Guerre ouverte !

À 11 h 30, un communiqué de la State House souligne : « Ameenah Gurib-Fakim rejette toute perspective de démission »

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La présidente soutient n’avoir « jamais reçu ni cadeaux, ni faveurs, ni salaires ou frais » du PEI, ni bénéficié d’avantages indus

Le GM acculé à se prévaloir de la section 30 de la Constitution avec des procédures d’Impeachment

Depuis 11 h 30 ce matin, c’est la guerre ouverte entre la State House et la Government House. Un communiqué officiel, qui peut être consulté sur le Website de la State House, soutient qu’il n’est nullement dans l’intention de la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, de soumettre sa démission. Ce développement constitue le déclin d’une confrontation frontale avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui avait annoncé officiellement la démission de la présidente de la République avant la reprise des travaux de l’Assemblée nationale du 27 mars, soit plus exactement demain. La prise de position d’Ameenah Gurib-Fakim, qui est annoncée en Cour suprême en cours d’après-midi pour des actions en justice pour « se défendre contre les accusations calomnieuses qui la visent », accule le gouvernement à se prévaloir de la section 30 de la Constitution en vue des Impeachment Procedures à l’Assemblée nationale. Mais à la mi-journée, rares ont été les réactions de l’hôtel du gouvernement au communiqué de 11 h 30 du Réduit.

Ainsi, Ameenah Gurib-Fakim a rejeté ce matin toute perspective de démission à travers un communiqué diffusé par le bureau de la présidence. « N’ayant rien à se reprocher et pouvant apporter des preuves corroborantes, son Excellence Ameenah Gurib-Fakim rejette toute perspective de démission. Elle est également prête à intenter une action en justice pour se défendre contre les accusations calomnieuses qui la visent », soutient le communiqué.

Le communiqué observe qu’après « plusieurs semaines d’attaques infondées » et de « fausses allégations » à son encontre, la présidente Ameenah Gurib-Fakim entend prendre la parole pour rétablir les faits et protéger son honneur et sa réputation auprès de ses concitoyens. « Scientifique respectée, SE Ameenah Gurib-Fakim a été invitée à apporter son soutien à diverses institutions et fondations. En novembre 2015, elle s’est jointe bénévolement au conseil d’administration du Planet Earth Institute (PEI) pour diriger une campagne de sensibilisation visant à développer les capacités scientifiques et les sciences sur le continent africain. Dans le cadre de ses fonctions, elle a reçu, en mai 2016, une carte bancaire pour la défrayer de ses déplacements et autres dépenses logistiques liées à sa mission », poursuit le communiqué.

Le communiqué de la présidence poursuit que Ameenah Gurib-Fakim, qui disposait d’une carte bancaire identique délivrée par la même banque, a utilisé « par inadvertance » la carte de PEI pour des dépenses extérieures au cadre de sa mission, et ce pour un montant global de USD 26 millions. Elle en a elle-même immédiatement informé le PEI et demandé un relevé détaillé. « Elle a rigoureusement et aussitôt remboursé, par virement bancaire, ces dépenses spécifiques mais aussi toutes les autres dépenses engagées par le PEI pour sa mission. Cela a été confirmé par le PEI dans un communiqué publié sur leur site Web (http:// planetearthinstitute.org.uk) », précise le communiqué.

La présidente soutient n’avoir « jamais reçu ni cadeaux, ni faveurs, ni salaires ou frais » du PEI, ni bénéficié d’avantages indus. Elle précise que sa mission s’est terminée le 20 mars 2017. Compte tenu de ces faits, ajoute le communiqué, Ameenah Gurib-Fakim s’est dite « surprise » de faire l’objet d’attaques « aussi violentes et cruelles » un an plus tard. « D’autant plus que des méthodes abjectes, telle la diffusion illégale de relevés bancaires, étaient utilisées avec une intention malveillante. »

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