HALTÉROPHILIE—DOPAGE: Praful Prithipaul écope de quatre années de suspension

Provisoirement suspendu pour dopage à partir du 18 août 2015, le leveur Praful Prithipaul a écopé de quatre années de suspension ferme, soit jusqu’au 18 août 2019. Cette lourde sanction privera l’athlète d’une éventuelle participation aux 10es Jeux des îles en 2019 à Maurice. Ainsi en a décidé le Results Management Committee (RMC), instance responsable de l’audition de l’athlète reconnu coupable de dopage au Stanozolol, un stéroïde anabolisant qui figure sur la liste rouge des produits prohibés de l’Agenge mondiale antidopage.
C’est hier après-midi que la nouvelle officielle est tombée. Durant sa période de suspension, Praful Prithipaul (-62 kg) a été interdit de participation à toutes compétitions nationale/ internationale et autres activités organisées par la Fédération mauricienne d’haltérophilie ou par toute autre instance affiliée ou exerçant sous l’autorité de la fédération mauricienne.
L’athlète est également déchu de ses résultats et de ses primes obtenus aux derniers Jeux des îles à La Réunion (trois médailles de bronze) vu qu’il avait été appelé à se soumettre à un contrôle hors compétition le 21 avril 2015 effectué précisément dans le cadre de ces JIOI 2015, souligne le RMC dans son rapport de 16 pages. Il devrait donc restituer ses médailles et les cash prizes dont il aura bénéficié du MJS.
Selon le rapport, l’athlète a passé le contrôle le 21 avril 2015 à Maurice et l’échantillon d’urine recueilli envoyé le 22 avril 2015 a été reçu le 28 au laboratoire de contrôle à Bloemfontein en Afrique du Sud. Les analyses ont débuté le 11 mai 2015 et les résultats en date du 11 juin furent communiqués à l’Organisation antidopage nationale (NADO) le 17 août 2015. L’athlète en fut immédiatement informé le 18 août 2015, date du début de sa suspension provisoire.
Praful Prithipaul avait demandé au début le recours à la contre-expertise (échantillon B) aux frais de la fédération mauricienne, n’en possédant pas les moyens. Mais il dut abandonner cette idée, le RMC lui répliquant que la NADO n’était pas habilitée à déposer une requête en ce sens ou à imposer à la fédération mauricienne d’encourir ce genre de dépenses et que c’était à lui seul qu’il incombait de faire le nécessaire.
L’athlète incriminé aura également décidé de se défendre lui-même sans avoir recours à un représentant légal ou toute autre personne de son choix à l’ouverture de l’audition, conformément à ses droits. Praful Prithipaul, qui avait 23 ans au moment où il fut soumis au test antidopage, a nié dans son plaidoyer avoir pris le produit prohibé et déclaré ne pas savoir comment celui-ci s’est retrouvé dans son corps et son urine.
Il aura vainement tenté d’incriminer Pravin Dhoomon, le prosécuteur et représentant de l’Unité nationale antidopage pour non-respect des règlements et procédures liées au contrôle qui fut exercé. Mais le RMC a trouvé que ses allégations étaient erronées, contradictoires et non-fondées en analysant tous les faits.
Le Results Management Committee est présidé par Me Nuvin Proag et est composé de Ram Lollchand, représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports, Vivian Gungaram, représentant du Comité olympique mauricien, et Zameer Janoo, secrétaire. Les auditions de l’athlète ont eu lieu à la salle de conférences du MJS les 17, 24 septembre 2015, les 1er, 8, 12, 22 octobre 2015, ainsi que les 10 et 24 novembre 2015.
À la fin de son rapport, le RMC a également déploré le fait que le président de la Fédération mauricienne d’haltérophilie, Poorun Bhollah, et l’entraîneur national, Ravi Bhollah, aient fait des déclarations à la presse à l’encontre de Praful Prithipaul quelques jours après le 17 août, soit avant l’établissement du panel d’audition.
Le rapport fait aussi état du cas du leveur Félicité Tony Valentino, qui aurait tenté d’échapper à un contrôle inopiné le 30 octobre 2015. Le RMC estime que la NADO pourrait enquêter ou prendre des actions qu’elle jugerait nécessaire dans ce cas précis.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -