HARCÈLEMENT: Amende infligée à une “Security Guard”

Le magistrat Patrick Kam Sing a, dans un jugement qu’il a rendu il y a quelques jours, trouvé coupable une préposée à la sécurité de l’hôtel Legends. L’accusée était poursuivie pour harcèlement sur une employée de l’hôtel. La sentence infligée est de Rs 5 000, plus les frais du procès, qui s’élèvent à Rs 100. Le procès a été logé par le Principal Labour and Industrial Relations Officer (PLIRO).
L’incident remonte au 8 mai 2010. Ce jour-là, l’accusée avait ordonné à une employée de l’hôtel de se dévêtir complètement, même ses sous-vêtements, dans le but d’effectuer une fouille corporelle. Ce qui a blessé cette dernière dans sa dignité.
Cette employée, L.P., a indiqué qu’elle travaillait au Legends depuis septembre 2008. Le jour de l’incident, elle était de service de 11 h à 20 h et, alors qu’elle se préparait à se changer dans le locker room avant de rentrer chez elle, l’accusée est venue la voir. Elle lui a dit de se rendre au control room. Là, elle a rencontré le chef de sécurité et l’entertainment manager. Ces deux derniers sont partis, la laissant seule avec l’accusée. Celle-ci lui a déclaré que son sac et son locker allaient être fouillés. Elle n’a pas objecté. Elles sont revenues au locker room, où l’accusée lui a informé qu’une fouille corporelle allait être effectuée.
La victime pensait qu’on allait « tat tate », mais l’accusée lui a demandé de se déshabiller. Elle a été obligée de se mettre nue. Rien d’incriminant n’a été trouvé ni sur elle ni dans son sac ou dans son locker. Quand elle a voulu connaître les raisons de cette fouille, on lui a fait comprendre qu’un employé a rapporté la disparition d’une somme d’argent dans le locker room.
Continuant son récit, L.P. a laissé entendre qu’elle a relaté ce qu’elle a vécu à sa fille. Elle était si traumatisée après ce qui s’est produit qu’elle ne s’est pas rendue à son travail pendant quelques jours.
Brice Lunot, le directeur de l’hôtel, a défini une fouille corporelle comme étant une fouille au corps mais sans toucher. Il a ajouté qu’il ne serait pas d’accord qu’une employée enlève ses sous-vêtements. Toutefois, il a estimé que l’accusée a fait ce qui était raisonnable dans les circonstances qui prévalaient le soir de l’incident.
La loi du travail réprimandant les actes de harcèlement à l’égard d’un employé sur son lieu de travail, le magistrat a conclu à la culpabilité de l’accusée.

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