HALTÉROPHILIE : Triple médaillé aux Championnats d’Afrique Jr, Anthony Madanamootoo contrôlé positif au Stanozolol

Nouveau coup de massue pour l’haltérophilie mauricienne qui a enregistré vendredi le sixième athlète dopé de son histoire. C’est ce qu’on appelle un courriel qui fait tomber les bras. La Fédération Internationale d’Halterophilie a, en effet, confirmé en début de  soirée de vendredi qu’Anthony Madanamootoo a été contrôlé positif au Stanozolol, un stéroïde anabolisant synthétique dérivé de la testostérone. Et c’est un produit qui est consommé comme un médicament et qui traite avant tout les maladies comme l’anémie et  l’angio-oedème héréditaire chez l’homme. Ce produit est aussi utilisé chez les animaux pour faire grossir les os (voir hors texte). Notons que c’est lors des Championnats d’Afrique junior en Tunisie qu’Anthony Madanamootoo avait passé le contrôle anti-dopage après avoir remporté une médaille d’argent et deux de bronze.
La Fédération mauricienne d’Haltérophilie a organisé hier en début d’après-midi une conférence de presse en présence de Jack Madanamootoo, le père de l’athlète, de même que son épouse  et l’entraîneur national, Ravi Bhollah et son assistant, Gino Sooparayen. Lors de ce point de presse, le président, Pooran Bhollah a considéré ce nouveau cas de dopage comme «une très mauvaise nouvelle» pour sa discipline. «Anthony Madanamootoo a été contrôlé positif au stanozolol qui est un anabolisant. C’est une nouvelle triste car depuis l’âge de 9 ans, il s’entraîne de façon assidue au gymnase sous le contrôle de Ravi (Bhollah) et de Gino (Sooparayen). C’est un jeune athlète qui n’a cessé de progresser et qui a fait un excellent parcours à ce jour. Notamment en 2013 lors de l’Indian Ocean Youth and Junior Weight Lifting Championship et en Malaisie pour les Youth Commonwealth Championships avant de  représenter Maurice cette année dans les Championnats d’Afrique junior et devait, dans 10 jours, représenter Maurice aux Jeux d’Afrique de la Jeunesse au Botswana», a relaté Poorun Bhollah.
Le ton grave.
Ce dernier a, dans un ton grave, souligné toute sa déception et celle de son comité devant ce 6e cas de dopage qui frappe cette association depuis ces 15 dernières années. «Tous nos athlètes sont contrôlés de façon inopinés et jamais personne n’a été trouvé positif. Donc, notre sport est propre et c’est la raison pour laquelle je compte demander qu’une enquête approfondie soit faite autour de cette affaire et que le coupable sois poursuivi au criminel», a indiqué le président de la FMH. Sauf que selon nos informations, Anthony Madanamootoo n’a jamais passé le test anti-dopage à Maurice comme à l’étranger. Puisque lors de la compétition à La Réunion, il n’y avait pas de contrôle anti-dopage et qu’en Malaisie, il n’était pas sur le podium.
C’est ,pour ainsi dire comme un  coup d’essai, coup de maître à l’envers, pour ce jeune athlète qui avait un avenir certain avec l’équipe de Maurice. Un  avenir qui s’est brisé, pour au moins deux ans puisqu’il fait face à une suspension de deux ans automatique pour ce contrôle positif. Quant à la FMH, elle aura à payer une amende de 5000 USD, approximativement Rs 155 000 avant de pouvoir enregistrer un athlète dans une compétition internationale.
Poorun Bhollah a aussi avancé que sur la question du dopage sa fédération a toujours expliqué aux athlètes les produits ou les foods suppléments qui peuvent être consommés. «Nous faisons nous même le nécessaire. Nos athlètes consomment sur place des oeufs, du poulet et les vitamines qui sont achetés localement. Ces produits sont donnés à nos athlètes par nos soins. Par contre, dans le cas d’Anthony Madanamootoo, c’est son père qui s’occupe de lui et que nous lui donnons l’argent pour l’achat de ces vitamines », explique encore le président de la FMH. Sur cette question, l’entraîneur national Ravi Bhollah a ajouté qu’avec l’aide du Trust Fund, nous avons eu des produits qui sont autorisés comme le combat powder, la créatine et l’assault. «Ce sont des produits sur lesquels nous n’avons aucun doute», précise l’entraîneur. Le président de la fédération a indiqué que pour le besoin de l’enquête, ces produits ont été mis sous scellés.
Le père de l’haltérophile dans  une brève intervention,a confirmé que c’est lui qui s’occupe de son fils «que ce soit pour sa nourriture ou pour ses vitamines». Il avance qu’il est à 200% certain que son fils est propre,mais il a quand même émis des doutes sur certaines choses. A une question de Week-End, Jack Madanamootoo a indiqué qu’il donnait des «Gold Standard, des multivitamines et du calcium seulement» à son fils. La maman, visiblement bouleversée, a indiqué qu’elle demande que la contre-expertise de l’échantillon B soit faite.
Reste que c’est un dossier qui va faire couler beaucoup d’encre dans les jours à venir…

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