contre lui par Reddy Kolanda dans une déposition à charge consignée le 5 septembre de l’année dernière. Les principales pièces à conviction versées dans le dossier concernent des Scanned Signatures de Reddy Kolanda au bas des documents ouvrant la voie à des transactions d’un montant contesté de huit milliards de dollars avec un manque à gagner présumé de 150 millions de dollars.
A ce stade de l’audition, le Chief Executive Officer de Kross Border Trust Services Ltd, qui est rentré chez lui, hier après-midi, a promis de produire une série de documents officiels de la Management Company dans une tentative de renverser la vapeur. Il devra également être confronté aux accusations que contrairement aux entrées dans des procès-verbaux des réunions du conseil d’administration où mention était faite que Reddy Kolanda y avait participé par téléconférences, tel n’avait jamais été le cas.
Lors de cette prochaine séance d’interrogatoire, Jaye Jhingree pourrait jouer à quitte ou double avec une éventuelle inculpation provisoire pour le délit de Forgery dans cette enquête policière. Deux Local Resident Directors de Kross Border Trust Services Ltd sont déjà en liberté sous caution et deux autres font actuellement l’objet d’interrogatoire.
Dans la matinée, le Local Resident Director, Dhanun Ujoodha, quk siégeait sur Velankani Holding Mauritius Ltd. et de Velankani Renewal Energy Mauritius Ltd, a été inculpé provisoirement et remis en liberté contre le versement d’une caution. Il avat été interrogé dans la même enquête de Forgery et avait retenu les services de Me Gavin Glover.
Par ailleurs, dans un communiqué émis par Blast Communications, hier après-midi, Kross Border Trust Services Ltd et Jaye Jhingree annoncent des poursuites en réclamations contre Kolanda Reddy. La plainte rédigée par Me André Robert, avoué, porte sur des dommages et intérêts de Rs 1 milliard et souligne que les « accusations de Kolanda Reddy sont fausses, malveillantes et dénuées de tout fondement. »
Blast Communications ajoute que « Jaye Jhingree et Kross Border réitèrent le fait que pendant ces nombreuses dernières années, la compagnie, Kross Border a toujours agi de manière responsable et professionnelle. Pas plus tard qu’en novembre 2011, soit 10 mois avant d’aller déposer à la police, Kolanda Reddy avait même fait les éloges de Kross Border Trust Services Ltd ».
« It is truly a great honour to work with companies such as you who are firmly rooted in the philosophy of protecting legal rights of companies, their board of directors and shareholders. I am looking forward to a long-lasting and great working relationship », écrivait Reddy Kolanda à l’adresse de Jaye Jhingree.
Dans la plainte, Jaye Jhingree et Kross Border démontrent avec des preuves que Kolanda Reddy avait donné l’autorisation à ses agents en Inde d’agir en son nom pendant ces 13 dernières années. Blast Communications poursuit : « Les questions qu’on peut se poser sont celles-ci : maintenant qu’il est en conflit avec ses partenaires, pourquoi est-ce que Kolanda Reddy vient dire qu’il n’avait jamais été partie prenante de certaines décisions ? Est-ce que Kolanda Reddy voulait transférer ses dossiers à une autre Management Company, ce qui aurait été en conflit avec les droits des partenaires minoritaires ? »
Avec le nouveau rendez-vous de Jaye Jhingree au Central CID, le bras de fer engagé au niveau du Boardroom de cette Management Company risque de se poursuivre.

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