L’organisme piloté par Dev Beekharry pointe du doigt la MBC et absout People’s Turf dans le gravissime scandale Candle Cove
La GRA, seule responsable de la situation chaotique en portant son choix sur la licence puis sur une compagnie sans aucune expérience
Un communiqué non signé de la Gambling Regulatory Authority (GRA) a été transmis à la presse hier après-midi, pour expliquer certains des nombreux couacs qui se sont produits lors des deux dernières journées, organisées par la People’s Turf PLC, lesquels ont été dénoncés par le public turfiste pour son amateurisme et son incompétence.
L’on s’attendait à ce que la GRA en tant que Governing Body sorte la cravache. Mais, même si elle a été contrainte à sortir de son mutisme par Le Mauricien et Week-End, pour une enquête en bonne et due forme sur les manquements de ces deux dernières journées, il semblerait que l’organisme sous la tutelle de Dev Beekhary ait tenté plutôt de sauver la peau du PTP de Jean-Michel Lee Shim. Et ce, quitte à ridiculiser la MBC qui tombe pourtant sous la responsabilité de son Premier ministre, Pravind Jugnauth.
D’abord, puisque Dev Beekharry a toujours fait de la transparence son cheval de bataille, les turfistes auraient aimé savoir qui sont ceux ayant mené cette enquête à plusieurs volets et quand a-t-elle eu lieu?
Aucune différence
En effet, dans cette configuration où les turfistes ne font plus aucune différence entre la GRA, la Horse Racing Division (HRD), la PTP et certains opérateurs de paris, il n’est un secret pour personne maintenant qu’il existe des ramifications, voire des relations incestueuses entre ces différents organismes qui ont les mêmes agendas et objectifs.
Jean-Michel Lee Shim, qui s’est présenté publiquement comme le bailleur de fonds du MSM, avec Rs 10 millions déclarées aux dernières élections générales, avec Pravind Jugnauth nommant Dev Beekharry comme Senior Advisor au PMO et à la GRA, qui lui-même a recruté et nommé Wayne Wood à la tête de la HRD et qui a également accordé une licence d’organisateur des courses à People’s Turf PLC dont le principal actionnaire n’est autre que… Jean-Michel Lee Shim, soit qu’on retrouve au départ comme à l’arrivée.
En toute transparence, la GRA ne pouvait en aucun cas mener cette enquête même si elle est l’autorité. Les ramifications font que cette instance se disqualifie d’emblée pour une telle mission d’intégrité. Un parallèle : c’est comme demander à la police de faire une enquête sur une de ses divisions, coupable d’une faute professionnelle.
Mais revenons aux conclusions de la GRA. Pour l’apparition du nom de Candle Cove comme vainqueur de la septième course avant même que celle-ci ne soit courue, la GRA trouve: « it has been conclusively and unambiguously established before the Authority, that the above incident was a result of a bugging problem related to the relevant server of the MBC utilized by its technicians for the purpose of displaying horse introduction on the tract, names of provisional winner followed by official result. Whilst the technicians were trying to resolve the bugging problem, the server temporarily switched to the pattern of provisional winner on the screen accidentally for a duration of three seconds. The Authority is satisfied of the conclusion of the findings of the inquiry which establishes that the integrity of the race has not been undermined to breached in any manner whatsoever ».
Des mises importantes sur Candle Cove
Si « the server temporarily switched to the pattern of provisional winner on the screen accidentally for a duration of three secondq », la GRA peut-elle dire pourquoi c’est le nom de Candle Cove qui est apparu sur l’écran et non pas celui d’un des autres partants ? Là aussi, une autre coïncidence ?
Le Mauricien est en présence de documents, démontrant que des sommes importantes ont été misées sur Candle Cove quelques minutes avant la septième course. Les lecteurs et les turfistes tireront leur propre conclusion.
La GRA n’a fait que répéter (mais en anglais) ce que les deux présentateurs de la MBC ont donné comme explications aux téléspectateurs. Devons-nous conclure que l’issue de l’enquête était déjà connue ou si vous voulez que la course était déjà courue d’avance ?
Dans le pénultième paragraphe, la GRA note : « moreover, the attention of the HRO (People’s Turf PLC) was drawn to a few other issues which have cropped up during the holding of the 3rd and 4th race meetings and the latter has undertaken to take all the necessary remedial actions for the future ».
Les couacs enregistrés lors de ces deux dernières journées sont nombreux et les uns plus inadmissibles que les autres. Il n’y a pas eu ‘a few’ but ‘a lot of issues’, n’en déplaise à la GRA qui est la seule et unique responsable de cette situation chaotique car c’est elle et uniquement elle qui a donné une licence d’organisateur de course en un temps record à un organisme néophyte. En plus, le Chief Executive Office a des intérêts dans des écuries comme propriétaire de chevaux. C’est comme donner une licence de commandant de bord à quelqu’un qui n’a jamais piloté un avion. Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas d’accidents et de nombreuses victimes ?
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The Guy must go!
Finalement, dans son communiqué, la GRA vole au secours du patron de la HRD, l’Australien Wayne Wood en disant : « the Authority would like to seize this opportunity to express its strong objection to the derogatory and demeaning remarks and personal attacks being repeatedly made against the person of the head of the HRD, Mr Wayne Wood by certain members of the press and the Authority once again, reiterate its appreciation and full support to Mr Wood and his HRD team ».
Cette tentative de la GRA de venir en aide à Wayne Wood a été plus que lamentable depuis sa prise de fonction en tant que chef de la HRD. Et s’il est critiqué c’est tout simplement parce qu’il est payé des deniers publics. Il a le devoir de ‘deliver the goods’ d’autant qu’il ne coûte pas un sou. Plus de Rs 350,000 par mois ! Pour moins que ça, un Mauricien aurait ou faire un bien meilleur travail !
Le Mauricien ne se sent pas concerné par les attaques contre Wayne Wood. La rédaction ne fait que rappeler le passé sulfureux de l’Australien dans son pays d’origine qui lui avait valu la condamnation de ses pairs…
Le Mauricien lui fera grâce du rappel de ses dérapages à l’étranger cette fois car son insuffisance sur le plan local est suffisante pour mettre en exergue ses limites. Du tirage au sort dans un sac de gâteaux piment au jockey qui monte deux chevaux dans une même course sur le programme officiel, qui a paru avec un retard conséquent, tout cela suffit à montrer qu’il est en train de faillir.
Pire encore, le cas d’abus caractérisé avec l’expulsion du photographe Yahia Nazroo dans l’exercice de ses fonctions sur l’hippodrome. À quel titre l’a-t-il fait ? Y-a-t-il a une clause dans son contrat qui lui donne ce droit de chasser les journalistes ou les photographes sur un champ de course ?
M. Wayne Wood, ne dit-on pas à chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Dans son cas, les chevaux seront bien montés. Mais comme la HRD, qu’il dirige, a été complaisante avec la PTP pour des raisons évidentes et a toléré ce qui aurait dû être sanctionné dès le départ, elle se trouve aujourd’hui dans l’œil du cyclone. Des bruits de plus en plus forts venant de toutes les contrées du pays montent à l’effet que ‘the guy must go’…
Difficile de ne pas y souscrire !
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Des questions pleuvent sur la toile
Les problèmes de ce début de saison ont soulevé une vague de questions de la part des turfistes dont l’essentiel est résumé dans ce qui suit en souhaitant dans le cadre de la transparence que la GRA de Dev Beekharry et son satellite la HRD de Wayne Wood y apportent des réponses:
Des jockeys ont été blessés à cause des Snake False Rails’ placés par la PTP. Qui en a pris la responsabilité et qu’a fait la GRA ?
La GRA trouve-t-elle normal qu’il y a deux buts sur un même champ de course et que les distances des deux organisateurs (MTCSL et PTP) soient différentes. Pour l’un c’est 1 365 m, 1 400m ou 1 600m, pour l’autre c’est About 1 365m, About 1 400m et About 1 600m). But what about the public ? Est-ce dans l’avantage des turfistes ou à leur désavantage ?
L’appareil photo finish a-t-il été bien calibré ? Quand ce calibrage a été effectué ? Et ici, l’arrivée de la course principale de la journée de dimanche a provoqué la colère des turfistes qui disent avoir vu Stream Ahead gagner la course aux dépens de Red Mars. La GRA peut-elle apporter une explication plausible pour calmer la colère des turfistes, la plupart lésés ?
La GRA trouve-t-elle normal que le programme officiel soit rendu public avec plusieurs heures de retard ?
La GRA trouve-t-elle normal que le programme officiel soit truffé de fautes, jusqu’à attribuer le même jockey à deux chevaux ?
La GRA trouve-t-elle normal que les déplacements des chevaux ne soient pas communiqués aux turfistes ?
La GRA trouve-t-elle normal la façon que les poids des chevaux ont été pris la semaine dernière ? Des entraîneurs affirment que de nombreux chevaux ne sont même pas passés sur la balance. Si c’est le cas, pourquoi ?
La GRA trouve-t-elle normal que les courses soient courues avec autant de retard sur l’horaire prévu ?
La GRA trouve-t-elle normal qu’un de ses cadres et le Chief Executive Officer de la PTP aient assisté à des enquêtes, l’un se permettant même d’intervenir ?
La GRA trouve-t-elle normal que les mauvais équipements aient été mis sur un cheval qui a traversé la ligne d’arrivée en vainqueur ?
La GRA est-elle satisfaite de l’entretien de la piste par PTC ?
La GRA trouve-t-elle normal que l’indice au pénétromètre ait indiqué 2.25 unités ? N’est-ce pas là induire les turfistes en erreur ?
La GRA trouve-t-elle normal l’absence d’autopsie sur un cheval qui a succombé sur la piste ?
Ces questions regorgent de suffisamment de preuves démontrant que la GRA a fauté et a commis une grave erreur et un dangereux précédent avec l’octroi de licence à un néophyte. L’ombre des contrats alloués sous les Emergency Procedures lors de la pandémie du Covid-19 plane sur le Champ de Mars…