HALTEROPHILIE : Les deux médaillées africaines acclamées à Plaisance

Joie et heureuses retrouvailles ont rythmé hier après-midi le retour des deux haltérophiles mauriciennes des championnats d’Afrique tenus tout récemment au Maroc. Arborant fièrement sa médaille d’or acquise à l’épaulé-jeté et ses deux médailles d’argent acquises à l’arraché et au combiné en + 75 kg, Shalinee Valaydon est entrée dans l’histoire en offrant au pays sa première médaille d’or aux championnats continentaux. Non moins honorable sont les deux médailles de bronze ramenées par Roilya Ranaivosoa à l’épaulé-jété et au combiné en -69 kg.
« Nons sommes très satisfaits car elles ont donné le meilleur d’elles-mêmes dans cette compétition qui était assez relevée. Tout s’est joué durant la préparation dans les coulisses avant de monter sur scène. Elles ont surmonté la pression. Si Shalinee pouvait faire mieux ? … Il était écrit qu’elle serait médaillée d’or. Elles étaient toutes là pour l’or. Mais elle a aussi remporté deux médailles d’argent qui valent de l’or puisqu’il a fallu qu’elle se batte avec autant d’acharmenent pour les gagner », confie, tout heureux à la sortie de l’aérogare de Plaisance, l’entraîneur national adjoint, Gino Souprayen, témoin privilégié de cette grande première.
Il estime en effet que l’or avait toujours échappé aux haltérophiles mauriciens dans cette compétition. Et Ravi Bhollah, le nouvel entraîneur national, de s’exclamer, mais sous réserves : « Je crois, en effet, qu’Avinash Pandoo dans les années 1990 puis Hansley Gaya en 2002 au Kenya ont été les seuls médaillés d’or, mais aux championnats d’Afrique juniors. Puis Gino Souprayen avait remporté l’or aux Jeux d’Afrique à Harare en 1995. » Ravi Bhollah était présent hier à l’aéroport avec une petite colonie composée de quelques membres et athlètes de la Fédération mauricienne d’haltérophilie, parents et amis et du représentant du MJS, Preetam Jhummun, pour accueillir et acclamer les deux haltérophiles.
Discrète et souriante, Shalinee Valaydon, 27 ans, aura donc relevé le défi en offrant à Maurice son premier titre à ce niveau. Après d’heureuses retrouvailles et des accolades, elle confiait d’emblée que « cette médaille d’or n’était pas vraiment inattendue en sachant que je m’étais beaucoup investie pour atteindre le niveau africain. Après mes trois médailles de bronze remportées l’an dernier au Kenya, l’objectif cette année était de faire mieux. Et je crois que je l’ai atteint. »
Affectée par une gastro-entérite à son arrivée au Maroc, elle aurait sans doute pu faire mieux. Mais elle avoue quand même n’avoir aucun regret. « Je me suis donnée à 200% pour m’accrocher et décrocher trois médailles n’est pas si mal vu le plateau relevé. » Elle était opposée à sept adversaires chez les + 75 kg.
Shalinee Valaydon aura aussi une pensée particulière à la mémoire de l’ancienne présidente de la fédération Fatimah Rummun, décédée mardi dernier. « C’est à elle que je dédie ma médaille d’or. Elle a beaucoup fait pour le progrès de ce sport à Maurice et j’éprouve beaucoup de regrets. À la veille de son décès, son fils m’a téléphoné pour me dire qu’elle me félicitait et me dire combien elle était très fière de voir une femme remporter l’or aux championants d’Afrique. On était restées très proches. » Elle remercie aussi le TFES, le MJS et son sponsor Go Sport de lui avoir toujours fait confiance. Elle va maintenant se concentrer sur les championnats du Commonwealth prévus dans trois semaines en Malaisie.
On laissera le mot de la fin à Roilya Ranaivosoa, 23 ans très bientôt et tout aussi fière de ses médailles. « C’était à la fois inattendu parce que je ne me voyais pas terminer sur le podium et attendu car javais travaillé pour ça », convient-elle à dire. Et d’ajouter que « j’aurais pu obtenir une troisième médaille de bronze qu’on a offerte finalement à une Algérienne qui avait quelques kilos de moins que moi. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -