Hier après-midi : Choc frontal entre un van et un bus se renversant sur le flanc

Des passagers blessés : « Nous avons vu la mort de près ! »

- Publicité -

La police fait état de 16 blessés, dont quatre relativement graves

Spectaculaire, mais qui aurait pu avoir également des conséquences encore plus dramatiques. Le choc entre un van et un autobus sur la route de Rivière-Noire, notamment à hauteur de Cascavelle, a fait 16 blessés, dont quatre dans un état relativement grave. Le bus s’est renversé sur son flanc, sur le bas-côté de la route, faisant dans un premier temps craindre le pire.

José Jonathan Empeigne (43 ans) et son épouse, Catherine Chellen (40 ans), travaillent pour la compagnie d’autobus Perle du Jour, le premier comme chauffeur et la seconde, comme receveuse. Hier, tous deux affirment avoir vu la mort de près, tout comme d’ailleurs les passagers voyageant à bord du bus.

L’autobus avait quitté Baie-du-Cap avec, à son bord, plus d’une quarantaine de personnes. Direction : Quatre-Bornes. Mais peu après 14h, alors que le bus avait à peine quitté l’enceinte du Cascavelle Mall, un van, roulant à vive allure, est venu percuter de plein fouet l’autobus.

Le choc était d’une telle violence que le bus s’est couché sur le flanc gauche sur le bas-côté de la route. C’était alors la panique dans le bus, certains étant obligés de casser des panneaux de la portière arrière pour pouvoir sortir du véhicule.

« Enn sel kou mo’nn trouv nwar. Mo lev latet, mo gete, mo trouv mo bis anba lao. Mo’nn rod mo madam, me pa trouv li. Finalman, apre trwa minit mo’nn trouv li ansam ek lezot pasaze. Mo trouv osi bann pasaze pe ed zot ant zot mem. Mo finn trouv lamor an fas », raconte le chauffeur du bus. Autour du véhicule, les blessés attendent patiemment les secours.

Lorsque les ambulances arrivent, les plus sévèrement touchés sont immédiatement pris en charge. En tout, ils sont ainsi une dizaine à être transportés à l’hôpital Victoria, à Candos.

Les autres, les blessés légers, seront eux dirigés dans un premier temps par la police au dispensaire de Bambous. Pendant ce temps, les usagers de la route peinaient à circuler, l’accident ayant provoqué un énorme embouteillage entre Cascavelle et Flic-en-Flac.
Catherine Chellen, la receveuse, qui a rejoint la compagnie il y a seulement deux mois, est encore sous le choc. Par chance, elle n’a pas été blessée. « Je suis encore bouleversée. Je ne m’attendais pas à cela. Pa fasil sa, mo pa ti atann ! » laisse-t-elle échapper, le temps de retrouver ses sens.

Elle explique qu’avec son époux, ils avaient décidé de quitter la maison tôt le matin pour prendre leur travail. « Nou ti kapav trouv lamor. Pou pran boukou letan pou kapav blie sa. Pa ti fasil sa moman-la » poursuit-elle.

Christine Batour, âgée de 38 ans, venait pour sa part de quitter le travail et rentrait chez elle, à Palma. Si ce n’était une halte obligatoire au Cascavelle Mall, elle aurait pris un autre bus. « Quand le bus est arrivé, il était bondé. J’ai hésité à monter, mais comme j’étais pressée, je me suis résignée », raconte-t-elle.

À peine le bus a-t-il démarré, c’est le trou noir. « Je me souviens du choc. Le bus ne roulait pas vite et s’est renversé comme au ralenti. Pour sortir, j’ai dû marcher sur des passagers. Il n’y avait pas d’autre issue. Je n’avais pas le choix », dit-elle. Finalement, blessée à la tête, elle est conduite au dispensaire de Bambous, qui lui a ensuite demandé de se rendre à l’hôpital Victoria pour y faire un X-Ray. Au final, pour elle, plus de peur que de mal.

Kewal Beekharee, un habitant de Palma, était de son côté allé rendre visite à un proche à Baie-du-Cap et avait pris place non loin du chauffeur. « J’ai vu le van venir de loin. Il roulait à vive allure. Je n’ai pas pensé un seul instant que le chauffeur allait changer de trajectoire, Soudainement, il s’est renversé en voulant épargner le van. Dieu est grand. Je n’ai rien eu. Je suis sain et sauf », dit-il.

Senoji Teelaka était pour sa part partie travailler lorsqu’elle a appris que son fils, Prit, qui avait célébré son anniversaire la veille, se trouvait à bord de l’autobus accidenté. « Je ne savais plus quoi faire. J’ai demandé à un voisin de m’accompagner sur les lieux. Mais il avait juste des égratignures. Je suis soulagée », partage-t-elle avec Le Mauricien en guise de soulagement.

Heewoo Oodrassen, qui se trouvait lui aussi dans le bus, se rendait au dispensaire de Bambous. Bien que légèrement blessé à l’épaule droite dans l’accident, il a préféré se rendre à l’hôpital Victoria par précaution.

« Je ne sais pas ce que j’ai et je préfère aller à l’hôpital. Je ne sais pas ce qui pourrait m’arriver la nuit », dit-il.
Ravin, un habitant de Bambous, n’était pas dans le bus, mais est venu s’enquérir de la situation après avoir entendu parler de l’accident. Il ne ménage pas les conducteurs de vans traversant la région pour déposer les employés d’hôtels à Flic-en-Flac. « Je n’ai jamais compris pourquoi ils roulent aussi vite. J’ai déjà attiré l’attention de la police, mais rien n’est fait. Enn ou de zour ou trouv zot, apre zot disparet. Surtout avec la Coupe du Monde en ce moment ! » dénonce-t-il.

Ceux, des usagers de la route, qui utilisent ce tronçon de route à l’Ouest, surtout le trajet menant aux hôtels de Flic-en-Flac et Wolmar, vivent un cauchemar, que ce soit de nuit ou de jour, sur la route avec ces rallyes de minibus, roulant à vive allure, et mettant ainsi à risque la vie de leurs passagers, mais aussi des occupants des autres véhicules.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que l’action de la police sur la route comme Deterrent à l’excès de vitesse est plus que fantomatique. Une simple question demeure : le nombre de contraventions dressées pour des infractions au code de la route impliquant ces minibus, particulièrement la nuit, mais aussi le jour.

Le ministre Alan Ganoo, ministre de tutelle et député de Savanne/Rivière-Noire (No 14), champion de la page Facebook du GIS, aura la réponse à portée de main. À Sandra Mayotte, autre parlementaire de la majorité, de venir de l’avant avec cette interpellation populaire plus que pertinente…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -